Accueil > Dévorez la terre

Dévorez la terre

Publie le dimanche 19 août 2007 par Open-Publishing

Nourriture et terres gaspillées.

L’environnement est un manteau finement tissé qui est en train de se défaire sous nos yeux, et la consommation de viande en porte une lourde responsabilité.
Nous n’avons pas le besoin physique de manger de la viande et pourtant le monde contient 3 fois plus d’animaux de rente que d’êtres humains.

Le bétail exige énormément d’herbe, de maïs et de blé, au point que 80% des terres agricoles en Grande-Bretagne sont utilisées pour la production de viande. En Suisse, ce chiffre est estimé à 67%.
Il faut 10 kg de protéines végétales pour produire 1 kg de viande.

C’est le programme de recyclage le plus gaspilleur que l’on ait inventé !
Si exigeant en ressources que le sol est exploité au delà de ses capacités, par l’utilisation massive de pesticides et d’engrais.
Les pesticides sont des poisons pour tuer des mauvaises herbes, des insectes et des champignons. Ils peuvent aussi tuer des humains. Nous savons qu’ils détruisent des espèces autres que celles qu’ils sont censés combattre. Ils menacent l’écosystème.
Nous savons que la concentration de ces produits augmente quand les plus grandes créatures mangent les plus petites.
Un oiseau d’eau comme le grèbe qui est au sommet de la chaîne alimentaire concentre dans son corps des pesticides jusqu’à 80’000 fois plus que ceux contenus dans l’eau où il vit.
_ On sait que 50 produits chimiques utilisés en agriculture sont soupçonnés de provoquer des cancers.

La viande contient en moyenne 14 fois plus de résidus toxiques que les végétaux. Il y a des traces de pesticides dans presque tous les aliments que nous consommons. Nous savons que s’il ne fallait pas nourrir les animaux de rente, les agriculteurs pourraient alors revenir à la rotation des cultures, pratiquer la culture biologique et cesser d’utiliser des produits chimiques.

L’exploitation constante de la terre pour produire plus de céréales pour nourrir plus d’animaux n’est pas durable. La production peut être dopée seulement momentanément en aspergeant les champs de fertilisants azotés. Une partie de l’azote se répand dans les rivières. Elle entraîne une prolifération d’algues et de bactéries et y détruit toutes les autres formes de vie.

Une autre partie de l’azote contamine les nappes phréatiques. Mais si nous arrêtons de manger de la viande, toute la population de la terre pourrait être nourrie uniquement avec 30% des cultures actuelles, sans devoir utiliser d’engrais chimiques. Les terres pourraient à nouveau respirer, se régénérer et se refaire une santé.

LES FAITS 1 :

38% des céréales mondiales sont destinées au bétail.

En moyenne pour produire 1 kg de viande il faut 10 kg de céréales ; le reste finit en déjections.

Il faut 2 fois plus de surface cultivable pour nourrir un mangeur de viande qu’un végétarien et 4 fois plus qu’un végétalien.

La Grande-Bretagne à elle seule pourrait nourrir 250 millions de personnes par une alimentation végétale. La Suisse pourrait en nourrir 30 millions !

Si tous les habitants de la planète mangeaient comme les Américains, seule la moitié des terriens pourraient être nourris.

Déforestation

La forêt tropicale est époustouflante de complexité. Elle abrite la moitié des espèces animales et végétales du monde. Elle fournit de nombreux médicaments : les anesthésiants, les médicaments anti-cancer, la pilule contraceptive. Elle nourrit le sol, absorbe la pluie, produit de l’oxygène et absorbe le gaz carbonique. Elle est l’équilibre de la nature. Et notre réponse à nous : c’est de la
détruire.

Avant 1950, 14% des terres mondiales étaient des forêts tropicales.

Depuis, la moitié en a été détruite et, chaque année, c’est une superficie égale à la Grande-Bretagne qui disparaît. Et pourquoi ? En grande partie pour en faire des pâturages pour le bétail ou pour cultiver du soja, dont la plupart des récoltes sont exportées vers les pays industrialisés. Après 7 années d’exploitation, ces terres sont quasi désertiques.

LES FAITS 2 :

Les forêts tropicales abritent jusqu’à 90% de toutes les espèces terrestres.

La forêt tropicale est détruite au rythme de 164’000 km2 par an.

Au Costa Rica, 71% de toutes les surfaces déforestées sont des pâturages. Le Népal a perdu la moitié de sa forêt en 20 ans à cause de l’élevage.

Même les pâturages fraîchement déforestés ne peuvent nourrir qu’une tête de bétail par hectare.

En 1991, l’Amérique latine a exporté 8 millions de tonnes de soja, destiné surtout à nourrir du bétail.

Le réchauffement de la planète.

En 1989 une équipe d’astronautes a observé un nuage de fumée provenant de milliers de feux répartis sur un million de m2 en Amazonie. C’était la forêt tropicale en train d’être détruite pour l’élevage. En brûlant de telles surfaces, des quantités énormes de gaz carbonique sont libérées dans l’atmosphère, formant une couche isolante qui empêche la chaleur de s’échapper. Chaque bovin dégage 60 litres de méthane par jour aggravant encore le réchauffement planétaire. Les incendies et les ruminations des bovins constituent ensemble la 2ème cause de l’effet de
serre.

LES FAITS 3 :

Depuis 1970, la destruction des forêts tropicales en Amérique latine a contribué au rejet de 1,4 milliards de tonnes de dioxyde de carbone dans l’atmosphère.

Le méthane est responsable de 18% de l’effet de serre, dont le taux dans l’atmosphère augmente de 1% par an.

18% des émissions de méthane sont dues à l’élevage. Il y a en permanence 1,3 milliards de bovins dans le monde.

26% des émissions de méthane en Grande-Bretagne proviennent des bovins.

En Grande-Bretagne, chaque année, il y a des émissions de 1,15 millions de tonnes de méthane provenant du bétail qui augmentent le réchauffement de la planète.

Epuisement des sols

Premiers consommateurs au monde de viande, les Etats-Unis ont perdu le tiers de leurs terres cultivables. Dans les Etats de l’Ouest, d’énormes étendues ne supportent plus l’agriculture intensive et la terre se désertifie.
Les réserves d’eau des nappes phréatiques se vident plus vite qu’elles ne sont alimentées par la pluie. Le sol appauvri ne peut même plus être utilisé pour des pâturages, car il aurait besoin de plus d’eau qu’une nouvelle terre. Le besoin en eau du bétail est tout aussi destructeur que ses besoins en nourriture.

La production de bovins exige 12 fois plus d’eau que celle des légumes. En Grande-Bretagne près de la moitié des terres arables sont menacées d’érosion car l’élevage intensif détruit la structure même du sol.

Pluies acides

Le monde a un nouveau problème : l’interminable accumulation des excréments animaux. Les lisiers sont 100 fois plus polluants que les déjections humaines. Ils s’empilent et leurs masses ne peuvent plus être résorbées.

Les bactéries transforment l’ammonium en acide qui s’évapore ensuite.

Combiné avec les oxydes de nitrates issus des engrais, ainsi qu’avec la pollution industrielle, il cause l’acidité des pluies. Les sols sont rendus improductifs et les forêts, rivières et lacs se meurent.
Presque oubliées parmi l’avalanche des autres désastres écologiques, les pluies acides sont en train de ruiner les biotopes du nord de l’Europe et de l’Amérique. Dans certains pays, ces déjections en sont la principale cause.

La fin de l’élevage du bétail ralentirait considérablement le désastre.

LES FAITS 4 :

Une seule vache produit 23 tonnes de déjections par an.

10 porcs produisent 21 tonnes de lisier par an.

Epandues sur les terres, ces déjections contribuent aux pluies acides et à la pollution des sols et des eaux.

L’ammonium issu des fabriques d’animaux est reconnu comme étant une cause majeure des pluies acides, avec plus de 70% d’acidité dans certaines régions.

En Hollande où le nombre de bovins est supérieur à celui des humains à raison de 7 pour 1, les éleveurs ont été priés de réduire leur cheptel d’un quart pour sauver les forêts à l’agonie.

La souffrance des mers

Les chalutiers sillonnent les océans du monde capturant un nombre croissant de poissons toujours plus petits, saccageant tout sur leur passage. Hélas, chaque année, des pays de plus en plus nombreux rejoignent les zones de tueries où les thons sont capturés par des filets dérivants. Dans ces filets, ce sont des baleines, des dauphins, des oiseaux marins, des tortues et des requins qui sont tués. Certains pays continuent le massacre des baleines, ces mammifères au langage plus complexe que le nôtre et dont nous ne comprenons pas un mot.

Des élevages intensifs de poissons ont été installés dans les mers d’Europe.

Le saumon, ce mystérieux migrateur, en est la première victime. C’est comme si on enfermait des hirondelles. Entassés dans des cages, ils ne survivent que par de fortes doses d’antibiotiques et de pesticides. Leur couleur commercialement attractive est due à l’ajout d’additifs, pourtant interdits aux Etats-Unis. Et pour nourrir ces créatures captives, d’autres poissons sont pêchés industriellement. Pour produire 1kg de viande de saumon il faut 5 kg de poisson.

Le PCB est l’un des produits chimiques industriels les plus toxiques.

On sait qu’il contamine presque toute la chaîne alimentaire marine.

LES FAITS 5 :

Neuf des 17 principales pêcheries mondiales sont en sérieux déclin.

Les autres ont atteint leurs limites.

Au niveau mondial, 124 milliards de dollars sont dépensés chaque année pour rattraper seulement 70 milliards de dollars en valeur de poissons.

Des études récentes montrent que plus de 40% des poissons pêchés en mer du Nord sont malades, souvent atteints de tumeurs cancéreuses.

On estime qu’environ 240’000 tonnes de PCB (substance interdite en Grande-Bretagne depuis 1980, interdite en Suisse également) ont pollué les océans.

Les saumons, ces animaux essentiellement migrateurs, sont confinés dans des élevages intensifs, avec une densité de 15 kg par m2.

Santé et bien être

Supposons que nous soyons les plus intelligents des êtres capables de sentiments complexes. Que faisons-nous ? Nous emprisonnons d’autres êtres intelligents, les isolant dans des cages exiguës jusqu’à la folie. Nous leur dénions leurs instincts les plus élémentaires. Nous traitons leurs petits comme des choses. Et puis nous les mangeons.

Les poulets sont entassés dans des cages si petites qu’ils ne peuvent même pas déployer leurs ailes. Ils sont engraissés à grande vitesse dans des halles lugubres et sont handicapés par leur surpoids. Tous endurent la même mise à mort, dans une chaîne automatique. Puis nous les mangeons.

On nous dit que la douleur et la souffrance sont des concepts relatifs. Mais dans la course à la production de viande la moins chère possible, il y a un prix à payer qui nous concerne. Ce sont les infections qui en découlent : les entérites à campylobacters, les
salmonelles, la maladie de la vache folle. On nous dit que la viande est nécessaire pour vivre, ignorant les maladies cardiaques, les
cancers du côlon et autres pathologies liées à la consommation de viande.
Le profit n’a pas de conscience, seulement un bilan ! En son nom les animaux et les humains sont là pour être exploités.

LES FAITS 6 :

Les maladies cardiaques sont la principale cause de décès dans les pays industrialisés.

Des études montrent que les végétariens ont 30% moins de maladies cardio-vasculaires que les carnivores.

Le cancer provoque un quart des décès prématurés en Grande-Bretagne.

Aussi en Suisse.

Au moins 1/3 des décès sont dus à l’alimentation. Les risques diminuent sensiblement grâce à une alimentation végétale.

La recherche montre que l’incidence du cancer du côlon, du sein, de la prostate et autres cancers est inférieure chez les végétariens.

On estime que 2 millions de personnes souffrent d’intoxications alimentaires chaque année en Grande-Bretagne. Presque toutes sont dues à la viande et aux produits laitiers.

Durant les 2 dernières secondes de notre évolution décrite ci-avant, nous avons détruit et empoisonné la terre à un rythme jamais atteint dans son histoire.

La croissance et la consommation en sont la cause. Et maintenant on nous dit que c’est encore plus de croissance et encore plus de consommation qui vont résoudre ces problèmes. Est-ce que nous sommes plus riches, plus heureux, plus nobles avec la mort et la destruction que nous propageons ? Nous léguons à nos enfants un monde qui contient moins de merveilles que nous en avons hérité. Nous avons empoisonné l’eau, pollué l’air et épuisé la plupart des sols. Nous leur transmettons un monde qui court à la catastrophe. Les gouvernements ne font rien. Mais vous pouvez faire quelque chose.

(...)

 http://video.google.com/videoplay?d...

 http://forum.doctissimo.fr/sante/po...
 http://www.vegetarismus.ch/video/vs...