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adjectif social

Publie le vendredi 15 juin 2007 par Open-Publishing
1 commentaire

c’est l’exemple même de la publicité mensongère. On utilise l’adjectif “social” pour qualifier une mesure qui ne l’est pas du tout. C’est la cas de la “TVA sociale” que le gouvernement provisoire de Nicolas Sarkozy veut mettre en place.

Beaucoup de nos concitoyens ne comprennent pas de quoi il s’agit. J’avoue qu’il est parfois difficile de suivre tant les déclarations des leaders de la droite à ce sujet sont contradictoires. Aussi, il est nécessaire d’expliquer et d’expliquer sans cesse, c’est ce que je m’efforce de faire à chaque rencontre, pour dépasser les simples slogans de campagne.

La pédagogie de la politique contre la démagogie de la communication publicitaire, c’est ça ma conception du discours politique.
Qu’en est-il sur cette question ?

La Taxe sur la Valeur Ajouté (TVA) est un impôt indirect sur la consommation qui est directement facturé aux clients sur les biens qu’ils consomment ou les services qu’ils utilisent. Le taux de cet impôt est fixé par l’Etat (19,6% en France actuellement et 5,5% sur certains produits de grandes consommations ou culturels). C’est un impôt proportionnel (chacun paye le même taux) et non progressif comme l’impôt sur le revenu (le taux varie selon les “tranches” de revenus).

La TVA est injuste car les seuls qui la payent sont ceux qui ne peuvent pas la déduire, en pratique il s’agit des ménages. Elle ne touche donc qu’une partie des acteurs économique d’un pays. De plus, elle est liée à la consommation, elle ne touche donc que la partie des revenus qui est consommée. Comme la capacité d’épargne augmente avec les revenus, les ménages à faibles ressources vont payer sur leurs revenus une proportion plus importante de TVA que les ménages aisés.

Le gouvernement souhaite augmenter le taux de TVA pour financer une partie de la protection sociale.
En réalité, de quoi s’agit-il ?

Jean-Louis Borloo dès dimanche soir, François Fillon lundi, Jean Arthuis mardi ont annoncé une forte augmentation de TVA après les élections législatives pour financer les cadeaux faits aux plus favorisés. Jean Arthuis a fixé cette hausse de TVA à 5 points, sans être une seule fois démenti. Le Premier Ministre vient d’envoyer à ses ministres une lettre de mission en ce sens.
Cette augmentation est programmée pour financer les cadeaux fiscaux faits aux plus aisés des Français. Le boulier fiscal à 50 %, conduisant à la suppression de l’ISF pour la plupart des assujettis, coûtera 4 milliards d’euros en année pleine. La réduction des droits de succession, profitant exclusivement aux 10 % de Français les plus riches, coûtera 5 milliards d’euros. La déduction fiscale des intérêts d’emprunt immobilier, favorisant principalement les plus gros propriétaires, coûtera 4 milliards d’euros. La détaxation des heures supplémentaires, qui ne profitera quasiment qu’aux entreprises, coûtera 4 milliards d’euros.
Ces cadeaux fiscaux, d’un montant dépassant 15 milliards d’euros, seront donc financés par une hausse de plusieurs points de TVA, qui grèvera le pouvoir d’achat de tous les Français, à commencer par les classes moyennes et populaires. C’est donc la majorité des Français qui paiera les cadeaux faits à la minorité la plus fortunée.
Cette TVA, contrairement à ce que prétend le gouvernement, n’aura rien de social. La droite essaye ainsi de faire croire que la hausse de TVA serait compensée par une hausse des salaires consécutive à une baisse des cotisations sociales patronales.
Rien n’est plus faux : les exonérations prévues par la droite ne visant que les cotisations patronales de sécurité sociale, elles bénéficieront aux employeurs, qui verront l’augmentation de leurs marges financées par une hausse de TVA pour tous. Et même si ces baisses de cotisations patronales se répercutent un peu sur les salaires, les inactifs, les chômeurs et les retraités n’en verront pas la couleur.

D’un côté plus de 15 milliards de cadeaux fiscaux pour les 15% des Français les plus aisés, de l’autre une hausse de 4 à 5 points de TVA pour tous afin de financer ces cadeaux, tel est le contenu de la politique économique et fiscale qu’entend conduire la droite au lendemain des élections législatives. Prendre aux pauvres pour donner aux riches, même le chérif de Nottingham, qui a pourtant reçu le soutien de Robien des villes, n’y avait pas pensé.

Chaque bulletin qui se portera sur les candidats de “l’opposition présidentielle” sera une voix supplémentaire pour dénoncer ce projet injuste socialement et inefficace économiquement (l’augmentation des prix qui résultera de cette mesure entraînera une dégradation du pouvoir d’achat d’où une baisse de la consommation et donc un ralentissement de la croissance et par voie de conséquence une hausse du chômage).

Messages

  • La TVA est injuste car les seuls qui la payent sont ceux qui ne peuvent pas la déduire, en pratique il s’agit des ménages. Elle ne touche donc qu’une partie des acteurs économique d’un pays. De plus, elle est liée à la consommation, elle ne touche donc que la partie des revenus qui est consommée. Comme la capacité d’épargne augmente avec les revenus, les ménages à faibles ressources vont payer sur leurs revenus une proportion plus importante de TVA que les ménages aisés

    Très intéressant ce que vous dites, on n’est jamais assez instruits des choses !

    La TVA est injuste car les seuls qui la payent sont ceux qui ne peuvent pas la déduire, en pratique il s’agit des ménages.

    Vous venez de me rappeler par cet phrase, que les riches qui ont une entreprise peuvent déduire la TVA !

    Alors, je vous le demande, qu’est-ce qui empêche les patrons de déduire même la nourriture de leur famille ???

    Je sais qu’ils le font déjà quand ils achètent des objets, comme des peintures, des aquarelles, demandant à l’artisan-peintre de leur faire une facture, pour récupérer la TVA !

    Donc, se sont surtout les salariés qui paieront cet impôt injuste, et je demande comment on va pouvoir contrôler les patrons qui détournent des millions et des millions d’euros, pour ne pas dire des milliards d’euros qui portent préjudice aux comptes publics, donc à notre école, notre sécurité sociale, l’aide aux associations sportives et culturelles, etc... ???

    Voilà une réalité, très réelle, dont vous connaissez tous des exemples autour de vous ! Si l’ump a les pleins pouvoirs, se sont des fortunes considérables qui vont se consolider, et d’autres qui vont naître, parce que les arrivistes sont là sur les starters de "la course à la fortune" !!!!

    Faisons barrage à cette racaille de luxe. Il ne faut pas leur faciliter l’accès à notre argent qu’ils tentent de se partager sur notre dos, et notre sueur !

    Si par cas, le PS était majoritaire, sait-on jamais, il faudra descendre dans la rue pour exiger l’augmentation du smig, des retraites, des salaires, une redistribution des bénéfices salariaux, une université gratuite, une santé gratuite, un contrôle accru par les citoyens des comptes des entreprises, comme des cliniques privées, le respect du droit de grève, à généraliser dans les entreprises... Enfin, une mobilisation générale pour demander ni plus ni moins, juste ce qui revient à chaque salarié qui se l’est gratté !

    Puisqu’on n’est pas majoritaires, soyons au moins tactiques, pour obtenir ce qui nous revient de droit ! Voilà comment je vois le rôle de la Gauche, la vraie !