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Travailler jusqu’à ce que mort s’en suive ? Les propositions de Marie-George Buffet (video)

Publie le vendredi 12 janvier 2007 par Open-Publishing
9 commentaires

de Ludovic Tomas

Si le clivage gauche droite reste marqué sur la question des retraites, rares sont les candidats qui s’opposent à l’allongement de la vie professionnelle.

Quel que soit son âge, tout salarié est sensible au devenir des retraites. Mais plus on avance dans la vie professionnelle, plus les questions de l’âge du départ et du nombre d’années de cotisation préoccupent. À quelques semaines des élections, les citoyens sont en droit de s’interroger sur ce que proposent réellement les différents candidats sur ce dossier.

La retraite à 60 ans est-elle un droit qu’il est impossible de préserver ou doit-elle rester une base non négociable ? L’UMP, qui n’évoque pas d’âge de référence, défend le mythe de la retraite à la carte, en partie instaurée avec la loi Fillon.

La formation de Nicolas Sarkozy se propose de "permettre à chacun de choisir l’âge de son départ" et de "libérer totalement le cumul emploi-retraite". Fonctionnaires volontaires compris. Autrement dit, le retraité dont les prestations sont insuffisantes pour subvenir à ses besoins devra compléter ses revenus en poursuivant une activité, sans aucune forme de limitation.

L’UDF prône une « retraite par points » qui pourrait se révéler encore plus pernicieuse. « Dans ce système (...), le montant augmente avec le temps de cotisation, les salariés conserveront le droit de partir à 55 ans, mais leur retraite sera plus importante s’ils partent plus tard », a indiqué François Bayrou, le 14 décembre. Les centristes souscrivent également à l’individualisation du choix du départ, quitte à faire miroiter « une bonification tenant compte de la diversité des situations ».

Pour le Parti socialiste, « la retraite à 60 ans demeure un droit », mais il se laisse séduire, lui aussi, par l’idée d’améliorer les « possibilités de choisir son départ ». Selon Pascal Terrasse, responsable du dossier retraites au PS, il ne faudra en aucun cas dépasser les quarante années de cotisation.

Le Parti socialiste garantit par ailleurs « des dispositions justes et équitables dans la prise en compte du travail pénible, les systèmes de décote-surcote et les avantages familiaux ». « On doit pouvoir choisir de partir progressivement, en cumulant une partie de sa retraite avec une activité à temps partiel. On doit aussi avancer résolument dans la redéfinition et l’aménagement des fins de carrière, métier par métier », déclarait Ségolène Royal, le 5 octobre.

Les propositions de Marie-George Buffet, candidate de la gauche populaire et antilibérale, sont claires : rétablir un droit à la retraite à 60 ans à taux plein, avec 37,5 années de cotisation. Et d’annoncer, si elle est élue, la mise en chantier d’une nouvelle réforme permettant, entre autres, la retraite à 55 ans pour les travaux pénibles et la validation des périodes de formation au-delà de l’âge de la scolarité obligatoire. Tout ne serait donc pas aussi irréversible qu’on veut nous le laisser croire.

http://www.humanite.presse.fr/journ...

Messages

  • Paru ce matin dans "Le petit journal". C’est un journal des Français de l’étranger. Ça ne rassure pas. Il semble cependant y avoir une coquille. Je pense qu’il faut lire "déficit" et pas "bénéfice".

    JMH

    La retraite à 65 ans – voire plus, c’est pour bientôt. Malgré la réforme Fillon de 2003, le déficit de la branche retraite de la Sécurité Sociale ne cesse de se creuser. Une réforme repoussant l’âge de départ à la retraite et mettant fin aux régimes spéciaux semble inévitable

    Il va falloir travailler plus longtemps. La nouvelle est tout sauf un scoop, tout le monde semble être d’accord là-dessus, mais personne n’est véritablement prêt. Pourtant, ça presse. Le Conseil d’orientation des retraites (COR) tire la sonnette d’alarme. Dans son rapport remis hier à Dominique de Villepin, le COR estime à 3.5 milliards le bénéfice de la branche vieillesse de la Sécu pour 2007, contre 2.4 milliards pour 2006. Heureusement, le rapport présente des solutions miracles : augmenter la durée de cotisation, faire travailler les seniors et abolir les régimes spéciaux, au plus vite. Lancer une réforme dès l’année prochaine est même vivement conseillé.
    Seuls 37.8 % des 55-64 ans sont en activité, un taux inférieur à la moyenne européenne (42.5 %) et bien loin de ceux de la Suède (70 %) ou du Royaume-Uni (56 %) qui font figure d’exemple. Selon le COR, cette situation est due à l’âge de départ à la retraite. Les employeurs n’ont aucun intérêt à embaucher des personnes qui ne resteront que 5 ans au maximum en poste. La solution serait donc de fixer l’âge de la retraite à 65 ans, comme en Espagne, voire à 67 ans, comme en Allemagne.

    La fin des régimes spéciaux ?
    La réforme attendue devrait également s’attaquer aux régimes spéciaux. Les employés d’EDG-GDF, de la RATP, de la SNCF, les salariés de la Banque de France, les marins, mineurs et clercs de notaires qui partent aujourd’hui à la retraite à 55, 50, voire 45 ans vont sans doute devoir dire adieu à leurs privilèges. Sûrement dans le souci d’apaiser les esprits, le rapport souligne cependant que la pénibilité du travail devra être prise en compte, une précision qui s’adresse principalement aux cheminots.
    La réforme de 2003 avait suscité de vives oppositions et d’importantes manifestations. Celle qui s’annonce devrait être beaucoup plus radicale. Ca promet.
    Joris SABI (www.lepetitjournal.com) 12 janvier 2007

    • Cher jean michel,

      Que tu sois contre la candidature de Marie georges buffet dans le cadre de l’Alternative Unitaire est une chose que je ne comprends pas mais j’admets que tu dois avoir des raisons.

      Sinçèrement je n’arrive pas à voir où tu veux en venir avec ton message du "Le petit journal".

      Ce que dis Marie Georges Buffet est tout à fait clair pour la sauvegarde des retraites par répartitions, de plus elle explique comment financer tout cela. Ce dont elle appliquera lorsque elle sera élue par les citoyen(ne)s antilibéraux avec le programme collectifs. Voila une bonne raison pour te décider non ?

      Esteban

    • Cher Esteban,

      Pourquoi faut-il que quand j’interviens, il y a toujours quelqu’un qui se demande ce que j’ai derrière la tête. Cet article est paru ce matin dans un journal que je reçois tous les jours et qui n’est qu’un simple journal d’information, destiné aux français de l’étranger et qui n’a pas de couleur politique apparente. C’est tout. Pourquoi cherches-tu à couper les cheveux en 4 ? J’ai bien lu ce que dis MGB à propos des retraites et, à ma connaissance, c’est la seule pour l’instant à vouloir revenir sur la réforme de 2003. Peut-être que d’autres l’ont fait aussi mais je ne suis pas au courant. C’est incontestablement un bon point pour MGB tant cette réforme a causé des réactions. J’ai vu ensuite un article dans Libé dont est sûrement inspiré cet article puisque celui-ci n’a l’air que d’en être un résumé. J’ai vraiment l’impression de me faire rentrer dedans à chaque fois que j’interviens. Si on préfère que je ne dise rien, pour moi, c’est bon.

      JMH

    • Cher jean michel,

      Je ne vois pas pourquoi tu t’offusques, je ne te rentre pas dedans je te demande sinçèrement et simplement pourquoi tu nous cite cet article du "le petit journal". Il te suffisait de me dire que c’était une simple information à l’attention des français à l’étranger, mais quel rapport avec l’article de Ludovic ?

      Personne ne t’as dis de ne rien dire, et certainement pas moi, alors pourquoi ton ire ?

      Peut-être fréquentes-tu trop Le yéti froissé qui s’en donne à coeur joie pour démonter bellaciao. Je ne pense pas que ce soit ta tasse de thé.

      Fraternellement,

      Esteban

    • BINGO !!!!

      le yeti à quité Bellaciao.... aujourdhui plus des 15 commentaires envoye par lui meme (adresse IP) et pas signe... naturellement des commentaires pas gentil... juste pour essaie de foutre la merde sur le site...

    • Mais non, ce n’est pas que je sois en colère. Je ne fais que citer l’info sur les retraites qui est donnée à une catégorie de Français que je cotoie. Je continue à fréquenter le Yéti parce que je ne pense pas qu’il soit infréquentable en ayant une autre opinion. Quant aux messages qu’il pourrait envoyer sur Bellaciao, ça, ça me dépasse très largement sur le plan technique. Pour moi, l’informatique c’est pire que le chinois...

      Je répète : je dis ce que je pense et j’accepte la contradiction. J’avance à visage découvert et je signe tous mes messages ou articles de mon nom. Roberto a même mis ma trombine en ligne, avec ma complicité, bien sûr. Alors, je ne veux pas qu’on me prête des intentions que je n’ai pas, et ça fait plusieurs fois.

      JMH

  • pour cette affaire des retraites quelques chiffres qui permettent me semble-t-il de remettre les choses en ordre :

    le déficit annoncé pour cette année de la branche vieillesse est de 3 milliards d’Euros

    le montant annuel estimé de la fraude fiscale est de...50 milliards d’Euros (source : Syndicat unifié des impôts)

    créons des postes qualifiés pour traquer les fraudeurs (entreprises, commerces) et réglons le problème des retraites et bien d’autres dans la foulée

    autre piste : les bénéfices versés aux actionnaires des entreprises du CAC 40 : les bénéficiaires en sont pour 40%...les fonds de pensions notamment américains qui ont investi massivement en france notamment dans les services publics privatisés

    privatisation-suppression d’emplois-augmentation des tarifs-augmentation des profits-évasion de richesses nationale-perte d’indépendance politique...ASSEZ !

  • Je partage l’article de Ludovic Thomas concernant l’âge de la retraite.
    C’est une question de fond dans le débat des présidentielles.
    La seule candidate qui a exprimé un point de vue favorable aux travailleurs est Marie Georges Buffet.
    Retraite à 60 ans, 37ans 1/2 de cotisations, départ à 55 ans des professions pénibles.

    Les sociaux libéraux et les libéraux, chacun avec leur propre définition, ne font que remettre en cause un droit acquis à la libération : celui d’un âge de la retraite clairement défini par la loi.
    C’est à dire 60 ans.

    Le COR, l’organisme des retraites, vient de décider de toucher à ce droit en proposant des conditions pour obliger les salariés à travailler plus longtemps.En réduisant le niveaux des retraites depuis le dispositif Balladur en 1993 jusqu’à la loi Fillion, les conditions sont petit à petit créées pour que les salariés continuent à travailler ou reprennent une activité parce que leur retraite devient insuffisante.C’est ce qui se produit dans les pays anglo-saxons.En Grande Bretagne, des vieux travailleurs de plus de 70 ans sont occupés à des travaux pour arrondir leur fin de mois.

    Derrière tout cela, il faut voir la main du capital, il ne veut plus payer les cotisations sociales pris sur la valeur ajoutée de l’entreprise et calculée sur les salaires versés.
    Il faut savoir, que dés la création de la sécurité sociale et sa mise en oeuvre, Ambroise Croizat ministre communiste du travail avait rejeté le financement de la sécurité socile par le biais de l’impôt comme se fut le cas en Angleterre.
    Le Medef veut maintenant prendre sa revanche et ne plus payer cette cotisation.
    Reculer l’âge de la retraite,ne plus payer de cotisation entreprise,réduire le niveaux des pensions ; c’est ouvrir la voie aux fonds de pensions.
    Il y a une logique capitaliste des assurances dans l’allongement du nombre d’années pour avoir droit à la retraite ; c’est de payer le plus tard possible les rentes pour engranger le maximum de profits.Les assureurs appellent cela les données actuariels et vivre plus vieux leur couteraient demain plus cher, s’ils installent des fonds de pension.

    Il faut dire aussi, que ce COR,chargé de l’étude remise au gouvernement, n’a fait que transcrire les mesures proposées par Bruxelles dans un livre vert prévoyant la disparition d’u n âge légal de la retraite : chacun des salariés définiraient le moment de son départ : s’il part plus tôt cela se ferait avec d’énormes pénalités et plus tard et pourquoi pas aprés 70 ans avec des avantages.On en reviendrait à ce que la CGT, disaiten 1910, "la retraite pour les morts".
    Enfin, je l’ai dit, on ne peut mettre sur le même tableau tous les partis : certains ont déjà fait allégeance : rappelez vous, Jospin et Chirac à Barcelone, ils ont accepté d’en finir avec les préretraites et ont admis les fond de pensions comme une réalité nouvelle.
    Maintenant, dans leurs projets vous verrez apparaître la notion d’un financement complet reposant sur l’impôt qu’il soit directe (CSG) ou indirect (tva) pour remplacer la cotisations sociales que ne verseraient plsu les patrons demain certainement avec des raisonnements comme cela.

    Ce serait remettre en cause notre système par répartition qui certa a besoin de ressources nouvelles et qui peuvent être facilement prises chez tous ces détenteurs de capitaux. La CGT propose de réformer le financement dans le sens de faire payer davantages les revenus du capital en prenant dans la valeur ajoutée et en modulant la cotisation en fonction de l’efffort fourni en matière d’emploi stable et bien rémunéré et surtout en continuant la cotisation de l’entreprise et celle du salarié.

    Voilà des questions de fond pour ces présidentielles et de quoi prendre à témoins les électeurs salariés et retraités sur les intentions de chacun et chacune.
    Vont-ils accepter : l’allongement de l’âge de la retraite
    Réduire les pensions des rétraités actuels et futures
    Remplacer la cotisation réglée par l’employeur par une TVA ou une CSG
    Casser la répartition et la solidarité par des fonds de pensions
    Détruire les régimes de retraites de la fonction public

    S’ILS METTENT LE DOIGT DANS CETTE ENFGRENAG, C’EST QU’ILS OPTENT POUR LES SOLUTIONS LIBERALES ;
    ALORS CHACUN CHACUNE SERA A MËME DE FAIRE SON CHOIX EN FONCTION DE SES INTERETS DE CLASSE.

    <>

    • Il y a une large plage d’accord entre les propositions du PC et celles de la LCR sur les retraites (ce dont nous ne pouvons que nous féliciter).

      Je ferai deux remarques :

      1 Le PS ment via de multiples déclarations de ses dirigeants en laissant croire que la réforme Fillon c’est les 40 annuités pour tous (donc l’alignement des fonctionnaires sur le privée).
      Celle-ci (la réforme Fillon) programme le passage à 42 annuités pour tous (public et privé) lorsque les fonctionnaires aurons atteint les 40...
      Refuser d’abroger la réforme Fillon c’est entériner cet état de fait...

      2 Je ne "m’opposerais" bien sur pas au passage à 55 ans pour les métiers pénibles mais je persiste à penser qu’il faut prendre le problème à l’envers, c’est à dire une réduction drastique par la Loi du temps de travail (20h.?) avec salaire plein pour ces métiers, ceci afin d’assurer la même espérance de vie pour tous les salariés.

      Antonio