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Pour une réelle politique de coopération avec l’Afrique

Publie le mardi 20 février 2007 par Open-Publishing

Le sommet France-Afrique s’est tenu, à Cannes la semaine passée. Une tout autre politique de coopération de la part de la France et de l’Union européenne doit être menée vis à vis de ce continent. Les Africains attendent des projets qui répondent à leurs attentes, à leurs besoins.

Au Mali, j’ai pu constater lors de ma visite une Afrique qui se bat et qui agit pour construire son développement. Le rôle de l’Organisation mondiale du commerce qui défend une économie ultra-libérale doit être combattue. Cette mondialisation n’est pas celle que l’on souhaite. Elle ne fait que maintenir l’Afrique dans un état de post-colonialisme où ses besoins alimentaires, économiques et sociales ne sont pas pris en compte. Ce continent est pauvre à cause de ses richesses, car nous les pillons. Il est temps de renforcer des partenariats utiles. Des efforts sont déployés par des ONG et des collectivités territoriales françaises pour faire reculer la misère en Afrique. Ce fléau pousse aujourd’hui de plus en plus d’hommes et de femmes à migrer, conséquence d’un ordre économique mondial injuste.

Des milliers de jeunes Africains sont morts ces dernières années, pour avoir tentés de rejoindre l’Europe et la France. Leur seul tort : le désir de partir pour vivre mieux. Oui, il y a de la colère contre la politique menée par la France en matière d’immigration et contre les politiques de coopération menées depuis des décennies. Il faut mettre fin avec les pays d’émigration à l’exode de la misère et assurer la liberté de circulation et la régularité du séjour des migrants. Des « quotas » ne feraient que renforcer le pillage en faveur des pays développés. Ils sont encouragés par des employeurs qui cherchent une main-d’oeuvre sans droits et à bon marché. Elle amènerait également une fuite des "cerveaux" : docteurs, ingénieurs, chercheurs.

La politque actuelle sur l’imigration est inhumaine et les solutions administratives répressives et inefficaces. L’exemple du squatt de Cachan démontre l’abération des projets gouvernementaux à l’égard des sans-papiers. Des rafles sont mêmes effectuées le soir à Paris, là où les plus démunis viennent chercher de quoi se nourrir, à la soupe populaire et aux Restos du coeur. Est ce cette sociéte que nous souhaitons ?

Marie-George Buffet, Candidate à l’élection présidentielle