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Rions un peu

Publie le mercredi 6 juin 2007 par Open-Publishing
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Ai vu un blog pas mal, http://djamelbourasenparachute.over...

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  • Toujours pour rire

    lu dans le monde de ce jour

    "C’est une première pour la Ligue communiste révolutionnaire (LCR). Pour les élections législatives, l’organisation d’Olivier Besancenot aura deux candidats dans la première circonscription de Clermont-Ferrand. Les divisions de la campagne présidentielle, qui ont vu s’opposer deux options - l’une, majoritaire, favorable à une candidature affirmée d’Olivier Besancenot, l’autre, minoritaire, partisane d’une candidature unitaire - ont laissé des traces. Et des rancoeurs difficilement surmontables.

    Ce mardi 5 juin, ce sont deux meetings qui se tiennent dans la ville sous le sigle de la LCR. Le premier, dans les quartiers nord de la ville, accueille Alain Laffont, personnalité de la "Ligue" locale, qui se présente pour la sixième fois. Militant de la Ligue depuis le 11 septembre 1973 - "le jour où Pinochet a fait son coup d’Etat au Chili" -, celui qu’on appelle "le médecin des pauvres" a été de tous les combats clermontois.

    Elu conseiller municipal en 1995, puis de nouveau en 2001 avec 8,6 % des voix, il est devenu la figure de l’opposition de gauche au conseil municipal : contre Roger Quillot (PS), il fut l’"emmerdeur" qui n’a jamais voté un budget ; contre les démolitions de barres d’immeubles, il s’affronte au maire PS actuel, Serge Godard. Mais c’est surtout "Monsieur anti-incinérateur", celui qui empêche depuis dix ans la réalisation d’un gros projet qui empoisonne la gauche clermontoise. Derrière lui, la très grosse majorité de la fédération LCR du Puy-de-Dôme, mais aussi ce qui reste du collectif unitaire antilibéral et du comité Bové. "La LCR a toujours milité pour un parti anticapitaliste large. C’est ce qu’on tente ici", dit calmement ce sexagénaire.

    En face, à la Maison du peuple, Julia Gilger, une enseignante de la région parisienne, parachutée par la direction nationale. La jeune femme a du mal à faire sa campagne avec une poignée de militants de la fédération locale fidèles à Paris. La LCR a dû même demander un coup de main à Lutte ouvrière pour couvrir les panneaux électoraux. "Je suis là pour soutenir les copains qui ont fait la campagne Besancenot et affirmer la cohérence de la LCR", explique Mme Gilger.

    EXCLUSION

    La jeune femme, qui travaille dans un lycée professionnel de Saint-Denis, doit se contenter de quelques heures sur place, "en déplaçant des cours et le week-end". "Il n’était pas question de laisser le sigle à des militants qui ont fait la campagne de Bové", explique Alain Krivine, porte-parole de la LCR. "C’est vrai que Laffont est une figure, mais on verra dans quelque temps..."

    La menace n’est pas faite en l’air. La direction nationale a donné son feu vert à une procédure de dissolution de la fédération rebelle. Quarante-sept militants sont concernés par une exclusion discutée fin juin. "On reconstruira derrière", lâche Krivine. Dans la section, c’est la consternation. Khalid Habballah, jeune patron d’un "café-chicha", enrage : "A Clermont, quand on adhère à la LCR, c’est sur une ligne ouverte et unitaire. On ne s’arrêtera pas."

    "Cette concurrence est une première dans l’histoire de la Ligue. Ils ont traité une crise politique par des mesures administratives qui ridiculisent toute l’organisation", constate Christian Picquet, dont la tendance "tient" la fédération. Pour Claude Debons, ancien porte-parole des Collectifs unitaires, venu soutenir M. Laffont, le schisme est plus profond : "ici, c’est la Ligue historique, unitaire, qui a réussi. Mais elle ne correspond plus à la nouvelle LCR de Besancenot."