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Oui, il faut interdire les Témoins de Jéhovah !

Publie le jeudi 18 janvier 2007 par Open-Publishing
12 commentaires

de Nicolas J. Ancien adepte

J’ai vingt-quatre ans et cette particularité d’avoir passé les vingt-deux premières années de ma vie parmi les Témoins de Jéhovah. Mes parents étant des adeptes, j’ai été élevé dans ce mouvement dont je suis sorti il y a deux ans, avec l’aide de mes amis et de l’ADFI de Lille.

J’ai ainsi connu, sans avoir de regard extérieur, la vie et l’embrigadement d’un enfant qui n’a rien demandé, qui n’a aucun esprit critique sur ce qui lui est transmis et imposé, et qui est amené, conditionné à agir au service des intérêts du mouvement, par un langage, un enseignement, un système de codes relayés par ses parents.

Les Témoins de Jéhovah se targuent de ne pas être une secte, alléguant que leurs enfants ne sont pas coupés du monde : ils vont à l’école, font parfois des études supérieures, travaillent dans le monde extérieur.

Mais l’embrigadement est bien là et les atteintes à l’identité, à la personnalité, à la vie affective, morale et physique sont réelles, même si elles sont d’emblée prévues pour que l’enfant les dissimule au monde extérieur. Au bout de vingt-deux ans, on ne peut ressortir de ce mouvement sans séquelles d’ordre psychologique et moral avec lesquelles il faudra composer avec les années qui suivent : on ne peut en deux ans se débarrasser de tout ce qui vous a été enseigné, induit, programmé depuis le plus jeune âge et je ne sais pas combien de temps il me faudra encore.

Le terme "séquelle" peut paraître relativement vague en parlant d’un mouvement sectaire. C’est la perte de l’estime de soi dans la mesure où le mouvement persuade l’individu qu’il n’est rien, sinon un pécheur dont le seul salut réside en Dieu, représenté par le groupe, et en l’espoir d’une vie future dans un paradis où il atteindra la perfection. Le monde m’était présenté sous un angle suffisamment mauvais pour que je ne m’y sente pas bien, et encore moins apte à y vivre normalement. Il m’a fallu tout un travail de reconstruction pour réapprendre à vivre dans ce monde extérieur, alors que l’on s’était mentalement, psychologiquement attaché à nous apprendre à y vivre sans en faire partie : c’est un des credos de la secte.

La vie est régie par toutes sortes d’édits sur la nature des divertissements, des relations avec les membres de l’autre sexe ou du même sexe, des relations affectives, personnelles, amicales, des rapports à la science, à l’éducation... Tous les aspects de la vie d’un individu sont gérés de manière à ce qu’il réussisse à se défaire de chacune de ces petites parcelles qui précisément composent un individu ; et comme en vingt-deux ans je n’ai rien appris d’autre que cette façon de vivre, elle était pour moi parfaitement naturelle. Il me faut maintenant réapprendre ce qu’est vraiment un individu libre, capable d’assumer ses choix et de décider de sa vie en prenant des décisions qui lui soient propres et non dictées par des écrits et des ordonnances.

Chaque jour un "programme spirituel" est attribué aux adeptes. Comme tout témoin de Jéhovah, les enfants sont astreints aux trois réunions (pour ma part, c’était deux heures le mardi, une heure le jeudi et deux heures le dimanche) et à la prédication, quand bien même ils ne sont ni baptisés ni proclamateurs. À ce programme extérieur à l’environnement familial relativement dense vient s’ajouter pour l’enfant un programme personnel : il doit préparer chacune des réunions de son propre chef en reprenant les publications fournies par la secte, vérifier l’exactitude des versets dans la Bible, soit en général une heure à une heure trente de travail de préparation la veille de chaque réunion.

Sans oublier les activités à l’intérieur du cercle familial : "le texte du jour", c’est-à-dire un petit livret dont on lit, chaque jour, un petit texte suivi des explications qu’en donne la secte, la lecture de la Bible en famille, qui dure environ trois quarts d’heure, et la lecture personnelle que l’enfant doit faire chaque soir, durant trois quarts d’heure également. J’ai calculé qu’un enfant de primaire devait ainsi consacrer à la secte quasiment vingt-trois heures par semaine...

Les relations avec les autres sont évidemment des éléments auxquels les adeptes sont très sensibles, surtout lorsqu’il s’agit de concrétiser ces liens au moment de fêtes qui sont autant de moments de cohésion sociale.

Pour donner une bonne image du mouvement, on ne permet aux enfants de côtoyer les autres que d’une manière encadrée et très limitée.

Parmi les messages les plus répétés : "Vous avez des amis dans la congrégation, n’allez pas vous en faire ailleurs", "Une mauvaise compagnie peut ruiner les habitudes utiles"... Autrement dit, aller voir d’autres amis risque de saper votre foi, de faire pénétrer en vous des idées qui ne correspondent pas à votre culte et de vous inciter à quitter votre religion.

Les gens de l’extérieur sont en permanence diabolisés. Par un abus de langage, on dit qu’une personne "est dans la vérité" pour dire qu’elle est Témoin de Jéhovah. Et à force de l’entendre depuis que l’on est tout enfant, on finit par ne plus dissocier "Témoin de Jéhovah" de "vérité".

Dans le même temps, les gens de l’extérieur sont appelés "le monde", dont toute la littérature des Témoins de Jéhovah dit qu’il est méchant, sous la coupe du diable et appelé à disparaître. Les autres, c’est le diable.

La diabolisation vaut pour les petits camarades d’école, dont on apprend à se méfier ; mais on apprend également comment on pourra les évangéliser tout en respectant le cadre de la loi sur la laïcité à l’école. On est donc préparé à les considérer comme des ennemis, et en même temps comme des adeptes potentiels...

Ainsi, l’enfant à l’école côtoie ses camarades avec tout à la fois un objectif, qui est de les rendre potentiellement adeptes, et une méfiance : ne pas trop se lier d’amitié, mais suffisamment pour montrer que les Témoins de Jéhovah ne sont pas une secte, puisqu’ils sont capables de nouer des relations amicales.

Les fêtes sont un sujet particulièrement douloureux pour tous les enfants Témoins de Jéhovah, même si on leur apprend que ce n’est pas le cas : voir se succéder tous les réveillons de Noël, du jour de l’An, les anniversaires, sans qu’il ne se passe rien d’autre qu’un jour normal, entendre le lendemain tous les copains parler des cadeaux qu’ils ont reçus et se sentir obligé, en réaction à cette douleur, d’expliquer que le père Noël n’existe pas, que l’on connaît la vérité sur ces choses-là, que c’est un mensonge...

On vous apprend à déblatérer toute une série de slogans pour vous justifier et surtout vous surprotéger vous-même de la douleur que ressent un enfant séparé des autres par de telles circonstances : être invité à un anniversaire et ne pas pouvoir y aller, ne pas pouvoir fêter le sien...

Je ne sais même pas quel âge ont mes parents : on n’a jamais fêté leur anniversaire.

Pour tout le monde, cette fête annuelle permet d’avoir une idée du temps qui passe pour les autres. Moi, je n’ai pas cette notion-là, y compris pour des amis proches. Cela peut paraître banal, mais lorsqu’on y réfléchit après coup, on s’aperçoit que ces situations totalement décalées, ajoutées les unes aux autres, en viennent à former un bagage terriblement lourd à porter...

Et si l’on en sort, on se rend compte de l’emprise que l’on a subi et à quel point on est inadapté au monde dans lequel on débarque... Il faut réapprendre à vivre dans la vraie vie.

L’espérance, telle qu’elle ressort des prédications des Témoins de Jéhovah, c’est celle du Paradis.

Mais durant leurs réunions, bien qu’ils ne s’en fassent pas trop l’écho dans leur évangélisation pour éviter le côté "secte apocalyptique" un peu effrayant et très négatif, le Paradis est systématiquement lié à la venue de l’Apocalypse.

En fait, leur espérance de vie éternelle future est liée à la destruction de tous leurs contemporains... On fait très clairement le lien entre les deux, et l’espérance pour un Témoin de Jéhovah se mue finalement en désir pervers de voir ses contemporains mourir, puisque cela signifiera l’avènement du Paradis attendu.

D’où découle en même temps une responsabilité induite dans l’évangélisation, transmise très tôt aux enfants : vous portez la responsabilité de la vie de vos camarades.

Imaginez que vous sachiez qu’il va se produire un tremblement de terre : si vous ne prévenez personne, vous êtes homicide. Là, c’est la même chose : vous savez que le monde va disparaître ; si vous ne les prévenez pas qu’ils doivent devenir Témoins de Jéhovah pour survivre à ce monde condamné, vous portez la responsabilité de leur mort. Cette responsabilité, on la fait porter aux adeptes.

Dès que l’adepte sera en âge de comprendre ce qui se dit dans le mouvement, c’est-à-dire vers cinq ou six ans, l’enfant vivra avec cette épée de Damoclès au-dessus de la tête et on le persuadera d’essayer de sauver les camarades pour lesquels il commence à éprouver de l’amitié : "tu n’as pas envie qu’ils meurent, et tu n’as pas non plus envie de mourir parce que tu ne les auras pas prévenus..." Et toutes ces ambiguïtés se mélangent dans cette promesse de l’Apocalypse.

Mon système d’apprentissage de la lecture n’était pas le traditionnel "Luc et Béatrice" du CP, mais les ouvrages de la secte. J’avais donc commencé à intégrer ses idées sur l’éducation, la philosophie, l’histoire, la science. En entrant à l’école, l’enfant est déjà préparé à ce qui lui sera enseigné à l’aune de l’enseignement de la secte : ce qui correspond à ce qu’on lui a déjà enseigné est acceptable, ce qui ne correspond pas n’est qu’objet de mépris. On se considère très clairement comme supérieur au reste de l’humanité, parce que l’on connaît la vérité. Même l’enfant est certain d’être supérieur à ses petits camarades : il ne croit pas au Père Noël, il ne fête pas les anniversaires parce qu’il sait que c’est une fête païenne, il ne croit pas à la théorie de l’évolution enseignée à l’école car on lui a appris que dans l’histoire biblique l’homme n’a que six mille ans et que l’évolution n’est qu’une farce...

Toutes ces pensées induites par la secte sont suffisamment étayées en interne (sans preuve concrète, bien évidemment) pour que l’enfant soit lui aussi persuadé en arrivant à l’école qu’il va entendre des discours incompatibles avec ceux qu’on lui a enseignés, et qu’il doit s’en prévenir.

Il est d’emblée averti qu’il entendra parler de philosophie, d’évolution, de raisonnements contraires à sa foi, qu’il devra faire très attention et réagir dès que possible devant ses autres camarades afin d’essayer de leur transmettre sa foi. Cela m’est arrivé à plusieurs reprises, lorsqu’il s’est agi d’évolution, de religion, etc. : j’ai saisi l’occasion pour exposer mes convictions devant mes professeurs et mes camarades, en espérant que certains y manifesteraient de l’intérêt et que je pourrai faire œuvre de prosélytisme une fois sorti de l’école.

L’écriture est un procédé très efficace pour faire le lien entre des choses que je croyais anodines et naturelles. C’est en le mettant sur le papier que j’ai commencé à comprendre le système des Témoins de Jéhovah et comment il fonctionnait, la façon dont les différents éléments interagissaient pour créer un mécanisme réellement efficace d’incarcération mentale.

J’ai toujours vécu en dissimulant une double personnalité, étant donné que je suis homosexuel et que l’homosexualité est réprimée dans la secte.

Ayant eu depuis l’âge de huit ans conscience que j’aimais les garçons et entendu répéter au pupitre que ce que j’étais est profondément détesté par Dieu et voué à la destruction, il m’a fallu, pour me protéger, vivre sur deux tableaux durant toute mon enfance, mon adolescence puis ma vie d’adulte.

Ce décalage, cette appréhension permanente de ce que j’étais, de ce qui m’était refusé, avec la perception que ce qui m’était imposé ne me correspondait pas, ont fait que, depuis toujours, j’avais finalement conscience de ce qui se passait et je l’étudiais en quelque sorte sans m’en apercevoir.

Lorsque j’en suis sorti, tout s’est écroulé et j’ai pu voir avec plus de netteté ce que j’avais pressenti pendant des années. En tout cas, j’ai vécu en schizophrène jusqu’à mes vingt-deux ans avec une double personnalité, à vivre ma sexualité d’une part et ma religion de l’autre, très mal, évidemment : le suicide a été maintes fois envisagé pour mettre fin à ma souffrance, tant il est insupportable de voir s’affronter à l’intérieur de soi deux conceptions de la vie profondément antagonistes.

J’étais évidemment suicidaire, mais le mouvement sectaire ne permettant pas non plus le suicide qui m’aurait interdit l’accès à la vie éternelle, j’en ai été dissuadé, heureusement, d’ailleurs... C’est peut-être la seule fois que j’aurai à les en remercier !

Parmi les éléments qui dissuadent de sortir de la secte, il y a le fait que celle-ci interdit à ses adeptes tout contact avec ceux qui la quittent ou en sont exclus.

Et dans la mesure où l’adepte n’a de contact qu’avec les gens de la secte, la quitter revient à se séparer de tout son environnement affectif et à se retrouver dans un monde où l’on n’a aucun lien.

C’est en fait un chantage à l’affectif, et une grande force dont usent les Témoins de Jéhovah pour conserver leurs adeptes et même faire revenir certains démissionnaires qui se retrouvent rapidement en détresse affective dans un monde où ils ne connaissent personne. Du coup, ils reviendront par défaut dans la secte pour y retrouver ce lien affectif.

Depuis que j’ai quitté la secte, je n’ai plus aucun contact avec mes parents. Ils sont allés en s’amenuisant jusqu’à ne se réduire qu’à de brefs appels au téléphone : "Tu as quand même conscience des conséquences de tes choix ?" Ils m’ont abandonné, je ne suis plus leur fils.

J’avais un grand frère et deux petites sœurs, eux aussi dans la secte ; qui plus est, mes deux sœurs vivent dans la ville de mes parents, autrement dit totalement sous leur coupe : c’est une ville de province, un milieu clos où les possibilités de liaisons amicales sont très restreintes.

La situation est beaucoup plus difficile qu’à Paris, où il y a beaucoup de congrégations et de flux d’adeptes de l’une à l’autre au gré des déménagements.

Je n’ai plus de famille. Voila, aussi, les effets directs de l’embrigadement sectaire.

www.changer-le-ps.com

Messages

  • Beau témoignage de Nicolas. J’ai du mal à comprendre qu’on puisse vivre dans une telle austérité. La vie c’est, au contraire, un feu d’artifice tout en couleurs, en nuances, en sensations agréables ou pas bien-sûr, mais c’est la vie, à partager avec les autres. Je me demande quand même ce qu’en retire leur chef, un compte en banque juteux probablement, pour assurer sa retraite.

    En fait, pourquoi se donner autant de mal, quand on sait que c’est gratuit de croire en un dieu, si on veut . Cela devrait être l’affaire de chacun, dans la sphère STRICTEMENT privée. C’est pénible que des gens pensent encore aujourd’hui à vouloir COLONISER LES ESPRITS ! C’est tellementt dépassé et ringard, que ça ne peut être que pour des raisons juteuses.

  • Cher Bruno,
    J’ai lu avec beaucoup d’émoi ton témoignage.
    Je suis une ex tj, mes fils le sont et me renient, par contre j’entretiens des relations exceptionnelles avec ma fille.......homo, comme toi.
    Elle était très mal également, au bord du suicide.
    Puis elle m’a avoué son homosexualité ( que j’avais déjà comprise), de vive voix, car je l’ai interrogé sur ce qui n’allait pas. J’étais encore tj.

    Je l’ai immédiatement rassurée, que je l’acceptais, elle et ses amies et amis ( les homos forment une "communauté" dans la région où j’habite).
    Il faut se dire que dans la congrégation, elle avait des copines ,non baptisées, qui sont également homos, et dernièrement, j’ai appris l’exclusion d’un jeune tj homo.
    Ce que tu dois trouver , ce sont des amis comme toi, qui habitent ta région, sur des sites par exemple. Tu sais, ils forment souvent "une communauté" pour pallier à leur isolement.
    Ma fille a déménagé depuis peu, avec "ma belle fille" dans ta région.
    Mais, elles font souvent des centaines de km , pour revenir dans leur région d’origine, car les amis leur manquent.
    Tu sais bien, que les tj lavent non seulement le cerveau , mais le coeur également.
    Ils sont tellement convaincus de leur idéologie, que certains parents ont un coeur en pierre.
    Tu es jeune, et tu as de l’énergie, essaie de te trouver des amis comme toi. Tu as besoin d’avoir une autre famille puisque celle qui t’a engendré te renie.
    Je me retrouve dans la même situation que toi, mais dans l’autre sens.
    Si les tj n’avaient pas existé, il y aurait eu moins de souffrance.
    Mais c’est une énorme multinationale, qui est même reconnue comme une église dans certains pays, et tant que ce monde bouge, les gens ont de plus en plus besoin de repères et tombent dans le piège des sectes !
    Sois certain que je comprend ton désarroi, et voudrai que tu trouves du bonheur, avec un ami et une nouvelle famille .
    Ma fille et ma belle fille ( qui avait également beaucoup de problèmes dûs à son identité) vivent maintenant très bien et avec équilibre leur homosexualité, grâce à leurs amis.
    Je t’en prie , ne reste pas isolé, essaie par tous les moyen d’entrer en relation avec d’autres homos.
    Bien amicalement,
    Une mère

  • SALUT NICOLAS

    BRAVO POUR CE COURAGE - ET TU AS MAINTENANT PLUS D’AMIS QU’AUPARAVANT - TU AS LE MONDE ENTIER - MAIS MAINTENANT IL VA TE FALLOIR ENCORE PLUS DE COURAGE CAR LES TJ SONT DE PLUS EN PLUS INFLUENT- ET UN AUTRE NICOLAS LEUR OFFRE MEME DES STADES DE FOOT POUR S’EXPRIMER - CES DERIVES DOIVENT ETRE CONDAMNEES PAR LES URNES AUX PROCHAINES ELECTIONS

  • Pourquoi s arréter là ? le même principe peut être soumis à toutes les religions. Si nous interdisons l organisation d une croyance collective le monde ne sera que meilleur.

    • Mon mari est devenu TJ au début de notre relation et j’ai toujours cru, jusqu’à aujourd’hui que ca lui passerait. Nous avons eu trois enfants que j’ai toujours sauvagement protégés, anniversaires organisés en cachette sinon c’était la guère, noel à l’extérieur du foyer sinon SATAN était de la partie, fête des mères dans la douleur, anniversaire des copains toujours seules. M

  • Beaucoup de personnes développent aujourd’hui une allergie à tout phénomène religieux. Cette situation génère un climat propice à la stigmatisation ayant pour conséquences une peur et un climat de violence comme à l’époque de la chasse aux sorcières générée par l’Eglise Catholique. Les résultats en sont la violence verbale et physique à l’école envers les enfants de ces ‘sectes’ ainsi qu’envers les personnes physiques et leurs lieux de culte.
    Pourtant, bien qu’il existe effectivement des dérives sectaires dans des cas très spécifiques, le fait de mettre dans le même sac toutes les minorités religieuses fait le jeu des sectes dangereuses qui peuvent se fondre dans la masse. Nul doute que si l’on unissait nos forces sur ces groupuscules véritablement mauvais au lieu de stigmatiser l’ensemble des groupements religieux minoritaires, il y aurait moins d’affaires ‘du temple solaire’. Vous noterez que curieusement, aucune religion connue ou d’état ne fait partie de ces groupes que l’on considère comme ‘secte’. Pourtant, qu’en est-il de l’interdiction du préservatif demandé par l’Eglise catholique ? Qu’en est-il des châtiments ‘au nom de Dieu’ des Islamistes, de la mise en cloître de personnes appartenant à ces même ‘grandes religions’ etc.… ?
    Rappelons nous les risques qu’il y a. Cette situation est une réminiscence Moyenâgeuse où certains gouvernements liés à l’Eglise s’octroyaient le droit de pourchasser et même de tuer les mouvements protestants qui osaient avoir d’autres idées pouvant affaiblir leur position aux côtés des gouvernements ou face à un peuple volontairement laissé dans l’ignorance. De telles idées ont également germé dans l’esprit des Nazis qui ont aussi stigmatisé les Juifs, homosexuels, Témoins de Jéhovah et autres Tziganes. Sommes-nous repartis pour un tour ? Nous laissons-nous encore une fois aveugler ? Qui est en définitive dans l’ignorance, ceux qui font partie de ces minorités religieuses au demeurant légales dans leurs statuts, leurs droit à la pensée et à la différence ; ou plutôt ceux qui partent du principe que ce qui est petit est forcément mauvais ?
    Les mouvements anti-sectes (comme par hasard composés de personnes appartenant à de ‘grands mouvements religieux’ et donc pas du tout objectifs), sont-ils en droit à se substituer à la justice de notre pays qui accorde pourtant la liberté d’expression et de religion ? Si ces mouvements sont dans la vérité, pourquoi ne portent-elles pas les affaires devant les tribunaux car il s’agit bien du droit pénal et non religieux n’est-ce pas ? Le fait est que leurs accusations et reproches qui se portent plus sur les croyances religieuses que sur l’application de la loi démontre leur motivation, c’est une ‘religion’ qui essaye de maintenir sa position auprès de la population et criant « hérésie ! ». Dès lors, qui est la secte ? C’est ainsi que, consciente du caractère totalitaire qui s’est emparé du mouvement anti-sectes, Mme Janine Tavernier elle-même présidente et fondatrice de UNADEFI a donné sa démission.
    L’Histoire se répète-t-elle et ne nous a-t-elle rien appris ? Dans quel camp auriez-vous été au Moyen-âge ?

    Y.D.

  • Tu ne connais pas l’age de tes parents ? Tu as besoin de feter leur anniverssaire pour le connaitre ? Trés au point tes jérémiades mais si on creuse ... Fais ce que tu veux mais sois honnette.

  • si tu n aimes pas "çà" , n en degoute pas les "autres" !! les interdire ??? ce sera IMPOSSIBLE !!, en FRANCE monsieur Sarkozy les "protége" , salut tout de méme GAUTHIER MICHEL ROMAIN ROLLAND 13009 MARSEILLE

  • slt,

    Cherche à "déprogrammation mentale" je pense que tu trouveras de bons conseils !

    Cybermax, (inactif, tu comprendras)