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Parti de gauche (Allemagne) : DIE LINKE

Publie le lundi 25 juin 2007 par Open-Publishing
5 commentaires

de Roberto Ferrario

Le Linkspartei (parti de Gauche) est un parti politique socialiste en Allemagne. Il est représenté majoritairement au groupe parlementaire "DIE LINKE" au Bundestag

Die Linke procède d’un accord entre le courant gauche du SPD, dirigé par Oskar Lafontaine et appuyé par des syndicalistes (IG Métal et Ver.di), le parti WASG, et le Linkspartei.PDS.

Dans les premières élections dans l’Allemagne réunifiée de décembre 1990 le PDS obtint 10% des votes dans l’ancienne Allemagne de l’Est lui donnant 17 sièges au Bundestag. En octobre 1994 il obtint 4 mandats directs (tous à Berlin-Est), ce qui lui permit d’être représénté au parlement par 30 députés, bien que son score global sur toute l’Allemagne (4,4%) fut en-dessous du seuil des 5% requis pour une représentation proportionnelle. En 1998, il parvint à 5,1%, ce qui lui assura la présence de 36 députés.

Mais en 2002, les résultats furent plus décevants, puisque avec un score (4,3%) situé en-deçà des 5% et seulement deux députés élus directement (Petra Pau et Gesine Lötzsch), il ne put former un groupe au Bundestag.

Le PDS participe aux coalitions avec le SPD qui gèrent le Berlin. Il contrôle de nombreuses mairies dans les Länder de l’Est.

Le chef du parti est Lothar Bisky qui succéda à Gabi Zimmer en 2003. Gregor Gysi, qui a occupé cette fonction par le passé, demeure aujourd’hui l’un des leaders les plus influents du PDS.

Le PDS a participé à la fondation du Parti de la gauche européenne (PGE).

Enfin, lors de l’élection de 2004 au parlement européen, PDS obtient 6,1% des votes et 7 sièges, soit un mandat de plus qu’au précédent scrutin.

Alliance avec le WASG

En juillet 2005, le PDS et le WASG annoncent leur alliance pour les élections fédérales du 18 septembre 2005 et recoivent le renfort d’Oskar Lafontaine qui quitte le SPD. Pour symboliser la nouvelle relation, le PDS a changé son nom en Linkspartei.PDS avec l’usage des lettres « PDS » laissé à la discrétion des fédérations régionales. Cette stratégie a permis au parti d’atteindre 8,7 % et de regagner le statut de groupe parlementaire au Bundestag, devant les Verts mais derrière le FDP en nombre de sièges.

Aux élections du Land de Brême le 13 mai 2007, die Linke a passé pour la première fois la barre des 5% dans une élection régionale avec 8,4% (+6,7%), profitant de la défiance envers les deux partis de la coalition gouvernementale.[1]

Non-alliance avec les partis de gauche

Au Bundestag, la configuration théorique Verts + Sociaux-démocrates + DIE LINKE possède une majorité absolue. Cependant, cette alliance est refusée catégoriquement des deux côtés. Le Linkspartei est en désaccord profond avec ces deux partis qu’il désigne comme néolibéraux. De leur côté, dans leurs majorité les verts et le SPD le voient comme un parti purement contestataire et populiste et lui reprochent d’être le successeur direct du SED, le parti d’État de la RDA.

 (de) Page officielle
 (de) présentation des députés du Bundestag
 (en) site de la gauche européenne

http://fr.wikipedia.org/wiki/Parti_de_gauche_(Allemagne)

Messages

  • Il y a aussi ce nouveau parti hollandais qui a fait une percée électorale et sur lequel il serait intéressant d’avoir des infos.

  • Merci pour ce résumé clair et instructif !

    En ce moment, beaucoup suggèrent que "Die Linke" pourrait être un modèle pour la recomposition de la gauche française. Je crois que dans cette perspective, il faut absolument préciser que le PDS et le WASG avaient, avant la fusion, des implantations territoriales complémentaires : le PDS était surtout présent à l’est, et le WASG (tout comme les amis d’Oskar Lafontaine au sein du SPD) à l’ouest. Ce qui évidemment a rendu le rapprochement plus facile...

    Et le seul endroit où les deux formations coexistaient, c’est justement celui où la fusion a échoué : à Berlin, le PDS participait à un executif municipal dominé par le SPD dont la politique de réduction de la dette a suscité l’opposition du WASG. Toute la branche berlinoise du WASG a fini par être mise de côté !

    Bref, je crois que Die Linke peut être une vraie chance pour le peuple allemand, mais ne faisons pas de transposition hâtive... Il n’y a pas de WASG en France, et le PS n’est pas au pouvoir dans une grande coalition (il reste, bien au contraire, le grand parti de gauche dans la tête de la majorité des électeurs). Die Linke est donc un espoir, mais pas un modèle...

    Marine Roussillon (PCF - Paris 5e)

  • « En octobre 1994 il obtint 4 mandats directs (tous à Berlin-Est), ce qui lui permit d’être représénté au parlement par 30 députés, bien que son score global sur toute l’Allemagne (4,4%) fut en-dessous du seuil des 5% requis pour une représentation proportionnelle. En 1998, il parvint à 5,1%, ce qui lui assura la présence de 36 députés. »

    « Il y a aussi ce nouveau parti hollandais qui a fait une percée électorale et sur lequel il serait intéressant d’avoir des infos. »
    Ce parti a un nom tout simple, Socialistische Partij, à ne pas confondre avec le parti social-démocrate libéral PVDA.

    Non, « ne faisons pas de transposition hâtive », l’histoire politique et l’histoire des partis en Allemagne et en France sont bien différentes. Mais surtout, l’Allemagne comme les Pays-Bas élisent leurs députés à la proportionnelle. Avec le système anti-démocratique "à la Vème" français non seulement les pourcentages ne se seraient pas transposés en élus, mais des électeurs auraient été préalablement dissuadés de voter selon leurs convictions.
    La proportionnelle est une condition nécessaire (mais non suffisante !) de la démocratie.

    Jean-François

    • Il est vrai que le SP (Scocialistische partij) progresse depuis 4 ans aux Pays-Bas, et qu’il porte bien son nom c.a .d ; à gauche Du PVDA (Parti travailliste) qui lui parcontre est très Blairiste comme tous les partis Sicialistes de lÚnion Européenne d’aujoird’hui.

      Seulement, il est bien seul et isolé puisque ses alliés naturels Groen Links (Vetrs) ne sont pas sur la même longueur d’ondes que lui.

      Il y a eu un brin d’espoir pendent la campagne éléctorale(`y a quelques mois) d’une coalition avec Groen links et Chritelijke Unie (à ne pas confondre avec le CDA au pouvoir depuis lontemps), malheuresement ces derniers ont préferé joindre la coalition gouvernementale CDA/PVDA, qui gouverne actuellement.
      Quand aux Verts ils sont plutot partisants du traité de constitution Européenne, et ne veulent pas trop travailler avec le SP.

      Il reste à voir maintenant combien de temps la Chritelijke Unie tiendra dans la coalition gouvernementale.
      Je n’ai pas beaucoup d’espoir pour l’avenir proche , pour que le SP avec (les petits, comme on dit, puisse former une force vraiment à gauche pour defier la coalition CDA/PVDA.

      Ctizenman.nl