Accueil > Fin des incidents entre les pompiers et les forces de l’ordre à Paris

Fin des incidents entre les pompiers et les forces de l’ordre à Paris

Publie le jeudi 25 mars 2004 par Open-Publishing

PARIS (AP) - Le calme était revenu jeudi vers 19h30 place de l’Opéra à
Paris après près de deux heures d’incidents violents entre les forces de
l’ordre et les sapeurs-pompiers professionnels. Ces échauffourées se
sont produites au terme d’une manifestation qui a rassemblé entre 3.500
et 7.000 d’entre eux, selon les sources.

Les incidents avaient éclaté à l’issue de la manifestation, place de
l’Opéra à 17h30, après l’annonce par l’intersyndicale des pompiers que
le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy n’avait pas "répondu aux
principales revendications".

Durant près de deux heures, les forces de l’ordre ont répondu à coups de
canons à eau et de grenades lacrymogènes à des jets de bouteille,
morceaux de pavés, planches et fusées de détresse, lancés par des
pompiers en tenue de feu, casques sur la tête, les yeux protégés par des
lunettes ou des visières. Environ un millier de pompiers ont participé
aux troubles, a-t-on pu constater sur place. On a également noté
plusieurs blessés de part et d’autre, mais à 19h30, la préfecture de
police ne fournissait aucun bilan.

Les CRS et les gendarmes mobiles ont effectué à plusieurs reprises des
tirs tendus de grenades lacrymogènes, c’est à dire à l’horizontale, à
hauteur d’homme, et ont également fait usage de grenades assourdissantes,
qui explosent en provoquant un éclair lumineux aveuglant ainsi qu’une
très forte détonation.

Les pompiers, de leur coté, pour tenter de rendre inopérant les gaz
lacrymogènes, ont ouvert les vannes de plusieurs bouches à incendie sur
les trottoirs, afin de jeter dans les caniveaux à coups de pied les
grenades qui tombaient au sol et de se laver le visage.

Par moments, la place de l’Opéra était totalement noyée dans les fumées
de gaz lacrymogène. Les pompiers ont aidé de nombreux passants
incommodés par les gaz à quitter les lieux à plusieurs reprises.

Les incidents les plus violents ont eu lieu à l’entrée du boulevard des
Capucines, devant un barrage de CRS. D’autres heurts se sont également
produits avec les gendarmes mobiles stationnées rue de la Paix, et
d’autres CRS rue du Quatre-Septembre.

Les accès de la station de métro Opéra, sur la place, ont été fermés
durant les incidents. AP