Accueil > Festival du film de Paris : une XIXe édition plus populaire et éclectique (...)

Festival du film de Paris : une XIXe édition plus populaire et éclectique que jamais

Publie le samedi 27 mars 2004 par Open-Publishing

PARIS (AP) - La XIXe édition du Festival du film de Paris, dont la présidente d’honneur est Isabelle Adjani, se déroulera au cinéma Gaumont Marignan à partir de mardi et jusqu’au 6 avril. Une fois encore sa vocation première, proposer au grand public comme aux cinéphiles avertis une programmation qui s’inscrit dans un éventail le plus large possible, sera plus que jamais d’actualité.

"Si on a souvent taxé le festival de n’être pas assez tourné vers le grand public, notre ligne éditoriale est pourtant la même depuis 19 ans. Nous voulons donner envie aux Parisiens d’aller au cinéma mais surtout d’y retourner, d’où la mise en place d’un pass unique fixé symboliquement à 15 euros et permettant l’accès à toutes les séances", explique la déléguée générale du festival, Louisa Maurin, dans un entretien à l’Associated Press.

"Quant à l’hommage fait à la France cette année, c’est à tout seigneur tout honneur que nous le revendiquons. Le Festival du film de Paris a souvent mis à l’honneur le cinéma étranger, comme l’Angleterre l’an dernier ou l’Espagne il y a deux ans. Notre cinéma a la pêche et il doit la conserver", ajoute-t-elle.

Accros des salles sombres et de découvertes ou fidèles à une certaine tradition cinématographique française, le public, lui, devrait y trouver son compte puisque que 80 films sont au programme cette année à travers cinq compétitions parallèles.

Tout d’abord, la compétition officielle met en lice sept films, premières ou deuxièmes oeuvres d’auteurs inédites en France et dont le vainqueur se verra attribuer l’Arc d’Or par un jury présidé par l’acteur Bernard Giraudeau. Autre catégorie, celle du Cercle de la presse, qui élira parmi huit long-métrages une oeuvre n’ayant pas trouvé de distributeur en France.

Mais le public aura aussi son mot à dire. Se faisant à son tour jury, il pourra voter parmi un choix de sept long-métrages, premiers ou deuxièmes films, produits en France en 2003.

Quant au Prix Ciné roman Carte noire, il tentera de prouver que c’est dans la littérature que le 7e art trouve souvent source d’inspiration. Enfin, le Prix de la Francophonie récompensera un oeuvre produite dans un pays francophone.

Deux hommages sont au programme cette année. Le premier, "Connaissance du cinéma français", s’articule autour de huit acteurs, réalisateurs, producteurs ou scénaristes qui ont contribué à son rayonnement et présenteront chacun quatre de leurs films tout en rencontrant le public.

Ainsi, Charles Aznavour, acteur dans "Tirez sur le pianiste", ouvrira-t-il le bal le 30 mars, mais le public pourra aussi échanger avec Charles Berling et Bernard Giraudeau. Le producteur Alain Sarde, à qui l’on doit "Buffet froid", mais aussi "Mullholland Drive", les réalisateurs Yves Boisset, Catherine Breillat, Jean-Marie Poiré et la scénariste des "Aventures de Rabbi Jacob" et "La Reine Margot", Danièle Thompson, seront aussi à l’honneur.

Un autre hommage, symbolique, sera rendu au cours de cette édition au festival Outfest de Los Angeles, le plus important de Californie, qui propose chaque année, depuis 1982, plus de 200 films internationaux gays et lesbiens.

Hors compétition, les amateurs de fictions ne seront pas en reste puisque "Cinéma d’aujourd’hui", une sélection issue du monde entier, leur est destinée, alors que les fans de documentaires pourront se tourner vers la sélection "Cinéma du réel".

Si la compétition ne commence que mardi, c’est en grande pompe que le festival sera inauguré lundi soir à l’UGC Normandie avec un parterre de célébrités dont Monica Bellucci et son mari et partenaire Vincent Cassel dans "Agents secrets" qui, à cette occasion, sera diffusé en avant-première. La soirée, dont la maîtresse de cérémonie sera la réalisatrice et productrice Yamina Benguigui, sera clôturée par un dîner de gala au Lido tout proche. AP