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RMA - RÉDUCTION ASS LA MEILLEURE DÉFENSE : L’ATTAQUE !

Publie le samedi 31 janvier 2004 par Open-Publishing

Depuis plusieurs années le patronat secondé par l’Etat a lancé une série
d’attaques violentes (réformes de la sécu, de la retraite...) contre les
conditions de vie des salariés, chômeurs et précaires. Ces agressions se
sont intensifiées ces derniers mois, se focalisant sur les plus fragiles
d’entre nous : réduction des durées d’indemnisation du chômage, de
l’Allocation Spécifique de Solidarité (ASS), mise en place d’un nouveau
type travaux forcés (RMA).

Réduction des durées d’indemnisation et des ASS

Tous les demandeurs inscrits aux ASSEDICs, avant janvier 2003, verront
la durée de leur indemnisation réduite de 7 à 22 mois. Ainsi 2 chômeurs
sur 5 seront touchés par cette mesure inique qui les plongera dans une
précarité plus forte. Si certains pourront bénéficier alors des maigres
ASS ce ne sera pas pour longtemps car, elles aussi, seront notablement
réduites (2 ans maximums). Ces mesures auront pour effet
l’intensification de la précarité en faisant basculer un grand nombre de
chômeurs dans le dispositif RMI lui-même remis en cause par le RMA...

RMA le retour des travaux forcés

Le gouvernement, dans sa grande générosité envers les patrons, a inventé
et financera largement un nouveau type d’emploi précaire : le RMA, 20 h
de travail payé au SMIC horaire, donc guère plus que le RMI. Toujours la
même misère mais en se crevant. De plus, les RMIstes récalcitrants qui
refuseraient ces « emplois de rêve » pourraient se voir suspendre leur RMI !

Contrairement au RMAste, pour le patron c’est tout bénef : le RMI lui
étant reversé par le conseil général, il ne lui reste plus qu’à le
compléter modestement. Pour lui, 5 employés au RMA ne lui coûteront pas
plus cher qu’un employé au SMIC : son choix sera vite fait ! Ces mesures
sont une véritable attaque contre le déjà trop modeste SMIC. Quant aux
RMIstes, ils n’auront plus guère d’espoir de décrocher un « emploi normal ».

Luttes autogérées et émancipatrices

Face à cette offensive des patrons, les stratégies défensives ont abouti
à des reculades. La meilleure stratégie est la contre-offensive et pour
commencer la rupture avec l’ensemble des rouages du système.

Le système capitaliste dispose de différents niveaux de gestion de notre
révolte contre la situation misérable qu’il nous impose. D’abord par le
renforcement prochain des mesures de sécurité dans les Assédics et par
l’étalement dans le temps de l’entrée des personnes dans le dispositif.
Ensuite par l’individualisation des cas et par la longueur des
procédures administratives et judiciaires dont l’issue est incertaine.
Or, c’est dans cette dernière stratégie stérile que tendent à s’enfermer
les syndicats réformistes. Au contraire, il est bien plus efficace de
s’unir que de se diviser en défendant chacun son cas personnel. Tout
comme il est plus sûr d’agir directement par nous-mêmes que de se
laisser diriger par ces syndicats partenaires de l’Etat et des patrons.

En effet, ces organisations censées nous défendre face à ces requins,
cogèrent avec l’Etat notre misère en participant au fonctionnement des
diverses caisses (sécu, UNEDIC...). Elles endorment par leurs actions
notre révolte légitime. Cette révolte ne se fera pas avec eux, ni même à
coté d’eux mais contre eux, parce qu’ils constituent un obstacle à un
changement radical.

Rompons donc avec l’ensemble des dirigeants politiques et syndicaux. Et
pour commencer abstenons-nous aux prochaines élections régionales et
professionnelles. Ce sera le premier pas vers de futures luttes
autogérées et émancipatrices...

BOYCOTT DES SYNDICATS REFORMISTES, ABSTENTION REVOLUTIONNAIRE, ACTION
DIRECTE

ANARCHOSYNDICALISME !

http://cnt-ait.info/article.php3?id_article=857

Rencontrons-nous pour en discuter :

Permanence publique tous les samedis au local de la CNT-AIT, 7, rue St
Rémésy à Toulouse de 17h à 19h