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Ce n’est pas ce dont la France a besoin

Publie le mardi 27 février 2007 par Open-Publishing

Conférence de presse / D. de Villepin : Marie-George Buffet : « Ce n’est pas ce dont la France a besoin »

L’état social de la Nation, selon Dominique de Villepin, est peut-être celui qu’on lui rapporte à Matignon. Mais il est bien loin de ce qu’est la France d’aujourd’hui.

Personne à part le Premier ministre n’a perçu d’amélioration sur le front de l’emploi. Le chômage n’a pas reculé ; et bien au contraire, ce que l’on vit aujourd’hui, c’est la multiplication des délocalisations industrielles comme la précarisation générale de la vie de millions de Françaises et de Français. Personne à part Monsieur le Premier ministre n’a perçu une « croissance qui profite à tous », une croissance « sociale ». La seule croissance qu’il y a en France, c’est celle des gigantesques profits des entreprises du CAC 40, c’est celle de leurs dividendes, dont la croissance ne repose que sur l’écrasement des salaires. Personne à part Monsieur le Premier ministre n’a perçu de progrès en matière « d’égalité des chances ». Les inégalités salariales entre les hommes et les femmes n’ont pas diminué. Les discriminations à l’encontre des jeunes des quartiers populaires restent massives.

De sa tour d’ivoire, Monsieur de Villepin peut continuer à adresser ses conseils ou donner à voir de sa vision de la France. Elle est sans surprise celle d’un homme qui ne connaît rien de la vie des Françaises et des Français et qui, comme son candidat à l’élection présidentielle, Nicolas Sarkozy, propose à des millions d’hommes et de femmes de continuer sur la voie des sacrifices et des régressions sociales, de ces retours en arrière qu’ils imposent à tous et toutes sauf à eux-mêmes.

Ce n’est pas ce dont la France a besoin !

Faire l’état social de la Nation, cela supposerait de décrire un pays extrêmement riche, mais dont les habitants sont toujours plus pauvres. Faire l’état social de la Nation, cela supposerait de décrire un pays dont les qualités et les atouts sont immenses mais profondément altérées par la concentration des pouvoirs entre les mêmes mains, par la violence des logiques financières comme par le dogmatisme des politiques libérales menées depuis tant de temps en France et en Europe.

Face à cette spirale de l’échec, c’est bien une autre politique qu’il faut imposer à Monsieur de Villepin, comme à ses soutiens Nicolas Sarkozy et François Bayrou : une politique de progrès social, populaire et antilibérale, la politique d’une gauche courageuse prête à mener toutes les batailles pour changer la vie !

Marie-George Buffet, Candidate de la gauche populaire et antilibérale

Sources :

http://unautremonde.gauchepopulaire.fr

http://mariegeorge2007.org/spip.php?article369