Accueil > Le gouvernement forcé d’annuler l’augmentation du prix du pain

Le gouvernement forcé d’annuler l’augmentation du prix du pain

Publie le mercredi 3 octobre 2007 par Open-Publishing

À la suite de l’augmentation de 30 % du prix du pain décrétée le 10 septembre, des manifestations ont éclaté au Maroc. Celle organisée le dimanche 23 septembre à Sefrou, une ville de 15 000 habitants à 200 kilomètres de Rabat, s’est terminée par un affrontement entre les quelque 2 500 personnes présentes et les policiers.

Devant la colère que cette mesure a suscitée, le gouvernement a finalement dû annuler la hausse du prix du pain.

Ce n’est pas le seul produit a avoir fortement augmenté ces derniers mois, depuis que le gouvernement a cessé de verser des subsides pour maintenir les produits de première nécessité à un prix relativement bas. La population marocaine a aussi subi la hausse du prix de l’eau, de l’électricité, des transports ou des soins médicaux. Les prix ont augmenté alors que les salaires des travailleurs sont gelés.

En 1984, des émeutes contre la vie chère, qui avaient coûté la vie à plusieurs dizaines de manifestants, avaient obligé le gouvernement à reculer, tout comme au même moment le gouvernement tunisien. Craignant une intensification de la protestation, le gouvernement a cette fois-ci encore préféré reculer plutôt que de risquer une généralisation des émeutes.

Il y a un mois, les élections législatives avaient été marquées par un fort taux d’abstention, montrant que la population marocaine n’attendait pas des partis en présence une amélioration de son niveau de vie. Mais en descendant dans la rue, elle a su forcer le gouvernement à annuler une mesure qui s’attaquait au niveau de vie des plus pauvres.

M.L.

 http://www.lutte-ouvriere-journal.o...