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Et le Poulet alors ?

Publie le jeudi 10 avril 2003 par Open-Publishing

La problématique : un poulet au bord d’une route. Il la traverse.
La question : Pourquoi le poulet a-t-il traversé la route ?

RENÉ DESCARTES : Pour aller de l’autre côté.

PLATON : Pour son bien. De l’autre côté est le Vrai.

ARISTOTE : C’est la nature du poulet de traverser les routes.

KARL MARX : C’était historiquement inévitable.

CAPITAINE JAMES T. KIRK : Pour aller là où aucun autre poulet n’était allé
auparavant.

HIPPOCRATE : En raison d’un excès de sécrétion de son pancréas.

MARTIN LUTHER KING JR. : J’ai la vision d’un monde où tous les poulets
seraient libres de traverser la route sans avoir à justifier leur acte.

MOISE : Et Dieu descendit du paradis et Il dit au poulet : " Tu dois
traverser La route". Et le poulet traversa la route et Dieu vit que cela
était bon.

RICHARD M. NIXON : Le poulet n’a pas traversé la route, je répète, le
poulet n’a JAMAIS traversé la route.

NICOLAS MACHIAVEL : L’événement important c’est que le poulet ait traversé
la route. Qui se fiche de savoir pourquoi ? La fin en soi de traverser la
route justifie tout motif quel qu’il soit.

SIGMUND FREUD : Le fait que vous vous préoccupiez du fait que le poulet ait
traversé la route révèle votre fort sentiment d’insécurité sexuelle latente.

BILL GATES : Nous venons justement de mettre au point le nouveau "Poulet
Office 2003", qui ne se contentera pas seulement de traverser les routes,
mais couvera aussi des oeufs, classera vos dossiers importants, etc...

BOUDDHA : Poser cette question renie votre propre nature de poulet.

GALILÉE : Et pourtant, il traverse.

ERIC CANTONA : Le poulet, il est libre le poulet. Les routes, quand il veut
il les traverse.

CHARLES DE GAULLE : Le poulet a peut-être traversé la route, mais il n’a
pas encore traversé l’autoroute !

JACQUES CHIRAC : Parce que je n’ai pas encore dissous la route.

L’EGLISE DE SCIENTOLOGIE : La raison est en vous, mais vous ne le savez pas
encore. Moyennant la modique somme de 10 000 F par séance, plus la location
d’un détecteur de mensonges, une analyse psychologique nous permettra de la
découvrir.

BILL CLINTON : Je jure sur la constitution qu’il ne s’est rien passé entre
ce poulet et moi.

EINSTEIN : Le fait que ce soit le poulet qui traverse la route ou que ce
soit la route qui se meuve sous le poulet dépend uniquement de votre
référentiel.

ZEN : Le poulet peut vainement traverser la route, seul le Maître connaît
le bruit de son ombre derrière le mur.

JEAN-PIERRE RAFFARIN : Le poulet n’a pas encore traversé la route, mais le
gouvernement y travaille.

RICHARD VIRENQUE : C’était pas un lapin ?

STALINE : le poulet devra être fusillé sur le champ, ainsi que tous les
témoins de la scène et 10 autres personnes prises au hasard, pour n’avoir
pas empêché cet acte subversif

GEORGE W. BUSH : Le fait que le poulet ait pu traverser cette route en
toute impunité malgré les résolutions de l’ONU représente un affront à la
démocratie, à la liberté, à la justice.
Ceci prouve indubitablement que nous
aurions dû déjà bombarder cette route depuis longtemps. Dans le but
d’assurer la paix dans cette région, et pour éviter que les valeurs que nous
défendons ne soient une fois de plus bafouées par ce genre de terrorisme, le
gouvernement des Etats-Unis d’Amérique a décidé d’envoyer 17 porte-avions,
46 destroyers 154 croiseurs, appuyés au sol par 243000 G.I. et dans les airs
par 846 bombardiers, qui auront pour mission au nom de la liberté et de la
démocratie, d’éliminer toute trace de vie dans les poulaillers à 5000 km à
la ronde, puis de s’assurer par des tirs de missiles biens ciblés, que tout
ce qui ressemble de près ou de loin à un poulailler soit réduit à un tas de
cendres et ne puisse plus défier notre nation par son arrogance.
Nous avons décidé qu’ensuite, ce pays sera généreusement pris en charge par notre gouvernement, qui rebâtira des poulaillers suivant les normes de sécurité en
vigueur, avec à leur tête, un coq démocratiquement élu par l’ambassadeur des
Etats Unis. En financement de ces reconstructions, nous nous contenterons du
contrôle total de la production céréalière de la région pendant 30 ans,
sachant que les habitants locaux bénéficieront d’un tarif préférentiel sur
une partie de cette production, en échange de leur totale coopération. Dans
ce nouveau pays de justice, de paix et de liberté, nous pouvons vous assurer
que plus jamais un poulet ne tentera de traverser une route, pour la simple
bonne raison, qu’il n’y aura plus de routes et que les poulets n’auront plus
de pattes.
Que Dieu bénisse l’Amérique.