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Sortie docu "pas assez de volume"notes sur l’OMC

Publie le mardi 6 avril 2004 par Open-Publishing

Co-opérations anti-AGCS et
Co-Errances constructives pour contrer l’OMC

La 1ère bougie de la Scic 1 de distribution/diffusion culturelle Co-errances s’accompagne de l’arrivée sur les écrans d’un nouveau documentaire qui scrute l’épopée altermondialiste à l’heure où la préoccupation sur l’application des accords généraux du commerce des services (AGCS) ne cesse de croître.

Le réalisateur Vincent Glenn allume une mèche en levant le voile sur ces sigles barbares et fait la lumière sur cette instance de pouvoir, l’Organisation Mondiale du Commerce. Créée en 1995 l’OMC, ses accords secrets, ses négociations discrètes, son incroyable invisibilité publique sont ici passés à la loupe, donnant lieu à un film en deux parties de 70 minutes.

Un document conçu comme un outil pédagogique avec le décryptage des accords, en même temps qu’un portrait au vitriol des sphères du pouvoir à l’issue de 3 ans d’investigation. Soit un décor peignant les arbitres suprêmes dans les couloirs aseptisés de l’OMC à Genève au Parlement Européen, travelling d’un enfermement dans le champ économique.

Soutenu par divers partenaires militants 2, le film devient un outil de mobilisation qui interpelle le spectateur-citoyen qui « co-produit l’info avec ses compétences et son savoir ». A contre-courant des géants médiatiques, il réfute l’info télé tissée de« faits divers qui font diversion » selon P. Bourdieu, le conditionnement des journalistes traditionnels qui organisent la « désinformation dans l’absurde et abrutissante obsession de l’audience ».
Il inscrit sa démarche dans la durée pour contrer le « spectaculaire », pour sortir des logiques de « rotation rapide ».

Exemple d’autogestion culturelle, la coopérative qui fédère des énergies dans les domaines de l’édition, publication, projection et spectacles vivants s’affirme comme une expression non-formatée diffusant dans les librairies et lieux indépendants, réseaux alternatifs. Histoire d’amitiés qui lie des professionnels et des précarisés qui unissent leur passion et leurs expériences pour fonder une structure de convergence pour sortir des scenari communs et affirmer leur capacité à maitriser le déroulement de leur propre film, « devenir cohérents en errant ensemble », de philosophies en luttes communes.

Se présentant comme une riposte au diktat des majors de la culture, de la communication et des médias, ils dénoncent le contrôle de la diffusion qui freine la création, la libre circulation des pensées, savoirs et cultures. Attachés aux lieux qui défendent d’autres productions culturelles que celles pensées par et pour le marché, ils privilégient l’espace de vie plutôt qu’espace de communication, singularité contre uniformité.

Démarche indépendante de création et de diffusion, c’est pour eux une bataille constante contre les dominants pour ne pas laisser le destin de la culture entre les mains des marchés. Co-errances dénonce la pieuvre Lagardère et le monopole Hachette à travers les Relay H dans les gares et Virgin qui refusent les publications indépendantes, ATTAC quant à lui continue de rouler pour l’éditeur Mille et Nuits aux mains du groupe Lagardère. Le phénomène concentrationnaire asphyxie les initiatives et la liberté individuelles ; Murdoch, Berlusconi, Bouygues en faiseurs d’opinions nous aveuglent chaque jour un peu plus par leur dirigisme des consciences.

Pour V. Glenn,« afin de donner un sens à l’idée même d’information, lui redonner sa vocation initiale, il faut « mettre en forme » et créer l’agora qui invite à la diffusion et la discussion en refusant la logique de concurrence et briser les barrières dressées par les grands acteurs économiques..« La « mise en forme par l’art et la culture permet de fuir les formatages résultant du financement des mass medias par des intérêts qui passent sous silence les conséquences du capitalisme ordinaire.

Sortir du brouillard entretenu , rompre avec la perte de relief et de sens en sortant de l’obsession de l’actualité, de l’info non-stop, et retrouver un certain sens de la durée, de l’histoire, de la subjectivité clairement exprimée, et peut-être, d’une certaine lenteur. Redonner un sens à l’information, c’est-à-dire à une info qui servirait à autre chose qu’à nous convaincre de notre impuissance politique, grâce aux pratiques locales de tous ces lieux, cafés, universités, forums sociaux, états-généraux, qui donnent depuis quelque temps une consistance nouvelle à l’idée d’agora ; à savoir des espaces de discussion-délibération où les habitants de la cité échangent informations et projets, états des connaissances, préférences ou dilemmes politiques.

Pratiquer l’information, aussi dans une salle de cinéma après un film, comme dans les échanges de n’importe quelle assemblée générale où les compétences et les savoirs se complètent et se nuancent et non se concurrencent ou s’annulent ».

L’éducation populaire, la Coordination du Contrôle Citoyen de l’OMC la perpétue en mettant sous le feu des projecteurs les déréglementations en cours et celles plus pernicieuses de 2005, date de l’application des accords de l’OMC, une « lutte essentielle » selon eux pour dénoncer le libéralisme à la sauce européenne. Zoom sur les mobilisations à venir pour comprendre les dérives libérales et logiques de profits, les dangers pèsent sur l’eau, la santé, l’éducation, la culture, les transports avec à la clef marchandisation et privatisations

Dores et déjà 500 élus ont déclarées leur collectivité hors AGCS, la campagne pour les zones non-AGCS prend du volume encouragée par Urfig qui demande la suspension des négociations. De graves menaces pèsent sur l’avenir des services publics, la cohésion nationale et la démocratie. Les lois protégeant la vie sociale et culturelle, l’environnement peuvent être démantelés au nom du commerce international. C’est un appel pour mettre en garde les parlementaires et les élus territoriaux, un coup de projo sur l’opacité des négociations sans réel débat public démocratique.

Le grignotage culturel gagne du terrain, les pratiques éthiques font de la résistance, une génération émergente se politise dans la précarité, l’expression artistique survit à cette tempête libérale, l’orage passe, pour autant l’AGCS est dans l’ ?il vigilant de la caméra.

citoyen debout !

contre le formatage et l’Empire ?réapproprions-nous nos droits sociaux ! pour empêcher la primauté du commerce sur les droits humains ?

Gwel@n

1- société coopérative d’intérêt collectif
2- partenariat avec les ONG Agir Ici, Urfig et Oxfam Solidarité Belgique
www.urfig.org
stop-agcs@wanadoo.fr
www.co-errances.org
parution du Petit manuel de l’Observateur critique des médias PLPL-Acrimed
sortie du film « pas assez de volume » [notes à l’OMC] 2H20
le 21 Avril (ah ??) à l’espace St Michel (Paris Vè) et dans vos régions
par Vincent Glenn, co-réalisateur du film Davos, Porto Alegre et autres batailles ?

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Bistro alternatif Lundi 19 Avril à 20H
84 rue Daguerre Paris 14ème M° Gaité, Denfert
Rencontre-Débat autour de l’AGCS
Accord Général sur le Commerce des Services

Il doit entrer en vigueur courant 2005 avec l’accord des gouvernements européens dans le cadre des programmes de l’Organisation Mondiale du Commerce

Qu’en est-il ? MARCHANDISATION+PRIVATISATION,
Logiques de profits ???

Sur l’EAU, la SANTE, l’EDUCATION, la CULTURE ?
ALERTE SUR LES DANGERS, Mobilisation ! Campagnes des élus pour les Zones non-AGCS

Causerie avec la Coordination du Contrôle Citoyen de l’OMC & Co-errances pour la sortie du _ Film-documentaire de Vincent Glenn
Pas assez de volume ! (Notes sur l’OMC)