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Le Bangladesh oublié par la communauté internationale ?

Publie le vendredi 23 novembre 2007 par Open-Publishing
2 commentaires

Le Bangladesh oublié par la communauté internationale ?

La République populaire du Bangladesh (Gana Praja Tantri Bangladesh) est un pays musulman à près de 90 % de la population. Le Bangladesh est un état du nord-est de l’Inde. Il compte environ 150 millions d’habitants. Il vient de connaître des désastres humains et économiques suite aux terribles inondations provenant ou émanant du dernier cyclone SIDR en provenance de l’océan Indien. Il y a de quoi être étonné du silence de la communauté internationale. La France, traditionnellement rapide à s’exprimer dans les catastrophes naturelles est un peu inerte. Les ONG qui s’agitent et tapent à toutes les bourses dès qu’il y a un sinistre dans le monde, sont silencieuses. Qu’en est-il de ce désastre bangladais ?

Le cyclone SIDR est passé sur le Bangladesh, il a fait des dégâts considérables et occasionné des pertes humaines conséquentes. Les Occidentaux semblent bouder cette catastrophe.

Qu’en est-il des rescapés du désastre occasionné par le cyclone ?

Dans les médias, nous apprenons que le nombre de victimes de cette catastrophe serait de l’ordre de 3 000. Les chiffres proposés sont fluctuants et n’expriment qu’une approximation. Les rescapés de ce drame n’arrivent pas à obtenir des aides pour subvenir à leurs besoins vitaux. Les médias télévisuels nous ont servi des largages d’aliments, de boissons. Nous constatons néanmoins que des personnes souffrent désormais de la famine et de la soif.

La Croix Rouge Internationale qui s’est investie, donne un chiffre de 5 000 victimes. Le bilan des dégâts continue à évoluer dans les fouilles. Plusieurs jours après le passage du cyclone, on découvre de nouvelles victimes ensevelis dans les décombres. Même les autorités bangladaises s’attendent à d’autres découvertes morbides. Elles le disent et le laissent entendre ouvertement. Que font les organisations non gouvernementales qui s’étaient tant agitées lors du tsunami ? Certaines ont dû se rendre sur place et d’autres non. Le Bangladesh a besoin d’aide. M. Kouchner se manifeste beaucoup au Liban, il ne parle pas d’ingérence humanitaire au Bangladesh. Les secours locaux et internationaux qui sont sur place, tentent toujours d’accéder aux zones meurtries. Les personnes rencontrées sont abattues, dépassées par l’événement qui vient de s’abattre sur elles. Elles ne semblent pas fatalistes.

Le Bangladesh n’en est pas à son premier cyclone, il a déjà connu d’autres catastrophes naturelles, avec des victimes beaucoup plus nombreuses. En 1970, un gigantesque cyclone avait frappé le pays et causé la mort de près de 500 000 personnes. Vingt et un ans plus tard, en 1991, un cyclone comparable avait occasionné la mort de 400 000 personnes. Le nombre de victimes actuel indique que le pays a fait des efforts d’isolation dans la protection des zones habitables. Il faut souligner tout de même que le nombre de victimes présentes est toujours de trop.

Qu’en est-il des efforts du gouvernement bangladais ?

Le gouvernement a formé des habitants à la sécurité et à la protection des personnes. Ces Bangladais volontaires sont formés dans tous les zones côtières, ils doivent alerter les populations et surtout les évacuer en cas de cyclone ou autres tempêtes. Il est à noter que lors de la parution du cyclone SIDR, près d’un million et demi de personnes ont été évacués avant son arrivée.

Le gouvernement bangladais a également fait construire ces dernières années des abris anticycloniques. Il se trouve que le pays compte des milliers d’abris. Par exemple les nouvelles écoles qui ont été construites récemment peuvent servir d’abris contre les inondations. Comme pour le cyclone Katerina aux Etats-Unis, certaines personnes, malgré l’alerte qui a été donnée, n’ont pas voulu quitter leur logement. La population en général est réceptive aux alertes et évacuent dans l’ordre. Elle comprend mieux les dangers encourus.

Moyens mis en œuvre pour retrouver les disparus

Le Bangladesh est un pays côtier et un grand nombre de ses habitants vivent de la pêche. Le jour de l’arrivée du cyclone, des pêcheurs étaient en mer. L’armée bangladaise essaie de retrouver ses rescapés du cyclones s’il y en a. La croisade de secours lancée veut venir en aide aux sinistrés et leur apporter tout le soutien nécessaire. La marine, tout comme les volontaires bénévoles et les soldats continuent les recherches d’éventuels survivants qui pourraient être encore en mer. Les îles alentours du Bangladesh vont être sondées afin de trouver des survivants ou des victimes.

Les dégâts sont considérables et les secouristes ont du mal et de la peine à se rendre dans les districts côtiers inondés. Les axes routiers sont bloqués par les débris et autres objets disséminés par le cyclone et les vents qui l’accompagnent. Des arbres tombés coupent des routes. Certains ponts se sont effondrés. Il est essentiel de nettoyer avant de pouvoir joindre les victimes. Des milliers de personnes se trouvent dans ces zones sinistrées. La nourriture et l’eau manquent.

Quand va t-elle se déclencher cette urgence essentielle pour le ravitaillement de ces personnes en souffrance ? Il est présenté le largage de vivres dans les médias, mais les victimes semblent bien en souffrance. Ces nouveaux SDF (sans domicile fixe) dépendent de ces hélicoptères de secours.

 Absence de la mobilisation internationale

Le tsunami avait drainé des moyens hors du commun, suite à la gigantesque mobilisation internationale. A part la Croix Rouge Internationale qui fait parler et s’exprime, il semblerait que les aides extérieures se fassent désirer. En France, à part l’écho des médias, les ONG sont silencieuses. Sont-elles encore affectées par l’histoire du Tchad ? Le Bangladesh est pourtant considéré comme l’un des pays les plus pauvres du monde. Les organisations non gouvernementales et autres associations présentes donnent l’impression de n’avoir aucun besoin d’aides financières ou logistiques. Elles ont peut-être tout sur place pour combler les besoins des habitants sinistrés.

Les pays qui ont apporté de l’aide pour le moment semblent être peu empressés de faire parler d’eux. L’Allemagne, la Suisse et l’Espagne ont apporté de l’aide financière. Quant à l’Union européenne, elle a débloqué près de deux millions d’euros pour l’assistance. Les Etats-Unis ont également proposé une aide financière et mis à disposition deux navires de guerre de la marine américaine. Le grand voisin indien propose son assistance.

- http://www.agoravox.fr/article.php3...

Messages

  • A la lecture de votre article je me pose une question : Avez vous pris le temps de vous renseigner auprès des différentes parties ou bien avez vous suivi simplement vos sentiments avant de le rédiger ?

    En effet, je suis surpris d’un tel titre .. Président d’une ONG Française de secours suite à catastrophe, j’ai immédiatement proposé l’aide de mon association au bangladesh ; nous pouvons mettre sur pied 2 équipes distinctes : l’une médicale avec un dispensaire pouvant traiter environ 600 personnes / semaine et l’autre logistique avec des techniciens spécialisés dans la potabilisation de l’eau avec une pompe pouvant servir pour plusieurs dizaines de milliers de personnes ..
    Après 2 jours sans nouvelles j’ai de nouveau contacté l’ambassade .. j’attends encore de leur nouvelle ..
    Partant du principe qu’une ONG n’est pas là pour être un "poids" pour le pays demandeur je ne peux pas engager une équipe sans l’accord du dit-pays..

    Alors ne criez pas trop vite sur les ONG qui se battent comme elles peuvent ..
    je pense, et je l’espère, que nous allons tous dans le meme sens .. alors plutot que de "taper" sur nous .. venez par exemple renforcer notre équipe de chargé de communication .. ainsi peut-être nous ferons-nous mieux connaitre et donc peut-être aiderons-nous mieux encore les personnes en détresse ..

    • déja cher monsieur ou madame, je n’ai pas écrit cette article mais simplement transféré, vous avez en bas de cet article le lien ou je l’ai trouvé.

      Et en suite Il est vrais a mon humble avis, que les médias et la france
      (quand je dis france je parle du gouvernement,) n’à pas beaucoup bougé, en comparaison de ce que l’ont a pus voir pour le tsunamie.

      est sur place La Croix Rouge Internationale qui s’est investie, donne un chiffre de 5 000 victimes.
      Le bilan des dégâts continue à évoluer dans les fouilles

      vous dites Président d’une ONG Française de secours suite à catastrophe, j’ai immédiatement proposé l’aide de mon association au bangladesh ; nous pouvons mettre sur pied 2 équipes distinctes : l’une médicale avec un dispensaire pouvant traiter environ 600 personnes / semaine et l’autre logistique avec des techniciens spécialisés dans la potabilisation de l’eau avec une pompe pouvant servir pour plusieurs dizaines de milliers de personnes .. Après 2 jours sans nouvelles j’ai de nouveau contacté l’ambassade .. j’attends encore de leur nouvelle .. Partant du principe qu’une ONG n’est pas là pour être un "poids" pour le pays demandeur je ne peux pas engager une équipe sans l’accord du dit-pays..
      peut être sont ils tout simplement débordés, sumergé par le désastre les avez vous eu au téléphone !!! avez vous été directement les voir a l’ambassade. en france
      Si vous avez tous ces moyens il serais dommage d’en privé ces pauvres gens, de votre secoure et votre humanisme.

      Je pense que l’article ne fait que souligner une différence de mobilisation. Et n’attaque pas du tout des petite ong, mais plus tôt les gouvernements.

      Comme je vous l’ai dit vous avez le lien d’ ou l’article proviens et ou vous pourrez leur exposé votre point de vue a cet égard.

      Lolita