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Peut-on encore s’arrêter avant le précipice ? (zaz)

Publie le samedi 1er décembre 2007 par Open-Publishing
2 commentaires

Nos ancêtres grecs inventèrent la démocratie politique afin de mettre du calme entre citoyens de standing différent

Nos ancêtres français inventèrent par la suite la démocratie sociale pour que tout le monde ait son frichti et la gazinière qui va avec pour le faire cuire, laquelle peut d’ailleurs être un microondes. Ils ajoutèrent la sécu, les congés payés, la retraite de fin de vie, les études supérieures pour les petits, etc. Au stade finalement atteint, il n’y avait plus qu’à attendre compléments et perfectionnements, le progrès n’allait plus s’arrêter.

Tout était donc pour le mieux, lorsque splatch ! adieu veaux, vaches, cochons, adieu mur de Merlin, les universitaires et la droite inventèrent à leur tour la bonne gouvernance

La preuve que cette chose était très sérieuse c’est que les universitaires restants et la gauche l’inventèrent aussi en même temps. La bonne gouvernance en son essence théorique s’attaque aux bouts de gras de trop, elle les enlève là et les remet où il se doit. Tu ne peux pas imaginer quelque chose de plus équitable a priori et de plus rationnel que la bonne gouvernance.

Rapidement cependant la bonne gouvernance tailla dans le gras mais en omettant de le remettre ailleurs après. Rapidement ensuite elle enleva le gras simplement parce que c’était le gras. Enfin elle en vint à enlever pour enlever, enfin maintenant elle en vient en gros à faire semblant le plus souvent.

Si vous n’avez pas pigé cela in the present context, vous n’avez pas pigé pleinement la dimension-Sarkozy. Sarko n’a plus rien à refiler, même aux riches. Alors, alors, que voulez-vous qu’il fasse ?

L’action politique avant tout, chez lui comme chez les autres, c’est à présent surtout de l’esthétique

 Rachida et la réforme de la carte judiciaire. Tu cherches le motif, l’économie : il n’y en a pas. Si ce n’est que la réforme est un pur acte artistique créatif.
 Idem pour l’abolition des Régimes spéciaux, ce n’est pas pour le blé, c’est parce que c’est du Boulez.
 Idem pour la LRU. Encore doit-on noter que si elle ne sert à rien, elle ne coûte strictement rien, ce qui est un exploit. En fait la LRU c’est au-dela de l’art pour l’art...
 Idem pour la loi ADN, mais là c’est de la farce

On se demande même à des moments si le sarkozisme ce n’est pas finalement tout pour le fun

Là-dedans toutefois faut évoquer le négatif, tout un chacun n’ayant pas envie de rigoler.

Un danger potentiel et sournois plane-t-il sur nos têtes ?

Ok, les gens ne peuvent pas se révolter, t’as 15 000 caméras de la Concorde aux Invalides...

Ok, les banlieues ne peuvent pas non plus, Septembre noir leur pend au nez.

Il n’y a qu’une chose incidemment, me turlupinant beaucoup, c’est qu’on veuille fermer des hôpitaux non rentables :
rien n’est pire que de laisser des laborentins inactifs. Fred Vargas, l’écrivaine, l’avait prévu pour la peste ("Pars vite et reviens tard"), moi je vois la rubéole, l’anthrax, le typhus, se diffuser dans la Seine et en surface dans les rigoles, cette simple idée m’emplit d’une terreur profonde. La probabilité n’en est pas nulle tellement partout il y a de la rancune.

Il serait urgent de reprendre le cours vrai de la démocratie, faire la pause des plus idéologiques et stupides réformes

Oui, la vie est sans doute encore jouable si l’on sait se ressaisir, bien qu’il soit déja en vérité si tard .

Prenons des signes favorables jusque chez l’ennemi s’il le faut.

Or voyez comme c’est beau ! Lolo les agite et Rachida fait du vélo.

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Les Pensées zaz de l’Ocséna
 La Révolution démocratique sera humoristique ou ne sera pas

Ocsena, Organisation contre le système-ENA... (et pour la démocratie avancée)
 http://ocsena.ouvaton.org

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