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Pompes funèbres dans le Gard.

Publie le samedi 9 juin 2007 par Open-Publishing
5 commentaires

Petites devinettes :

 Qu’est-ce que fait un chinois qui tombe de la tour eiffel ?
Réponse , "Chinnnnnnnnnn - toc !"

 Qu’est-ce que fait un patron qui se tire une balle après avoir vendu son usine ?
Réponse , "ça fait un de moins."

Cela va pleurer dans les chaumières Gardoises sur le vieux thème des bonnes usines de chez nous qui foutent le camp chez les sauvages.
Il parait même que le petit bled de Saint-Hippolyte-du-Fort (30) est en deuil.
Pas pour les centaines d’emplois prévus en moins mais au sujet d’un octogénaire qui venait de comprendre qu’il n’était plus le patron chez lui.

En effet, stupéfaction le vendredi 8 juin :

Pierre Jallatte, 89 ans, fondateur du fabricant de chaussures de sécurité Jallatte, se blesse salement en nettoyant sa carabine.
Résultat un mort.
La police envisage l’hypothèse d’un suicide.

Mais que s’est-il passé au juste ?

En 2003, Jallatte se fait racheter par le fonds d’investissement anglo-saxon CVC Capital Partners qui a acquis, au même moment, son principal concurrent italien, Almar. Deux ans plus tard, JAL (181 millions d’euros de chiffre d’affaires) est revendu à des banques américaines : Bank of America et Goldman Sachs.

Et récemment, une rumeur de délocalisation en Tunisie a provoqué un léger mouvement de mauvaise humeur dans le département, car d’autres anciennes maisons on déjà morflées ; Les collants Well fin 2006 (300 emplois supprimés), les pianos Pleyel il y a quelques mois (65 emplois supprimés) et des rumeurs autour de l’entreprise Eminence.

Cela rappelle quand même un refrain qu’on a entend beaucoup de fois, non ?
Mais là, pour une fois, c’est le Boss qui pète un cable et décide de quitter immédiatement ses fonctions sans indemnités.

Du coup, on verse une larme .

SNIF , le pauvre homme, quel courage , il se sacrifie pour les petits nouvriers.
Voilà un patron qu’il est bel et bon.

Bien sûr, personne ne posera la vraie question qui pourrait facher le patronat ;
Etait-ce sous la menace d’une carabine qu’il a vendu ses petits nouvriers aux diables de la mondialisation, ou bien pour se faire un gros paquet de pognon ?

Les heritiers, dans leurs douleurs, ne repondront pas à une question aussi bête et méchante.

L’usine a augmenté sa productivité, passant de 2.250 à 2.700 paires fabriquées par jour en 3 ans.
Selon Jean-François Anton, délégué syndical CGT, 41 ans de maison, les ventes ont augmenté de 12% en 2006.

Seulement voilà, il faut plus.

 Pour les petits nouvriers : Travailler plus, produire plus, mourir plus tot.
 Pour les gros nactionnaires : Gagner plus, depenser rien, avoir un PDG jeune, et dé-lo-ca-li-ser.

C’est pas drôle ?

Non, c’est pas drôle, mais ils se moquent bien de nous, alors on fait se qu’on peut.

Messages

  • Petit message des tréfonds du sud de la France : avant d’écrire ce genre de choses il serait préférable de se renseigner. Ce grand méchant patron s’avère être un retraité apprécié, contraint de se plier aux exigeances du libéralisme probablement. Mais difficile d’accuser un homme de 89 ans d’avoir vendu ses ouvriers. Peut-être vaudrait-il mieux tenter de comprendre ceux là qui le pleurent aujourd’hui malgré le fait qu’ils vont perdre leur emploi, seraient-il devenus fous ?

  • Oui, Jean-Yves Denis, un patron c’est un patron.

    Mais un patron c’est aussi un homme.

    Et Pierre Jalatte n’était pas n’importe quel homme :

     Résistant, il arrêté et torturé par les SS à Lyon en 1943 ;

     Il s’évade de sa prison ;

     Il participe à la campagne d’Italie (aviation) ;

     Il est blessé dans les Forces Françaises Libres (il sera décoré plusieurs fois).

    Son frère, Gérard, a été fusillé par les Allemands en 1944.

    Je crois que cela méritait d’être dit (et il y en aurait encore à dire...).

    JeanNimes

    • (les 2 juifs etaient invites pour parler de la 2 guerre mondiale et des camps) simone veil et le chef (mort)celui de la cgt (j´ai oublie son nom, apres seguy) ont ete tous les 2 dans les camps, c´est triste et je n´y peu rien. mais celui de la cgt a dit a un entretien tv a simone , vous vous etes trompes de camp apres la guerre , vous etes avec les riches et le capital. alors les histoires de hier , sont passes, moi je regarde maintenant , et celui qui est pour le capital est mon adversaire politique, et si un jour il y a la revolution (moi je suis plutot pour anarchie) je n´abandonnerai pas le pc et lcr et la gauche , et je ferai la revolution avec. Pour cela une bouteille se remplit a 3/4 d ´essence et 1/4 d´huile , comme cela le feu continue de bruler.

    • son frère ne s’appelait pas Gérard mais JEAN ; merci pour sa mémoire.

  • Décidément, vous n’appliquez pas à vous même ce que vous reprochez aux autres. J’ai posté un commentaire qui n’a pas été publié. Ou plutôt devrais-je dire qu’il a été censuré. C’est vrai que je vous comparais à Minute pour le racisme latent qui se dégage de cet article, vos informations erronées et le simplisme de votre analyse. Etre un media libre n’autorise pas les auteurs de certains articles à raconter n’importe quoi…