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Chantiers de l’Atlantique de St Nazaire : Finir les bateaux ET APRÈS ?

Publie le mardi 20 mars 2007 par Open-Publishing
1 commentaire

PÉTITION : SOLIDARITÉ AVEC BELLACIAO : Signez la pétition Plus d’info

9 mois après le rachat des Chantiers de l’Atlantique par AKER, le groupe norvégien annonçait Mercredi 14 mars qu’il souhaitait céder ses parts dans AKER YARDS.

Ainsi, il se sépare de ses chantiers navals au plus haut de la vague.
Ce lâchage de la navale est motivé par une logique financière au détriment de l’avenir industriel et de l’emploi. Ces grandes manœuvres boursières sont intolérables.

Pour la CGT, les salariés, l’opinion publique sont en droit d’exiger des comptes.

Notre Syndicat vous propose de revenir étape par étape sur le rachat des Chantiers de l’Atlantique par le groupe AKER.

Il y a un peu plus d’un an…

Le 4 janvier 2006, ALSTOM annonçait la vente des Chantiers d’Atlantique et des ALN de Lorient.
C’est par la presse que les salariés et les représentants syndicaux apprennent cette nouvelle.
Saint-Nazaire est, alors sous le choc. Colère et inquiétude se mélangent malgré les propos rassurants des PDG d’ALSTOM et d’AKER, du Maire de Saint-Nazaire, du Gouvernement, et des autres Organisations Syndicales.

Seule la bourse applaudit, l’action ALSTOM bondit de 6,5% !!

AKER YARDS s’empare de 75% du capital des Chantiers pour 50 dérisoires millions d’euros.
ALSTOM s’engage à renflouer les caisses de l’entreprise en injectant 350 millions d’euros. En 2010, les 25% restants seront cédés à un prix correspondant aux « performances de l’entreprise » soit environ 125 millions d’euros.
Au final, ALSTOM paie pour qu’un repreneur s’empare d’un fleuron de l’industrie française.

A cette période, la CGT qualifie cette opération de « BRADAGE » suscitant interrogations et craintes.

Avis au Comité d’Entreprise du 23 Février 2006

La CGT a été la seule organisation syndicale à émettre un avis négatif sur ce projet.
Les interrogations demeurent en matière d’activité, d’avenir des doublons, d’investissements etc…

L’officialisation de la vente

La finalisation de la vente s’est concrétisée le 1er juin 2006.
Nos entreprises devenaient « AKER YARDS SAINT NAZAIRE » ou « AKER YARDS LORIENT » avec une nouvelle organisation au sein de nos dirigeants.
Monsieur BOISSIER partait, laissant derrière lui une entreprise où les effectifs fondent comme neige au soleil !

Le plan d’entreprise

Après une longue période d’attente, au cours du CE extraordinaire du 7 novembre 2006, la Direction présentait son nouveau plan d’entreprise baptisé « 1+1=3 ».
Un plan qui définit des mesures d’économies afin d’arriver à un taux de rentabilité de 10% en 2011 pour satisfaire les actionnaires.
On connaît la suite et son cortège classique de mesures : Suppressions de postes, filialisations, externalisations, étranglement des budgets, absence d’investissement, salaires au rabais…

La CGT a condamné le recours à la procédure des livres 3 et 4 pour les suppressions de postes . Celles-ci autorisent le recours aux licenciements économiques.

14 mars 2007, une nouvelle annonce

C’est une fois de plus, par une communication des médias, que la CGT apprend la décision du Groupe AKER de céder ses parts dans AKER YARDS.
La holding norvégienne propose ses 9 millions d’actions à des repreneurs potentiels.

Le Directeur des Chantiers est resté au « garde à vous » devant ces requins financiers, sous prétexte qu’il fallait attendre l’ouverture de la Bourse à Oslo. La communication de la Direction n’a été réalisée qu’en début d’après-midi afin de ne pas procéder à un « délit d’initié » dixit la Direction.

Malgré cette annonce très préoccupante, nos dirigeants calment le jeu en annonçant hier le rachat par les banques et de l’ensemble des actions mises en vente. Elle appelle l’ensemble des salariés à rester concentrés sur « la livraison de nos navires, sur la satisfaction de nos clients et sur le respect de nos engagements ».

Quels engagements, la logique boursière ?
ou l’intérêt des salariés, de l’entreprise… A vous de juger !!!

Quelles initiatives de la CGT

Les syndicats ouvriers et UFICT jugent cette annonce très grave.
Du rachat par AKER, nous constatons le désinvestissement total de ce dernier dans notre construction navale. La vente par appartement, les processus de filialisation, d’externalisation, de production sont des règles imposées par les actionnaires dont l’appétit devient « boulimique ».

 Rencontre avec le Sous-Préfet
La CGT avec toutes ses composantes (UL-UD) va rencontrer le Sous-Préfet, aujourd’hui en fin d’après-midi.
Notre syndicat va porter ses exigences sur l’emploi, sur la pérennité du site et de son développement. La CGT va condamner fermement cette politique drastique où la finance l’emporte sur le monde du travail.

 La mobilisation des salariés est posée
Qui peut être rassuré aujourd’hui par la stratégie d’AKER ?
La CGT affirme que personne ne peut se permettre de rester « isolé ». Dans de telles circonstances, le mouvement syndical doit être en ordre de marche dans l’intérêt collectif.

La CGT va demander une rencontre avec les autres organisations syndicales. Elle proposera un rassemblement pour qu’ENSEMBLE, nous devenions ACTEURS DE NOTRE AVENIR.

Notre syndicat appelle les salariés à se MOBILISER, à DEFENDRE LEUR STATUT et LEUR AVENIR au sein de la NAVALE de SAINT NAZAIRE.

Messages

  • IL est vrai que seule la CGT -AU PLAN SYNDICAL- avait alerté l’opinion et emit un vote négatif au bradage d’ALSTHOM.-avec la complicité du gouvernement villepin -sarkozy-bayrou
    Les militants CGT avaient été bien seuls ...perdant les élections au CE au profit de la CFDT qui -elle-avait approuvé le plan goouvernemental.*
    Les chantiers navals de l’Atlantique ne doivent leur survie qu’aux nombreuses luttes qui ont été menées avec notamment le soutien des communistes locaux et autres forces politiques.
    SOLIDARITE AVEC LES CAMARADES DE ST NAZAIRE !!
    Jos