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METRO (video)

Publie le dimanche 21 janvier 2007 par Open-Publishing
9 commentaires

de Franca Maï

Le métro est un endroit en sueur, angoissant, stressant, qui pue et crache ses patrouilles armées et, -pour la claustrophobe que je suis- un véritable calvaire de sensation d’étouffement.

Le seul qui ne me plonge pas dans des idées morbides et sombres est le métro aérien car je peux m’échapper dans le bleu du ciel et déployer mes ailes.

Pourtant, aujourd’hui notre rédacteur Delcuse nous a envoyé un lien-vidéo que nous tenons absolument à vous faire découvrir.

Envisager les voyages souterrains ainsi est une solution lumineuse, festive, génératrice de bonne énergie.

Vous remarquerez que les sourires illuminent à nouveau des visages fermés par la grisaille d’un quotidien à l’espoir fracassé. Alors oui, définitivement, oui... la musique sur terre ou sous terre, mais dans la rue...la musique. Elle contribue à notre bien-être et à l’harmonie des humains.

http://www.e-torpedo.net

Messages

  • Un grand merci au groupe Naturally7 pour ce pur moment de bonheur
    FRANCA MAï

  • MERCI MERCI MERCI MERCI MERCI Et encore MERCI

  • Merci beaucoup Franca pour cette leçon simple !

    De quoi dérider gratos quelques zombies blancs du Métropolitain aux mines impassibles et renfrognées, bien à l’image de notre chère société libérale "avancée"...
    Moralité la fraîcheur est ailleurs que dans le CAC40 !
    Encore bravo.

    Tzigane

    • Un zombie c’est un zombie, Tzigane.
      Pas besoin de préciser qu’il est blanc, sinon tu nous fais du Sevran à l’envers...

      Brunz

    • D’accord Brunz, je retire "blancs" pour pâles !
      Tz.

    • ok pour pâles !
       ;)

      Brunz

    • c’est vrai, les zombies peuvent être blancs, noirs, jaunes, voire plus si affinités...
      Juste envie de dire cependant que remplacer "blanc" par "pâle" revient à entrer dans le jeu d’une langue qui ne dit plus ce qu’elle a à dire : exit les aveugles, bonjour les malvoyants, fini les noirs, voici les blacks, adieu les personnes handicapées physiques, elles sont à mobilité réduite, comme se réduit la force d’une réalité qui dérange...
      Ne collaborons pas à cette édulcoration, et si la réalité nous dérange (les gens dans la misère, et non les "SDF", les précaires et travailleurs pauvres, et non "la nouvelle pauvreté", etc...), bougeons nous le cul pour changer vraiment les choses !!
      salut et fraternité
      véro

  • qu’est-ce que je pouvais dit avec cette increable musique d’americ. Naturally Southern. they are just amazing !! d’un cote, paris metro me menque. j’espere il y a une culture comme le metro de paris a tout le monde ! je suis desolate que mon francais est incompetant.. mais, j’essaye.

  • De jour en jour

    Lundi, métro Porte de Clignancourt. Les couloirs de la routine salariée
    portent la vague pressée vers la sortie. Les barrages d’uniformes verts
    venus chasser le fraudeur ne sortent presque plus de l’ordinaire. Mais
    cette fois, ces chiens sont surtout là pour livrer les sans-papiers aux
    keufs, sous le regard froid des passants.
    Mercredi, un bar de la rue de Tanger où les uns jouent aux dominos, les
    autres fuient leur ennui. Soudain, alors que la rue s’agite plus que
    d’habitude, la porte se referme derrière une poignée de civils. Le
    petit crème vire à l’amer. Le contrôle d’identité de tout le quartier
    Stalingrad, qui s’étend jusque dans les bars, est la première étape
    vers de
    nouvelles déportations.
    Vendredi, place de Belleville. Les rafles fréquentes ont provoqué petit
    à petit la présence de plusieurs habitants du quartier lassés de cette
    pression. Ils ralentissent au moins la sale besogne des chiens de garde
    républicains et les obligent souvent à écourter leurs interventions.
    Dimanche, métro Quai de la Gare. Les cars bleus blancs rouges sont une
    nouvelle fois alignés en attendant de se remplir. Les habitants des
    foyers africains du coin constituent le gibier de prédilection de tous
    les petits Eichmann venus remplir les carnets de commande du ministre
    de l’Intérieur. Mais cette fois ci, le mot tourne vite, les premiers
    concernés se rassemblent spontanément, invectivent et menacent. Les
    flics restent bredouilles et les cars repartent à vide.
    Des fouilles à corps en pleine rue en matraques de proximité, de
    Vichypirate dans les gares en descentes dans les jardins publics, de
    civils à l’affût en rafles dans les quartiers populaires, le bleu se
    lâche sans vergogne. Ce même terrorisme d’Etat s’applique à l’échelle
    de la planète, de bombardements humanitaires en déportations
    démocratiques, de ravages écologiques au nom du progrès en terreur
    économique. Tous contre tous et la peur pour chacun, continuer de suer
    pour un patron, fermer sa gueule. Contre ceux qui bronchent ou sont
    tout simplement indŽsirables, la milice étatique garantit les profits.
    Et pourtant, certains ont pratiqué en novembre 2005 une critique
    généralisée de l’urbanisme concentrationnaire. Et pourtant, le feu et
    la rage ont parfois illuminé le mouvement anti-CPE. Et pourtant, des
    interpellations tournent régulièrement au vinaigre pour une flicaille
    qui chiale ensuite ses jours d’ITT.
    Ce qui dégoûte le coeur, que la main s’y attaque. Les rafles et les
    expulsions ne peuvent fonctionner qu’avec des Bouygues qui construisent
    prisons et centres de rétention, des BNP qui balancent des sans-papiers
    venus ouvrir un compte, des Croix-Rouge qui cogèrent les camps de
    rétention, des hôtels Ibis ou Mercure qui s’engraissent en se
    transformant en « zone d’attente », des Air France qui déportent ou la
    RATP qui fait le tri pour la Préfecture.
    Les mauvais jours finiront.

    CONTRE LES RAFLES, OCCUPONS-NOUS DES ROUAGES
    QUI LEUR PERMETTENT DE FONCTIONNER