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La pauvreté et de l’étouffement économique tuent la Palestine aussi surement qu’une guerre.

Publie le vendredi 23 février 2007 par Open-Publishing
2 commentaires

de Bruno Lamothe

L’accroissement du chômage, de la pauvreté et de l’étouffement économique en Cisjordanie et dans la bande de Gaza posent un défi majeur à la sécurité alimentaire de la population palestinienne, prévient aujourd’hui le Programme Alimentaire Mondial (PAM).

Le PAM lance cet avertissement alors que doit être bientôt publié un rapport établi conjointement avec l’Organisation mondiale pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), qui donne les chiffres pour 2006 sur la sécurité alimentaire et la situation socio-économique des territoires palestiniens.

Près de la moitié de la population reste exposée à l’insécurité alimentaire, affirme le PAM dans un communiqué publié aujourd’hui à Jérusalem. De nombreuses personnes, incapables d’acheter de la nourriture, ont dû vendre les précieux actifs qui leur permettaient de survivre, tels que des terres ou des outils.

"La tendance est à l’accroissement exponentiel de la pauvreté parmi la population urbaine, alors qu’auparavant c’étaient surtout les populations rurales et les réfugiés qui souffraient de l’insécurité alimentaire" peut-on lire dans le rapport.

"Aujourd’hui, Gaza dépend presque entièrement des importations pour l’alimentation, de sorte que toute fermeture du passage de Karni (vers Israël) a un impact direct sur les stocks de biens et sur leurs prix", rappelle le PAM, dans un cri d’alarme, certes peu diplomatique, mais venant du coeur.

"Les familles les plus pauvres dépendent maintenant totalement de l’assistance et vivent privées d’électricité, de chauffage, préparant leur nourriture avec de l’eau insalubre, voire infestée de maladies et virus tels le choléra, ce qui met leur santé en danger à long terme", a souligné Arnold Vercken, directeur du PAM dans les territoires palestiniens, soulignant le taux de mortalité infantile totalement ahurissant dans la bande de Gaza, directement lié aux conditions de vie.

Le PAM, qui devait à l’origine fournir une assistance à 135.000 Palestiniens en 2006, a finalement dû faire face aux besoins de 500 000 à 600 000 personnes

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Messages

  • Merci Bruno pour cet article, juste.
    Voire même je pense un peu "en dessous " de la réalité
    Mais si je ne me trompe pas tu es dans l’équipe de L Fabius - que compte t il faire de cette question compte tenu des circonstances actuelles maintenant qu’il est officiellement dans l’équipe Royal ?
    Est-ce pour vous une question d’importance où doit s’exrpimer une vraie conscience de gauche ou n’est ce encore qu’un outil de campagne destiné à "driver" qelques voix, outil que vous mettrez au rebus une fois SR, un vernis ou une vraie conviction ?
    Je n’ai pas cru comprendre qu’elle ou qques autres dans son équipe , ait une vraie volonét de se battre, et d’agiter le gouvernement européen pour que cela change.
    Donc,ça, ça m’intéresse....(et ne parlons pas du voyage de SR au Proche Orient, archi contradictoire et ambigu sur la question...)
    Amicalement

    Osémy

    • Osemy,

      Laurent a retenu un certain nombre d’enseignements de sa nouvelle visite, en janvier 2006, dans les territoires palestiniens.

      Selon Laurent Fabius, il existe deux principes auxquels il faut absolument se tenir si l’on souhaite avancer : la sécurité d’Israël, la nécessité d’un Etat palestinien viable. Ces principes doivent être sans cesse réaffirmés, notamment par la France dont on attend beaucoup.

      "A beaucoup pesé, dans la victoire du Hamas, la misère des conditions de vie en Cisjordanie et à Gaza, qu’il s’agisse de l’accès à l’eau potable ou aux médicaments. L’énorme difficulté, c’est précisément que ce désir de changement se soit porté sur un mouvement qui, jusqu’à présent, a fait le choix du terrorisme et du refus d’accepter Israël." Voici ce qu’il déclarait en 2006.

      Son arrivée au sein du groupe des 13 signifie un petit espoir que, enfin, la question de la politique internationale entrera dans la campagne, puisque c’est la grande spécialité de Laurent.

      Je n’ai pas, mais je n’exprime qu’un avis personnel, grand espoir en la candidate socialiste, donc je vais juger sur les actes et sur les propositions, entre les intervenants principaux de la gauche anti-libérale : Buffer, Bové, et, dans une moindre mesure, Royal.