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Le Parti communiste se remobilise

Publie le dimanche 27 mai 2007 par Open-Publishing
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La défaite de Marie-George Buffet à l’élection présidentielle a été rude pour le Parti communiste. Dans les rangs des militants PC de la région, on essaie d’oublier ce mauvais cauchemar. L’heure est à la remobilisation...

Un peu moins de 2 % des suffrages, le coup a été dur pour les communistes. Martine Roussel, conseillère municipale à Marcq-en-Baroeul et candidate aux législatives, avoue « le lendemain, j’avais l’impression d’avoir vécu un cauchemar, j’avais la gueule de bois ».

Les militants n’en finissent pas d’analyser la défaite. Jacqueline Rigaut, ancienne professeur d’histoire, affirme : « Le système institutionnel est fait exprès pour contrer les communistes ». Raymond Roels, lui aussi conseiller municipal, complète : « tout est fait pour que le Parti communiste ne représente pas dans les urnes ce qu’il représente dans la réalité ». Il martèle : « Il y a en France une culture communiste ».

C’est cette idée, renforcée par les victoires aux régionales ou sur le référendum à la Constitution, qui donne du coeur à l’ouvrage aux militants. « La vague bleue, elle va arriver, mais on en a vu d’autre », affirment-ils. Et même si le PCF perd son groupe à l’Assemblée, il continuera d’exister. « On ne peut pas construire la gauche sans le Parti communiste », déclare Ulrich Savary, militant, étudiant et travailleur. C’est lui, le plus jeune, qui a les mots les plus durs sur les autres mouvances de la gauche : « la gauche du renoncement, celle qui ne veut rien changer a deux pendants : le PS d’un côté et de l’autre la LCR et LO. C’est la gauche rêvée pour la droite... ».

« On reste une force militante »

A la fédé PC du Pas-de-Calais, à Lens, dirigeants et militants lancés dans la campagne des législatives ont toujours à l’esprit le résultat de Marie-George Buffet au premier tour de la présidentielle. Toutefois, ici, on se refuse à parler de déroute, et même de défaite. « Oui, ça a été une douche froide, concède Hervé Poly, secrétaire de la section d’Avion. L’affaiblissement important du PC est une réalité, comme celui de la gauche dans son ensemble. Il ne faut pas le nier. Le vote utile s’est retourné contre les électeurs ». Et de marteler : « On est meurtri, abattu, mais pas défait ! ». Même état d’esprit chez Jean-Luc Flahaut, militant, qui veut se donner du temps pour analyser la présidentielle. « Les élections ont été marquées par la forte capacité de Sarkozy à siphonner l’électorat populaire », dénonce-t-il. « Les militants ont reçu un bon accueil sur le terrain pendant la campagne, ils se sont beaucoup investis et n’ont pas été récompensés de leur activité », regrette encore Hervé Poly, qui ajoute, se raccrochant au bon ancrage local du Parti communiste : « On perd en force électorale, mais on reste une force militante ! ». Le 10 juin, le PCF présentera des candidats dans toutes les circonscriptions du Pas-de-Calais avec l’objectif de… redresser la barre. « Il faut préserver le groupe communiste à l’Assemblée nationale », conclut le responsable avionnais, convaincu qu’une réflexion sur les erreurs commises par le PC sera nécessaire pour maintenir son influence au niveau national. • V.M. ET M.T.

Le Nord Eclair du 27/05/2007

http://ulrichsavary.gauchepopulaire.fr/