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Pas touche à la loi littoral !

Publie le vendredi 6 avril 2007 par Open-Publishing
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La majorité régionale de droite s’acharne avec le PADDUC sur la loi littorale qui empêche le bétonnage au service du tourisme de luxe de la Corse... En cherchant à faire peser le poids du non-développement de la Corse sur le « carcan » des lois littoral et montagne, la droite se défausse à bon compte de ses propres responsabilités sur l’économie sociale corse, elle qui gère sans interruption depuis 23 ans l’assemblée régionale.

Lors d’une rencontre avec des associations de défense de l’environnement, je me suis opposée aux tentatives actuelles de démolition de la loi littoral. Le littoral de la Corse doit rester le patrimoine de tous.

Marie-George Buffet, candidate de la gauche populaire et antilibérale

Messages

  • PUISQU’IL S’AGIT DE LA CORSE VOICI UNE PROPOSITION POUR UN BOND EN AVANT DE SON DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE.

    CONSTRUCTION D’UNE USINE INTÉGRÉE DE PÂTE A PAPIER ET DE 2 MACHINES A PAPIER.

    L’USINE DE PÂTE.

    Il s’agirait de construire une usine de production de 300.000 t/an de pâte chimique blanchie selon le procédé Kraft à partir de bois d’eucalyptus et autres feuillus.
    LE PROCÈDE KRAFT
    C’est un procédé parfaitement maîtrisé, très peu polluant, très peu consommateur en produits chimiques, grâce à un recyclage poussé et à leur régénération. C’est un procédé totalement autonome en énergie et même susceptible d’en vendre à l’extérieur, ou, dans le cas d’une usine intégrée (avec des machines à papier), de satisfaire au moins partiellement les besoins en énergie des machines.
    La France produit actuellement 1 à 1.2 millions de tonnes par an de ce type de pâte dans 4 unités de fabrication.

    LE VÉGÉTAL

    L’eucalyptus s’est avéré être un excellent bois pour la fabrication de ce type de pâte. L’Espagne et le Portugal en produisent plus de 1 million de tonnes par an, le Brésil plus de 4 millions de tonnes. Le climat de la Corse serait très favorable au développement de cette essence.
    Pour la fabrication de la pâte il faut compter 4 tonnes de bois sur pied pour 1 tonne de pâte. Avec un rendement sylvicole moyen de 20t/an par et hectare, l’alimentation de l’usine nécessiterait la plantation de 60.000 hectares d’eucalyptus. On pourrait toutefois envisager, sans difficulté, d’utiliser 20 à 25% d’autres essences ( hêtre peuplier, chêne, charme etc..) en mélange avec l’eucalyptus pour tenir compte des ressources sylvicoles déjà existantes.

    LES MACHINES A PAPIER

    On peut envisager l’implantation de 2 machines à papier, produisant 200.000 t/an chacune, de sortes dites impression-écritures , l’une fabricant du papier pour off set et reprographie l’autre du papier couchés pour l’édition, marchés porteurs à l’heure actuelle.
    Compte tenu de l’apport d’autres matières premières pour la fabrication du papier, la production de l’usine de pâte serait largement suffisante pour alimenter les deux machines.
    La pluplart des papeteries, en France, ne sont pas intégrées, c’est à dire achètent leur pâte pour la fabrication de leur papier. Il est évident que le couplage de la production de pâte et du papier est un facteur très favorable à l’abaissement des coûts de revient.

    LES EFFETS SUR L’EMPLOIS LOCAL

    L’usine de pâte pourrait employer 300 personnes. Les 2 machines à papier 150 personnes chacune. Avec le personnel sylvicole ce sont 650 à 700 emplois directs qui seraient ainsi créés dont la majorité seraient des emplois très qualifiés. On peut estimer au triple le nombre d’emplois induits. L’industrie de la pâte et du papier faisant très largement appel à l’automation et l’informatique on peut également en espérer des retombés dans les hautes technologies.

    L’INVESTISSEMENT.

    Il faut compter environ 3 milliards de francs ( 500 Millions d’euros) pour l’usine de pâte et à peu près autant pour les deux machines.

    LES ATOUT DE LA CORSE.

    Son climat est un atout important pour la culture d’espèces à croissance rapide. Elle pourrait compter sur l’appui de l’ONF et de l’INRA pour l’implantation de ses forets.
    Sa position géographique, face à l’Italie, à la façade nord de l’Afrique, et ne l’oublions pas proche du continent, est également un atout important, la pâte et le papier se transportant très bien par bateau.
    La France occupe actuellement le 3eme rang européen pour la production de papier avec près de 10 million de tonnes par an, derrière l’Allemagne et la Finlande et quasiment au même niveau que la Suède. Elle est par contre déficitaire en pâte de ce type.

    Notre pays dispose d’un grand savoir faire dans les domaines des pâtes et des papiers. Le groupe La Rochette, possède 2 usines de pâte fonctionnant selon le procédé Kraft envisagé, l’une à Tarascon l’autre à St Gaudens.

    Le pays possède à Grenoble un important centre technique sur la pâte et le papier ( le CTP) qui compte sur le plan mondial. Sur le même site, à l’École Française de Papeterie, sont formés des ingénieurs d’excellent niveau.

    Nous avons également des sociétés d’ingénierie très qualifiées dans ce domaine, ainsi que de fournisseurs de produits chimiques capables de couvrir tout les besoins de l’usine, et d’apporter l’assistance technique nécessaire.

    Bien entendu il ne s’agit que de l’exposé d’un concept général, qui nécessiterait de plus amples développements, et notamment l’examen de variantes pour coller le mieux possible aux spécificités locales, et à la demande du marché.

    En tant que spécialiste de cette industrie, et au terme de 37 ans de carrière je suis persuadé qu’un tel projet serait tout à fait réalisable et économiquement parfaitement viable en Corse.

    L.BOURSON