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Noroxo : poursuite de la grève en attendant un CE extraordinaire jeudi à Harnes

Publie le mercredi 24 mars 2004 par Open-Publishing

C’était toujours l’attente mercredi pour les salariés de l’usine pétrochimique Noroxo à Harnes (Pas-de-Calais), en grève depuis le début de la semaine. Avant le comité d’entreprise extraordinaire de jeudi, des délégations se sont rendues mardi à Rueil-Malmaison et à Malines, près de Bruxelles, aux sièges français et européen d’ExxonMobil.

Mais les 160 employés de l’usine, toujours inquiets pour leur avenir, n’ont pas obtenu à cette occasion de précisions sur le devenir du site, qui fabrique des alcools et des acides industriels. Ce dernier avait été une nouvelle fois fermé début janvier en pleine épidémie de légionellose dont il a été la seule source identifiée.

Une décision devrait être annoncée jeudi au cours d’un CE extraordinaire, en présence de Dominique Badel, président du groupe en France. La direction de l’usine de Harnes doit livrer les résultats de l’étude de l’impact économique et commercial lié à l’épidémie et à la fermeture de l’usine.

L’intersyndicale n’est pas particulièrement optimiste, d’autant que l’une des conséquences de la réouverture possible de Noroxo, annoncée en fin de semaine dernière par le préfet du département Cyrille Schott, est lourde de conséquence.
"Apparemment, c’est l’obligation de changer les tours aéroréfrigérantes en circuits fermés qui les chagrine le plus", a relevé un délégué syndical ayant requis l’anonymat à propos de l’attitude de la direction.

D’autant que ces contraintes pourraient faire jurisprudence et s’appliquer dans les autres usines du groupe. Ce qui aurait pour principale conséquence la nécessité d’investissements coûteux. LILLE (AP)