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ciao bella ciao

Publie le vendredi 2 avril 2004 par Open-Publishing

ciao bella ciao
Mardi 6 avril 2004 L’écran de la mémoire révolutionnaire présente :

"CIAO BELLA CIAO"

Les exilés de la Gauche révolutionnaire italienne en France un film de Jorge Amat (documentaire 1998 couleur 1H01)

Projection / débat en présence du réalisateur.

A partir de témoignages de militants d’extrême-gauche italiens exilés à Paris, d’images d’archives de l’Italie des années 1970-1980, "Ciao Bella Ciao" relate le climat politique de cette période encore très mal connue, les années de plomb" (mouvements révolutionnaires, manifestations de rue, groupes armés), et qui est associée aujourd’hui de façon quasi-exclusive et trop simpliste au seul terrorisme.

Ciao Bella Ciao raconte l’emprisonnement, la cavale, et l’exil de ces militants gauchistes, vivant en France avec un statut précaire et ne pouvant rentrer en Italie sans être emprisonnés.

En France, après les cas de Toni Négri et de Paolo Persichetti, celui de l’écrivain Cesare Battisti a réveillé l’attention d’un grand nombre de gens sur la situation des exilés de la gauche révolutionnaire italienne en France.

En 1985, sous la présidence de F. mitterrand, l’Etat français avait garanti à ces exilés leur non-extradibilité tant qu’ils demeureraient sur le sol français, et en échange de leur renoncement à "la spirale de la violence". L’Etat français entendait aussi par-là inciter son homologue italien à faire un retour sur lui-même et à tourner la page. Ces dernières années, la situation des exilés de la GR italienne est devenue encore plus critique : ils sont traqués de plus belle par la volonté du gouvernement Berlusconi de liquider un passé révolutionnaire qui lui est insupportable, et lâchés par l’Etat Français, qui a renié sa parole en admettant la possibilité, désormais, d’extrader ces ressortissants d’une Italie révolue.

Sous l’égide trouble et tous azimuts de la guerre au Terrorisme, les exilés de la GR italienne sont bel et bien les derniers épouvantails que se sont trouvé les états français et italien pour agiter leur "détermination sans faille" à chasser tous ceux qui ont osé se soulever une fois contre la force de répression publique (euh pardon : contre l’autorité de l’Etat). C’est à ce titre, que ces gouvernements s’en prennent aujourd’hui autoritairement et sans vergogne aux libertés individuelles et publiques de leurs peuples (mais pas à celle du sacro-saint marché, tout de même).

Jugé une 1ère fois non-extradable, Cesare Battisti, en tant que dangereux représentant d’un terrorisme non-expurgé sera rejugé (ce qui est contraire à la loi) avec l’assentiment de l’Etat, et, cette fois, pourrait bien être jugé extradable ! Ca s’appelle faire un exemple.

Cesare Battisti a été arrêté le 10 février à Paris et placé sous écrou extraditionnel à la prison de la Santé. Le 3 mars dernier, un heureux 1er jugement a permis à Cesare Battisti de ne pas attendre en prison le verdict de son procès, Mais il reste menacé d’extradition.

Son procès aura lieu le 7 avril prochain. Pour plus d’info : vialibre@club-internet.fr

http://www.paveetmanivelle.org/