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Nucléaire : le point de vue d’un Allemand

Publie le samedi 13 janvier 2007 par Open-Publishing
8 commentaires

de Jean-Yves DENIS

En réaction aux articles récurrents sur ce site en faveur du nucléaire, voici une interview que je trouve interessante.

Le débat en France est impossible en raison de la toute puissance de l’administration nucléaire.

Le principal argument pro-nucléaire est que c’est l’unique solution contre les émissions de CO2 responsables du réchauffement climatique.

Mais un débat plus idéologique (et peut-être philisophique) concerne le refus de la fuite en avant vers les solutions qui consistent à s’adapter à notre sur-consommation (grace à la puissance nucléaire) au lieu d’avoir une reflexion sur un changement de mode de vie, qui ne serait pas du tout un "retour à la bougie" mais une remise en question de la production de masse de l’énergie, source de pollution et de gachis.

Il ne s’agit pas non plus de dénier les quelques aspects positifs du choix nucléaire pour notre qualité de vie, mais simplement d’essayer de penser à un avenir sans nucléaire.

Donc voilà le point de vue d’un politicien Allemand.

Un avis technique et pas pro-nucléaire.

Bonne lecture.


Traduit de l’Allemand par le Réseau « Sortir du nucléaire »

« L’énergie nucléaire ne sauve pas le climat »

Michael MÜLLER (SPD), Secrétaire d’Etat au Ministère allemand de
l’Environnement, mise sur une meilleure efficacité énergétique et sur
les énergies renouvelables. Une prolongation de la durée de vie de la
centrale nucléaire de Biblis n’est, selon lui, pas envisageable.
Si rien de change, elle devra donc être arrêtée rapidement.

- Taz : Herr Müller, la société EnBW veut prolonger l’exploitation
de la centrale nucléaire de Neckarwestheim pour limiter les émissions
de dioxyde de carbone. Cela satisfait-il le protecteur du climat que
vous êtes ?

- Michael Müller : La stratégie consistant à distinguer entre la
peur de l’accident nucléaire et la peur de la catastrophe climatique
n’est séduisante qu’en apparence : l’énergie nucléaire n’est
absolument pas en mesure de stabiliser le climat de façon décisive.
Et la Commission d’Enquête du Bundestag sur le Climat est déjà
parvenue à la conclusion unanime que le nucléaire ne pouvait apporter
aucune solution au problème climatique. Ceci, alors que se trouvaient
dans cette commission des défenseurs avisés de l’électricité d’origine
nucléaire, appartenant [aux chrétiens démocrates de ] la CDU/CSU, [aux
libéraux du] FDP et au milieu scientifique.

- Mais la société EnBW prétend qu’une centrale nucléaire économise du
dioxyde de carbone si on la laisse tourner plus longtemps.

- Tout au contraire. Seule un changement rapide du système énergétique
peut encore sauver le climat. Il nous faut construire, aussi vite que
possible, trois piliers pour soutenir notre production énergétique :
les économies d’énergie, l’amélioration de l’efficacité énergétique et
les énergies renouvelables. C’est quasiment l’inverse de l’énergie
nucléaire : celle-ci offre un modèle des plus inefficaces pour
produire l’énergie finale, parce que son rendement ne dépasse pas les
30 % environ. Les centrales nucléaires ne sont rentables que pour une
forte consommation d’énergie. La protection du climat exige au
contraire de hauts rendements et une faible consommation.

- Certains critiques reprochent [aux sociaux-démocrates du] SPD une
politique énergétique et climatique confuse : davantage de protection
du climat, moins d’électricité d’origine nucléaire, une réduction du
prix du kW/h ­ tout cela ne peut pas fonctionner ensemble.

- Si. Tout d’abord, le ministère de l’Economie a démontré qu’il serait
rentable de produire près de 60% du courant par cogénération. Ce qui
permettrait d’économiser l’équivalent du courant produit par plus de
30 réacteurs nucléaires, au cas où on en viendrait à développer les
réseaux de chaleur. Il y a en Allemagne encore 17 réacteurs nucléaires
en activité. En outre, le Ministère est dirigé par un parti qui
critique la politique énergétique du SPD.

- Bien que l’industrie s’y contraigne en principe, la cogénération ne
prend pas son essor. Pourquoi ?

- Parce que le changement de l’économie énergétique ne relève pas d’une
question technique, mais d’une question de pouvoir politique. Les
grandes entreprises gagnent beaucoup d’argent avec des centrales
nucléaires qui sont amorties, et elles ne veulent pas renoncer à leurs
structures monopolistiques. En revanche, une mutation énergétique est
une chance pour les nouveaux venus. Et c’est exactement ce qu’elles
veulent éviter.

- Parmi ces sociétés, deux d’entre elles demandent à se faire
prolonger leur durée d’exploitation. Comment allez-vous décider ?

- Evidemment pas de manière arbitraire. Notre département spécialisé
procède consciencieusement. Mais je n’imagine pas qu’il puisse être
répondu favorablement à la demande par RWE de prolonger l’exploitation
de [son réacteur] Biblis A : le plus vieux réacteur de l’Allemagne
présente tout simplement de trop grosses failles en matière de sécurité.

- La quantité d’électricité restant à produire, qui avait été accordée
à Biblis A par le consensus [de sortie du] nucléaire, sera écoulée
dans quelques semaines. Quand ferez-vous connaître le résultat de
l’expertise ?

- En raison de problèmes techniques, la centrale de Biblis est
actuellement à l’arrêt. Elle doit être à nouveau remise en état.
Nous avons donc encore un peu de temps.

Messages

  • Hum , de quelle nucléaire on parle ?

    entre les système actuelle, qui fonctionne en regime critique et neutronique, et les possibilité de système aneutronique sous critique voir impulsionnel. On ne peut pas mettre tous dans le même panier.

    Ce qui me désole, c’est que la critique antinucléaire mais toutes les forme d’energie nucleaire dans le même panier, sans ce soucier des différente possibilité théorique possible.

    Dire que les centrales nucléaire actuelle sont pas si écologique que cela, je peut le comprendre, mais dire que toutes possibilité d’usage du nucléaire sous une autre forme n’est pas écologique est un mensonge qui n’a pas de valeur scientifique.

    Quelqu’un connais la focus fusion ? ou la fusion dans tous autre forme de generateur MHD ?
    ou encore , la fission controllé par un générateur de neutron ? (centrale de génération 4 avec un caloporteur type heluim ? (filiere carbone/heluim )
    ou encore la possibilite d’utilise une centrale a sel fondu d’uranium sugenerateur qui consomme ses propre déchets ?

    La critique du nucleaire, est important , elle doit nous forcer a user des solution les plus sure et propre possible, mais condamnée une possibilité important d’avoir de l’énergie en quantite a la demande et de qualite, sous le simple pretexte de l’usage de l’atome est falacieux.

    En particulier : La possibilite d’avoir une source d’energie thermonucleaire aneutronique, qui utile une matiere abondante, sans dechet, le plus securise possible ne doit pas etre negliger.

    Li7+H => 2 He pas de neutron , donc pas de rayonnement qui active la centralle elle meme, et la possibilite d’utilise un regime impulsionnel, pas de dechet a part de l’heluim non radiactif, pas de possibilite d’embalement , de fusion d’un quelconque coeur, ou d’autre probleme specifique au centrale actuel.

    utilisation d’une matiere qui abonde sur notre terre, en faite partout dans l’univer.
    Simplisite du dispositif , decentralise, cela veut dire la fin de la multitude de ligne a haute tension qui parcours la terre, car la production pourrais se faire au plus pres de la demande.

    Une source d’energie quasiillimite, pour trier nos dechet, recycled completement n’importe quelle materiaux, en utilisant des torche a plasma, fin du probleme de l’effect de serre, voir mieux, controlle climatique. (ou plutot gestion du climat).
    possibilite avec cette meme source d’energie de desaller l’eau de mer en grande quantite , donc access a l’eau potable pour tous.

    Je tien a precise que toutes les energie que l’on dispose du petrole au nucleaire , de l’eoliene au solaire, meme a la geothermie, prenne leurs source dans l’atome, que ce soit par le bié de l’energie du soleil qui est du a la fusion thermonucleaire en son coeur, ou de l’energie geothermique qui provient principalement des reaction nucleaire dans le magma profond , de la combustion des elements lourds.

    Il ne sert a rien de diabolise le nucleaire, par contre, si l’homme (l’humanite) a le pouvoir d’agir sur les elements, il doit en prendre la totale responsabilite, nous ne pouvons fuire nos obligation envers nous meme , et notre chere terre qui nous aceuille.

    le nucleaire n’est pas bon, ou mauvais, c l’usage que l’on en fait , qui en ai condamnable.

    Je tien a precise une chose, meme les mine de charbon, provoque de la radioactivite, mais quelle est elle bien plus dilué, rien n’est fait a sujet, pourtant, le bilan de la quantite de radiactive total, serais parais t’il plus faible pour les centrale nucleaire que pour les mines de charbon en quantite equivalente d’energie fournie. Mais 1g d’uranium fournie l’equivalent en energie de plusieurs milliers de tonnes de charbon (j’ai plus le chiffre en tete)

    Bien a vous. termitor

    (que ce commentaire vous servent a avoir un esprit vraiment critique et pas vous situe que dans une position, la verite, ne se place pas du cote des antinucleaire ou des pronucleaire, mais seulement du sien)

    • vous dites : "le nucleaire n’est pas bon, ou mauvais, c l’usage que l’on en fait , qui en ai condamnable"

      Et il me semble percevoir que la diffèrence proposée par l’article n’est tant sur le choix technique, mais justement sur LES choix, politique, ethiques, etc qui amèneront à une socièté qui respectera plus l’environnement.

      Meme si par l’absurde le Nuclèaire diminuait notre production d’energie de façon à ce que nous uissions en consommer sans regards, cela ne ferait que dèplacer le problème et ce serait probablement seulement un dèplacement du problème, car les pollutions viendraient de la continuation ou de l’augmentation des activités des hommes.

      Ce que je comprends dans l’article c’est une nècessaire prise de conscience, d’un nècessaire changement dans les habitudes des gens, donc d’un changement de socièté. Et ceci ne s’obtient pas avec le nuclèaire à gogo, meme si il ètait tout propre.

      hirondelle

    • Je suis anti-nucléaire et pro technologie ; je crois en la technologie, bien menée, par des femmes et des hommes conscients de ce qu’ils font et où il vont. Le problème prend une toute autre tournure quand on introduit la variable financière, qui fait que la meilleure technologie, qui forcément coûte une certain prix, ne tiendra pas, face à une autre, meilleur marché.
      Vous citez des techno de labo, qui fonctionnent sûrement depuis des années, mais en labo. Quand il s’agit de les diffuser, il n’y a pas assez d’argent ; les bandits d’après guerre et des 30 glorieuses ont tout fait pour noyauter la recherche et se goinfrer. Et même si vous arriviez avec une techno, propre, gratuite, illimitée, qu’imaginez-vous qu’il se passerait ? on vous ferait une offre que vous ne pourriez pas refuser (si vous voyez ce que je veux dire...) et votre belle idée finirait au placard. L’énergie représente un enjeux trop important pour s’encombrer de beaux principes humanistes. il n’est qu’à voir l’état de la planète. Il faut que ça rapporte et si possible, énormément et vite, parceque rapporter beaucoup, ça suffit plus. Les échéances se rapprochent et les dirigeants, bien informés, voient le bordel que ça va être. Donc, vivre le mieux possible, le plus vite possible car il y a urgence. Montons des murs et des milices, surveillons et gérons la crise mais ramassons tout ce qu’on peut le plus vite possible.

  • Cet article est intéressant.

    Toutefois, je pense que les questions à se poser sont les suivantes : quelle énergie (électricité, pétrole, gaz, bois...), pourquoi faire (éclairage, chauffage), en quelle quantité et à quel prix ?
    C’est seulement en menant une réflexion sur l’ensemble de ces questions que l’on pourra répondre sur l’opportunité ou pas de maintenir l’option nucléaire.

    Quelques éléments de réflexion :

    Il ne faut pas résonner à l’échelle d’un pays, mais au niveau mondial et il faut intégrer les ressources à notre réflexion... la France a l’option nucléaire dans sa besace, mais ce n’est pas le cas des pays pauvres. Faut il leur piller les seules ressources énergétiques qu’ils ont les capacités techniques d’exploiter ?

    Pour revenir à l’article, pour moi le SPD se plante. Car si l’on veut diminuer les rejets de gaz à effet de serre, il ne faut pas raisonner uniquement chauffage, électricité domestique : il faut s’attaquer aux transports. Les moteurs électriques ou à hydrogène peuvent être une solution mais nécessitent en amont une forte production d’électricité.

    J’ai beau retourner le problème dans tous les sens, mais je pense qu’à moyen terme, il n’y a pas d’alternative au maintien (voire à l’augmentation) d’une production de masse d’électricité, notamment pour permettre le développement de moyens de transports collectifs (trains, trams...).

    Et aujourd’hui, dans l’état actuel de nos connaissances, la seule option permettant une production massive d’électricité, disponible en permanence, sans rejet de CO2, c’est l’option nucléaire (je parle des REP pour la France).

    Ceci étant dit, je pense que cette conclusion personnelle (nucléaire nécessaire par défaut d’une alternative) pourrait évoluer en fonction des progrès scientifiques, d’une part sur le stockage de l’énergie et d’autre part sur des options nucléaires plus performantes, moins risquées et plus respectueuses de l’environnement.

    Dans tous les cas, je ne pense pas qu’un sujet aussi important que l’énergie puisse être débattu à la sauvette entre les industriels du nucléaires dont c’est le gagne pain, et des anti-nucléaire dont c’est aussi le gagne pain.
    Les réponses qu’il faut apporter sont celles aux questions que j’ai soulevé plus haut et pas simplement pour ou contre le maintien de l’option nucléaire.

    Jean-Claude

  • Commençons par abandonner le nucléaire militaire.

    On reparlera du nucléaire civil ensuite !

    Il y a des priorités qui m’échappent !!

    Jean-Pierre (Chambéry)

  • l’allemagne à fait un choix "politique" de sortie du nucleaire :

    1) en achetant de l’electricité à ses voisins (avant tout la france, donc de l’electricité d’origine nucleaire)
    2) en ayant aujourd’hui une production annuelle de CO2 de 10.3 tonnes de CO2 contre 6.3 tonnes pour les français (aller savoir d’ou vient la différence)
    3) en étant incapable de remplacer 17 de ses réacteurs
    4) refusant de les remplacer et obligeant la prolongation de leur durée d’explotation ce qui est un choix objectivement dangereux etant donné que, nucléaire ou pas, il n’y a pas de miracle tout vieilli
    5) en consacrant 19% de ses budget de recherche sur l’energie a l’energie eolienne, pour produire aujourd’hui 2% de sont electricité par cette filliére.

    merci donc a ce "politicien allemand" de venir donner des leçons aux autres.
    alors sans doute l’utilisation du nucleaire resulte-t-elle d’un choix purement politique, qui doit être fait en connaissance de cause.

  • Le Dr Glauberg mélange tout. Cette interview est une joyeuse macédoine de points de vue non argumentée ou à tout le moins non sourcés.
    Exemple : "Tout d’abord, le ministère de l’Economie a démontré qu’il serait rentable de produire près de 60% du courant par cogénération. Ce qui permettrait d’économiser l’équivalent du courant produit par plus de 30 réacteurs nucléaires".
    Faudrait tout d’abord expliquer que la cogénération c’est la production simultanée d’electricité et de chaleur (pour chauffage urbain, ou pour process industriel). Comparer le rendement énergétique d’une cogénération au rendement electrique du nucléaire peut faire sens, mais encore faut il l’expliquer.
    Ensuite les combustibles utilisables dans une cogénération sont soit fossiles, soit des Ordures ménagéres.
    Les verts préconisent-ils le développement des cycles combinés au gaz ou des incinérations ?
    Pour ce qui est du gaz, je doute que l’augmentation de consommation soit compatible avec une maitrise des couts du courant.

    Dire qu’il est rentable de produire du courant par cogénération est exacte, encore faut il expliquer que c’est parce que le producteur bénéficie d’une obligation de rachat de son electricité à un prix bien supérieur au marché de gros par l’opérateur historique en France. En clair c’est rentable mais pour qui ?

    Idem en ce qui concerne l’éolien, c’est clairement trés rentable pour la compagnie qui posséde les éoliennes du fait des tarifs de rachat excessifs réglementaires.

    Qu’il y ait à faire preuve d’efficacité energetique (ou faire des économies, ce qui reveint au même), c’est sur.
    Maintenant, venir raconter que l’on pourra se passer du nucléaire, réduire le CO2 émis et avoir de l’electricité pas chère, le tout sur le court terme, i.e. les 20 ans à venir. C’est tout à fait possible, si l’on accepte de pouvoir travailler quand il y a du vent, et de se chauffer quand il y a du soleil.

    "Les grandes entreprises gagnent beaucoup d’argent avec des centrales nucléaires qui sont amorties, et elles ne veulent pas renoncer à leurs structures monopolistiques." British Energy a failli couler et a été renflouée il y a deux ans par le gouvernement Blair qui a du renationaliser le producteur Nucléaire anglais. Un peu léger Dr Glauberg....

  • Une majorité d’Allemands seraient anti-nucléaires. Mais leur a-t-on posé les bonnes questions ? Combien accepteraient de voir diminuer leur confort(voitures, chauffage et tous les autres biens de consommation) ? Réalisent-ils bien vers quelle catastrophe écologique on va(très vite) avec le réchauffement climatique ? On devrait arrêter totalement de brûler des combustibles fossiles ; la cogénération n’est donc pas vraiment la solution. Surtout compte tenu du fait que le développement écologique(vrai) des transports en commun exigera beaucoup d’électricité(pour les trains et les tramways et pour générer de l’hydrogène).
    Les centrales nucléaires aussi peuvent travailler en cogénération. Des prototypes de réacteur(à haute température) à refroidissement hélium peuvent générer de l’hydrogène, avoir des cycles de conversion directe en électricité ou faire du dessalement ; le rendement approche alors les 100%, sans gaz à effet de serre(et cerise sur le gateau:on peut brûler les déchets).
    Bien sur, il faut chercher à mieux utiliser l’énergie. De toute façon, l’énergie bon marché c’est fini.
    On a pillé presque toutes l’énergie fossile accumulée pendant des millénaires, à notre grande honte vis à vis de nos descendants.
    La réponse de M.Müller à l’affirmation qu’une centrale nucléaire économise du dioxyde de carbone : "Tout au contraire", m’a fait bondir par sa mauvaise foi. Quelle source d’énergie peut actuellement remplacer le nucléaire sans gaz à effet de serre ? La surface de l’Allemagne ne suffirait pas(en culture de bioénergie, en éoliennes ou en cellules photo-électriques) à remplacer les 17 centrales nucléaires en service.