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L’argent des universités : le but recherché pour des nouvelles armes aux USA

Publie le mardi 27 novembre 2007 par Open-Publishing

Douleur maximum : le but recherché pour des nouvelles armes aux USA

02 Mars 2005 19:00
Article Exclusif tiré du "New Scientist", édition papier par David Hambling
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L’appareil militaire américain finance le développement d’une arme qui peut provoquer une atroce douleur jusqu’à deux kilomètres de distance. Conçue pour l’utilisation contre les manifestants, l’idée de cette nouvelle arme est de laisser les victimes saines et sauves. Mais les chercheurs sur la douleur sont furieux que des travaux visant à controller la douleur aient été utilisés pour développer une arme. Et ils ont peur que ces technologies soit utilisées dans des buts de torture.

"Je suis profondément concerné à propos de l’aspect ethique de cette recherche," reporte Andrew Rice, un consultant en médecine de la douleur à l’Hôpital de Chelsea & Westminster à Londres (Royaume-Uni). "Quand bien même l’utilisation de douleurs temporaires intenses était justifiée comme une mesure d’arrestation, ce dont je ne crois pas qu’il soit souhaitable, les effets physiologiques et psychologiques à long-terme sont inconnus."

La recherche a été mise à la lumière par des documents révelés par le "Sunshine Project", une organisation basée au Texas et à Hamburg (Allemagne), qui travaille sur la recherche en armes biologiques. Les documents furent revelés dans le cadre du "Freedom of Information Act".

Un document, un Contrat de Recherche entre le Bureau de la Recherche Navale et l’Université de Floride à Gainesville (USA), est titré "Conséquences sensorielles des pulsations électromagnétiques émis par les plasmas à induction laser".

Cela concerne les surnommés "Projectiles à Energie Pulsés" (PEPs), qui émettent un faisceau laser qui génère une explosion de plasma en expansion dès qu’il touche quelque chose de solide, comme une personne (New Scientist édition papier du 12 Octobre 2002). L’arme, destiné pour à l’utilisation dès 2007, peut litterallement faire décoller les manifestants du sol.

Déclencheur de douleur
Selon une étude de 2003 sur les armes non mortelles par le Bureau d’étude Navales, qui conseille le corps des marines et les navy seals, les Projectiles à Energie Pulsés PEPs ont produit "une douleur et une paralysie temporaire" lors des tests sur animaux. Cela semble être le résultat d’un choc electromagnétique produit par le plasma en expansion qui déclenche des impulsions dans les cellules nerveuses.

La nouvelle étude, qui est en cours jusqu’en juillet et qui sera mené avec les chercheurs de l’Université "Central Florida" à Orlando, vise à optimiser cet effet. L’idée est de comprendre comment générer une impulsion qui déclenche les neurones de la douleur sans endommager les tissus.

Le contrat de recherche, largement censuré avant sa diffusion, demande aux chercheurs de trouver les "paramètres optimaux de l’impulsion pour susciter le pic d’activation des nocicepteurs [ndt : récepteur de douleur]" - en d’autres termes, causer le maximum de douleur possible. Les études sur les cellules cultivés en laboratoire identifieront combien de douleur peut être infligé à quelqu’un avant de provoquer des blessures ou la mort.

Risque à long-terme
Le New Scientist a contacté deux chercheurs travaillant sur le projet. Martin Richardson, un expert en laser à l’Université "Central Florida" aux USA, a refusé de commenter. Brian Cooper, un expert en douleur dentaire à l’Universityé de Florida, s’est dit être éloigné du travail, rapportant "Je n’ai rien d’intéressant à réveler. J’ai juste fournit quelques travaux de base au groupe." Son nom apparaît sur la liste publique des projets de recherche universitaires a côté des dotations de $500,000 et plus.

John Wood du Collège Universitaire de Londre (Royaume-Uni), un expert dans la façon dont le cerveau perçoit la douleur, dit que les chercheurs impliqués dans le projet sont soumis astreints au secret. "Cela pourrait être utilisé pour torturer," dit-il, "Les [chercheurs] doivent être conscients de cela."

Amanda Williams, une psychiatre clinicienne au Collège Universitaire de Londres, craint que les victimes ne subissent des des dommages à long-terme. "Une douleur persistante peut resulter d’un ensemble de supposé non-destructif de stimuli qui changent cependant le fonctionnement du système nerveux," rapporte-t-elle. Elle doute que les études sur des cellules de culture puissent suffire pour dimensionner l’arme.

"Ces études ne peuvent par ailleurs pas nous renseigner sur les conséquences à long terme, au plan neuronal et psychologiques d’une expérience si pénible."
http://www.jp-petit.org/Presse/ARME...