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Mort massive des abeilles : le mystère persiste

Publie le dimanche 17 juin 2007 par Open-Publishing
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Mort massive des abeilles : le mystère persiste par Brigitte Trahan

Trois-Rivières
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"Il est trop tôt pour formuler une hypothèse intéressante", estime le microbiologiste Jacques Boisvert. Professeur au département de chimie-biologique de l’UQTR, ce dernier s’intéresse de près au syndrome de la disparition des abeilles, un phénomène mieux connu sous le terme de CCD ou "Colony Collapse Disorder" (maladie de l’effondrement des colonies).

Pour les scientifiques du monde entier, le mystère de la mort massive des abeilles dans plusieurs pays demeure complet, même pour le Colony Collapse Disorder Working Group, un comité d’experts américains formé en 2006 qui tente de comprendre les raisons qui forcent les abeilles à déserter leur ruche et les font mourir.

Malgré toutes les recherches menées jusqu’à présent, "aucun agent environnemental ou chimique commun n’a été identifié" pour expliquer le phénomène, peut-on lire sur le site web de l’Université de Pennsylvanie qui planche sur la question depuis des mois.

"Si le problème est le résultat de plusieurs choses (pesticides, stress, génétique, etc.) ça va être très long avant de trouver les coupables", prévoit le professeur Boisvert. Si la source du problème est unique, dit-il, "il faudrait expliquer pourquoi le CCD sévi aux USA, Canada, France, Allemagne et autres endroits dans le monde avec des abeilles et des conditions très différentes. Pas évident."

Ici, en Mauricie, certains producteurs ont essuyé de lourdes pertes, soit 100 % à La Butineuse de Bécancour et 80 % au Domaine de la forêt perdue de Mont-Carmel, la moyenne des pertes québécoises étant de 40 % à 50 % selon l’Union des syndicats apicoles du Québec.

Toutefois, les pertes ne sont pas les mêmes partout. Tout près de Louiseville, à Saint-Didace, Steve Brisson des Entreprises Petite Maskinongé dit avoir été entièrement épargné par le phénomène, jusqu’à présent. "Nous avons eu des pertes tout à fait normales de 15 % comme à chaque année", dit-il.

En Abitibi-Témiscamingue, David Ouellette de la miellerie de la Grande Ourse raconte la même histoire. Ses pertes annuelles ne sont pas à la hausse et demeurent normales. Dans les deux cas, il s’agit de producteurs certifiés biologiques par Québec Vrai. Pour faire du miel certifié biologique, les ruches ne doivent pas être à moins de 3 km de cultures mellifères non biologiques, explique Steve Brisson.

Mais ces deux cas pourraient relever du hasard d’autant plus, rapporte le professeur Boisvert, que dans les cas de CCD "on ne peut détecter de pesticides dans la ruche à des concentrations permettant d’expliquer le CCD".

"À ce jour, on ne sait si c’est une maladie, mais on sait que les abeilles vont quitter la ruche et contrairement à leurs habitudes, ne vont pas revenir dans la ruche... en peu de temps, la ruche est vide ou presque. Ce qui est bizarre, c’est qu’on ne retrouve pas ou très peu d’abeilles mortes dans ou près de la ruche", dit-il.

Encore plus intriguant, ajoute le professeur Boisvert, c’est que quand une ruche meurt habituellement, toutes sortes d’insectes viennent manger ce qui en reste.

"Mais dans le cas d’une ruche avec le CCD, les insectes ne veulent tout simplement pas rentrer dans la ruche, comme si ces insectes savaient que rentrer dans la ruche, c’est dangereux."

Les abeilles retrouvées mortes, dans les cas de CCD, sont pleines de pathogènes variés comme des mites, des virus, bactéries et champignons, ajoute le microbiologiste. Or, dit-il, "on connaît ces pathogènes et on sait qu’ils ne vont pas affecter les ruches ou la colonie de façon aussi rapide, en quelques mois".

Les scientifiques ont aussi émis l’hypothèse qu’un agent quelconque puisse avoir supprimé le système immunitaire des abeilles, ouvrant ainsi la porte à toutes sortes de maladies.

Jusqu’à présent, les hypothèses, - de la plus sérieuse à la plus farfelue - pullulent.
On parle des cellulaires, des OGM, des pesticides, des ondes électromagnétiques. Une commission sénatoriale qui s’est réunie le 23 avril dernier à ce sujet mais "dans les études à venir, on exclut les cellulaires et les OGM et ça, c’est intéressant", dit le professeur Boisvert.

Messages

  • il n’y a pas de hasard Mr le Professeur ,l’homme est ses grosses merdes y sont pour

    beaucoup dans la mort des abeilles, bestioles adorables et si utiles a l’homme et la

    nature .Nous arrivons a la fin d’un cycle Mr le Professeur ...comme au temps des

    dinausaures . Les mamouths trouvés dans les glaces de Sibérie avaient de l’herbe dans l

    leurs estomacs (que les scientifiques ont analysé c’est donc qu’a cette époque il y avait

    de l’herbe ? ) imaginer la vitesse de la congélation ?

    La Terre Mère arrive a bout de soufle il faut qu’elle se régénère ,c’est la loi des cycles

    je ne suis pas devin ,mais ça je sais .

    oeil de bison