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Affaire (n)PCI : lettre de protestation faite par le député Francesco Caruso (PRC) au Consul de France

Publie le vendredi 12 octobre 2007 par Open-Publishing

Après la question écrite au Sénat italien par le sénateur Russo Spena et la sénatrice Boccia (PRC) sur l’interférence du pouvoir exécutif dans l’affaire du (nouveau)PCI, le communiqué de presse du Syndicat de la Magistrature, les prises de position de Jean Claude Amara, Msg Jacques Gaillot et Albert Jacquard (co-président de « Droits devant !! ») contre le procès inéquitable mené par le juge Beaugion, les prises de position de la sénatrice Alima Boumediene, le députe Patrick Braouzec, les écrivains Maurice Rasfjus et Henri Alleg, le Résistant Leon Landini (Légion d’Honneur) et d’autres élus et personnalités françaises … Voici la lettre de protestation faîte par le député italien Francesco Caruso (PRC) au Consul général de France en Italie.

Le 21 et 22 novembre tous à la X chambre de la Cour d’Appel de Paris pour soutenir les trois militants du (nouveau)PCI !

Comité d’Aide aux Prisonniers du (nouveau)PCI-Paris
e-mail : cap-npci-paris@voila.fr
site : cap-npci.awardspace.com

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Au Consul général de France en Italie, Monsieur François Cousin

Rome, 6 Avril 2007

Monsieur,

Je vous écris au sujet des événements absurdes qui touchent à ce jour, à Paris, des concitoyens italiens. Le 4 avril 2007 a eu lieu la première des trois audiences du procès, monté arbitrairement contre trois militants italiens, par le juge Beaugion du tribunal correctionnel de Paris.

Le caractère politique et répressif de ce procès (procès qui s’étale déjà depuis plusieurs mois) est manifeste.

La Cour a clairement pour objectif de condamner les trois militants, alors même qu’il y a de nombreux vices de procédure : Giuseppe Maj et Giuseppe Czeppel n’ont pas été convoqués à leur propre procès, les témoins n’ont pas été convoqués, le chef d’accusation n’est pas clair ( le chef d’accusation de « terrorisme » a été à nouveau utilisé aujourd’hui, alors qu’un non lieu a été prononcé pour ce chef d’accusation et l’actuel chef d’accusation est : « association de malfaiteurs pour la fabrication et l’utilisation de faux papiers »).
La négligence de la Cour quant aux droits à la défense, au droit à un procès équitable et au respect du principe démocratique, s’est aussi manifestée dans les tentatives pour empêcher le public d’être présent à l’audience.
Le procès a en effet commencé dans une salle d’audience vide et dont l’entrée était gardée par de nombreux gendarmes, qui ne permettaient pas à la soixantaine de personnes venues en soutien de rejoindre la salle.
Face au refus de la Cour de renvoyer ce procès clairement inéquitable, l’avocat d’Angelo D’Arcangeli a accusé explicitement le juge Beaugion d’être aux ordres des Autorités italiennes. Angelo a été expulsé de la salle « manu militari » parce qu’il demandait un procès équitable. Avant de sortir de la salle, il a demandé aux personnes présentes de faire de même pour ne pas légitimer le procès en cours.
Je vous demande de transmettre mes protestations aux autorités compétentes ; ainsi que d’accepter de rencontrer une délégation des militants qui aujourd’hui organiseront un rassemblement devant votre consulat, pour protester contre ce procès.

Salutations distinguées

M. Francesco Caruso, député PRC