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Communique du syndicat SSEC 59-62 de la Confédération nationale du Travail (CNT)...

Publie le lundi 8 mars 2004 par Open-Publishing

Le syndicat SSEC 59-62 de la Confédération nationale du Travail (CNT) assure
Nathalie Ménigon et Cesare Battisti de sa totale solidarité.

Depuis 17 ans, Nathalie Ménigon croupit dans les prisons françaises. Elle
souffre aujourd’hui d’hémiplégie partielle, conséquence d’accidents
vasculaires cérébraux, et subit ainsi des conditions d’incarcération
incompatibles avec son état de santé dans la plus totale indifférence de
l’État français qui vient de lui refuser une énième demande de liberté ! La
loi Kouchner, qui élargit Papon, n’est qu’un alibi pour le choix des
libérables : assurément, l’État français reproche à Nathalie ainsi qu’à ses
camarades du groupe Action Directe de ne pas avoir renié les idéaux qui ont
fondé leur combat anti-capitaliste et anti-impérialiste.

Sous le coup d’une condamnation, reconnue contestable, pour des actions
armées menées durant les années 70 par un groupe "autonome" d’extrême-gauche
en Italie, Cesare Battisti est réfugié depuis 1990 en France où il mène une
vie "rangée". Il avait obtenu du gouvernement français l’assurance de
pouvoir y vivre depuis l’avis défavorable d’extradition signifié au
gouvernement italien en 1991. Les choses viennent de changer puisque Cesare
Battisti a été arrêté le 10 février 2004 à son domicile. Il est à nouveau
menacé d’extradition vers l’Italie où il risque sans autre jugement
l’incarcération à vie.

Le syndicat SSEC-CNT 59-62 exige l’arrêt de la vengeance d’État et la
confirmation du droit d’asile !

Il exige la libération de NM et CB.

Il dénonce en outre l’arsenal répressif qui envoie dans les prisons de la
"République des Droits de l’Homme" un nombre toujours croissant de
prisonniers sociaux (petits délinquants victimes du chômage, de la
précarité, de l’exclusion, de la misère, c’est à dire plus généralement
d’une société fondée sur l’inégalité sociale et l’exploitation capitaliste)
et de prisonniers politiques (militants politiques, associatifs ou
syndicalistes). Le syndicat SSEC-CNT s’engage à tout mettre en oeuvre pour
favoriser leur libération.