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Les Thénardier DEHORS !

Publie le lundi 7 mai 2007 par Open-Publishing
7 commentaires

de Franca Maï

A l’heure où Monsieur Sarkosy a gagné haut la main les Elections Présidentielles 2007- grâce à son tour opérator du troisième âge, savamment méritant, boosté par un programme réputé libéral, au gant de fer autoritaire- la Gauche, laminée, entonne son oraison funèbre.

Je salue ici la performance du Monsieur, petit par la taille mais grand baratineur invétéré qui a réussi par son intelligence, son charisme et sa force de persuasion à se hisser au rang du Président de la France. Pays réputé berceau des Lumières.

A l’heure où les artistes boutiquiers, en transes patriotiques, fêtent leur héros et chantent tel Enrico Macias « Ah, ce qu’elles sont jolies les filles de Sakosy... » ou comme Jeane Manson « Oh happy day... when Nicolas ’s borned... » avec pour mot d’ordre de respecter les vaincus, la Gauche, terrassée, tourne de l’oeil.

Il est grand temps que le parti socialiste libère la rose prise en otage par le couple Thénardier -s’il veut retrouver sa crédibilité et son honneur perdus- et entame une introspection profitable.

La virginité de la rose, sans coutures.
La Gauche, n’étant ni la Droite, ni le Centre.
Pour une meilleure visibilité de la Lutte des classes.

Madame Ségolène Royal, deux fois aidée dans les urnes par le vote utile pour le premier tour et le vote par défaut, pour le second tour, vient d’administrer le coup de grâce. Un score au-dessous de nos pires cauchemars. Elle garde néanmoins, précieusement, ce sourire « tant habité » du début de sa campagne.
« Tous ensemble...Tous ensemble...Tralalalalère... »

et clame que c’est une victoire.

Contrairement à ses incantations distillées tout au long de sa campagne, elle ne sait pas marcher sur l’eau, ne multiplie ni les petits pains, ni les poissons, elle a su juste pousser une colère surjouée lors d’un débat-clef, sans réussir à rassembler les indécis ou les puristes. Brouillant les cartes, en louchant vers des familles incompatibles, en un grand écart arithmétique fatal.

Plus de 7 millions de précaires en France qui attendaient un signe fort de la Gauche et qui n’ont eu qu’une peau de chagrin à se mettre sous la dent.

Cette population fragilisée est la première cible du nouveau gouvernement qui souhaite la soumettre, corvéable à souhait, parce-que
« s’il y a des droits, il y a aussi des devoirs... »

Entendez ! Tu as une obole, mais tu astiques les latrines du Medef...

Donnant, donnant.

 C’est çà, l’égalité des chances, l’avenir souriant ?...

Cette population aujourd’hui orpheline attend d’être défendue par une Vraie Gauche solide, unie et solidaire.

C’est notre chantier futur.

La résistance est en route.

Le peuple qui souffre doit trouver une maison aux fondations indestructibles. Retroussons nos manches et construisons cette Gauche tant rêvée.

http://www.e-torpedo.net

Messages

  • Tes fondations indestructibles elles sont faites avec quel béton ?

    La démocratie économique par exemple ?

    Celle dont on ne parle jamais, même à gauche parce qu’on a peur que le peuple prenne réellement le pouvoir !!

    L’économie, en grand, c’est l’affaire des patrons, des banquiers,et des experts....pas des salariés !!!

    • Je crois que persister à attribuer la victoire de Sarkozy aux vote des vieux est une erreur qui ne manquera pas de renouveler les dénis menant à perdre. C’est la jeune droite qui l’a portée à la victoire même si elle a trouvé des assises chez des vieux de l’UMP et de l’UDF, et même, on l’a bien vu avec Glucksmann, chez des vieux qui auparavant votaient socialiste ;-)

      Quant à la victoire éclatante, ce sont les jeunes du métaprolétariat qui ont fait la différence sans être dupe qu’ils n’aient lieu d’aller avec les beaux quartiers place de la Concorde... Il suffisait de se balader dans les lieux publics et d’enquêter enrte les deux tours pour l’apprendre et je le répète : guichetiers, livreurs, vendeurs, postiers (et oui !) etc.

      O.

      PS/ Un article non activiste mais bien descriptif de l’ascension de Arturo Ui, refondateur de la droite décomplexée en Jeans la fusionnant avec le populisme...

      http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p2218/dossier/a343393-la_longue_marche_du_pr%C3%A9sident_sarko.html

    • Juste pour corriger mes fautes car on ne sait plus où on en est ;-)

      "Je crois que persister à attribuer la victoire de Sarkozy aux votes des vieux est une erreur qui ne manquera pas de renouveler les dénis menant à perdre. C’est la jeune droite qui l’a porté à la victoire même si elle a trouvé des assises chez des vieux de l’UMP et de l’UDF, et même, on l’a bien vu avec Glucksmann, chez des vieux qui auparavant votaient socialiste ;-)

    • Ce sont des jeunes vieux.

      Quand on est jeunes on pense à voyager, à découvrir le monde, à échanger, à faire l’amour... Les rêves de propriété, sécurité, autorité, barbelés etc...appartiennent aux vieux qui ont peur. Mais je vous rassure, il existe de vieux jeunes qui ont voté, eux, à gauche :)

      La nouvelle génération n’a pas vu le film Harold et Maud :)

      Miss Tique

    • la jeune generation est devant l’ecran et regarde passer la vie, c’est plus facile, sarko a raison, c’est la france des feignants, de ceux qui prennent jamais une décision, de ceux qui se mouillent pas, et si en fait , ce vote etait un vote antiliberal, c’est paradoxal mais, on a tapé sur les rmistes, les chomeurs , mais pas sur le salariat, les salariés ont pensé, comme dans mon boulot : on n’est pas concernés par le programme, on va juste bosser un peux plus, c’est dire la dé-economisation ambiante , alors qu’un seul debat sur bfm vous ouvre les yeux, je suis désolé de dire, ayant vu sarko de prés qu’il est pas un facho, toute cette histoire est economique, on a pris les 2 stars ac puis on a choisi des janvier,ce n’est pas une revolution de moeurs ou conservatrice, si les riches seraient moins cons ça se saurait,mémes defauts, mémes comportements,par contre une solidarité qui n’existe plus dans nos boulots, c’est aussi ça sarko, comprendre et analyser cette société bombardée sans cesse par le mot d’ordre : je consomme donc je suis, il faut lutter mais contre cet instinct que l’on a tous , je veux plus ; l’ennemi, c’est nous méme, et non ce monsieur, car, cette société, c’est pas lui qui la faite.