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Nicolas Sarkozy décidé à ne pas lâcher sur les régimes spéciaux !!!!!

Publie le vendredi 9 novembre 2007 par Open-Publishing
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Emmanuel Jarry

PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy ne reculera pas sur la réforme des régimes spéciaux de retraite, malgré de nouvelles grèves, a réaffirmé son porte-parole.

"La réforme des régimes spéciaux est un engagement fort du président de la République, c’était un engagement fort de la campagne présidentielle et c’est un engagement qui sera tenu", a dit David Martinon lors de son point de presse hebdomadaire.

"Cette réforme sera faite dans la concertation", a-t-il cependant ajouté. Il a rappelé que le ministre du Travail avait reçu les syndicats concernés "pendant plus de 80 heures".

"Xavier Bertrand va continuer. Ce dialogue est pour le moment productif puisqu’il y a un certain nombre d’amendements qui ont été apportés au document d’orientation", a-t-il ajouté.

Après un premier coup de semonce le 18 octobre, les syndicats des entreprises concernées n’en menacent pas moins de durcir leur mouvement contre ce projet d’alignement d’un système concernant environ 1,5 million de retraités et d’actifs sur le régime général des retraites dans la fonction publique.

A la SNCF, sept syndicats sur huit appellent à une grève reconductible à partir de mardi 20h00. A la RATP, la CGT, Sud, FO et l’Unsa appellent à une grève reconductible à partir de mercredi, CFDT et CFTC s’en tenant à une grève de 24 heures.

Dans le secteur de l’énergie - à EDF, GDF et plus de 180 entreprises représentant 160.000 salariés - CGT et FO appellent à une grève reconductible à partir de mercredi.

David Martinon a laissé entendre que Nicolas Sarkozy pourrait de nouveau aller sur le terrain défendre la réforme des régimes spéciaux, comme il l’a déjà fait auprès de salariés d’EDF, de Gaz de France et de la SNCF.

"Le président de la République est toujours libre de ses mouvements et il aime bien le contact direct", a-t-il dit à la presse. "Pour que les choses se passent bien, il faut les annoncer le plus tard possible. Mais soyez certains qu’il continuera ce type d’exercice parce qu’il pense que c’est extrêmement utile pour expliquer les choses."

Mais six mois après son élection et son installation à l’Elysée, Nicolas Sarkozy est confronté à un accès de grogne sociale qui ne se limite pas aux régimes spéciaux de retraite.

Lundi, il a ainsi dû faire escale au Guilvinec, en Bretagne, sur la route de Washington, pour tenter d’apaiser la colère des marins-pêcheurs touchés par la flambée des prix du pétrole.

"C’EST TOUT LE QUINQUENNAT QUI SERA DIFFICILE"

Dix à 15 sites universitaires sont bloqués par des étudiants qui protestent contre la réforme des universités.

Le Syndicat de la magistrature et ceux des personnels de justice appellent à la grève le 29 novembre dans les tribunaux pour protester contre la réforme de la carte judiciaire.

Les syndicats de fonctionnaires et d’enseignants, rejoints par la CGT dans le secteur de la construction, appellent à la grève le 20 novembre, pour des augmentations de salaire.

Les adhérents du SNOP et de Synergie, syndicats représentant 12.000 officiers de police, ont déposé jeudi armes et téléphones portables pour protester contre un changement de statut. Ils envisagent une manifestation nationale fin novembre.

Sans parler des remous dans la presse économique et de la montée des frustrations créées par un pouvoir d’achat en berne.

Le risque pour le gouvernement est que tous ces mouvements fassent leur jonction - ce qui pourrait par exemple conduire les syndicats des transports publics à prolonger leur mouvement jusqu’au 20 novembre, jour de grève des fonctionnaires.

"Il y a des difficultés", a reconnu David Martinon. "Mais le président tiendra les engagements de la campagne."

"Ce n’est pas une semaine qui est difficile, c’est ce que je fais qui est difficile", a pour sa part dit Nicolas Sarkozy à Colombey-les-Deux-Eglises, où il était allé s’incliner sur la tombe du général de Gaulle, fondateur de la Ve République.

"C’est tout le quinquennat qui sera difficile parce que j’ai été élu pour faire des choses et je les ferai", avait-il déjà déclaré mardi à Washington, devant la communauté française.

Le chef de l’Etat s’était aussi efforcé de rassurer des grands patrons français et américains sur sa détermination.

"La France a pris beaucoup de retard et nous sommes en train de rattraper ce retard", avait-il déclaré devant le French American business Council. "Ça va un peu bouger mais c’est normal parce que faire des réformes, ça bouge des habitudes et ça suscite des réactions."

"Je suis persuadé qu’on va réussir. Il ne faut pas vous inquiéter", avait-il ajouté. "Il va y avoir des grèves, il va y avoir des manifestations mais moi je tiendrai (...) parce que c’est l’intérêt de mon pays."

- http://tempsreel.nouvelobs.com/depe...

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