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Rama yade dans le viseur de Breteau membre de l’Arche de Zoé Emprisonnés au Tchad depuis le 25 oct

Publie le vendredi 7 décembre 2007 par Open-Publishing
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Vendredi 07 Décembre 2007
Yade dans le viseur de Breteau
Par Ivan PORSPODER

>> Emprisonnés au Tchad depuis le 25 octobre dernier, les membres de l’Arche de Zoé peinent désormais à contenir leur colère contre la France. Après avoir clamé la bonne foi de sa rocambolesque épopée dans un premier courrier dévoilé par France Info, Eric Breteau, le président de l’association, a fait parvenir une nouvelle lettre dans laquelle il s’en prend violemment à Rama Yade.

 La plume acide d’Eric Breteau.

Eric Breteau a décidément la plume facile. Après les seize pages qu’il avait fait parvenir fin novembre à France Info, le président de l’Arche de Zoé a remis ça. Cinq pages manuscrites cette fois à travers lesquelles il exprime tout son ressentiment à l’égard des autorités françaises et en particulier vis-à-vis de Rama Yade. Du fond de sa geôle à N’Djamena, Breteau n’est pas tendre avec la secrétaire d’Etat aux droits de l’Homme qui, selon lui, informée de l’opération, s’est montrée coupable de "trahison" ce qui, de son point de vue, a provoqué l’arrestation des 17 Européens le 25 octobre dernier.

 Eric Breteau dénonce ainsi l’"hypocrisie" de la benjamine du gouvernement, dont les propos ont conduit à une "mascarade politique" et au "lynchage médiatique" des membres de l’association. "Cette imposture de Mme Rama Yade ne déshonore qu’elle même et son institution", écrit Breteau. "Elle n’est pas digne de représenter la France, elle est indigne de représenter les droits de l’Homme", ajoute-t-il encore.

 Le président de l’Arche de Zoé répète que l’opération consistant à rapatrier 103 enfants, soi-disant "orphelins du Darfour" a été menée de bonne foi et ne laisse pas la place à la moindre autocritique. Il vante au contraire "le courage et l’audace d’agir" quand la communauté internationale fait preuve de "passivité coupable". Reprenant à son compte la "surveillance" évoquée par Rama Yade du ministère des Affaires étrangères à propos de l’opération, Eric Breteau estime que dès lors, les autorités français ont fait preuve d’une "incompétence inquiétante" ou d’une "volonté de laisser faire (sur ordre de qui ?) ce qui est alors une forme de soutien déguisé".

 Repas payants... et grève de la faim

Pour Breteau, les choses sont claires, le ministère des Affaires étrangères a tenté de faire "diversion" pour masquer un "gestion calamiteuse" du dossier. Et le président de l’association d’ironiser sur "l’échec cuisant" concernant le corridor humanitaire au Darfour voulu par Bernard Kouchner. Un Bernard Kouchner dont il s’étonne du silence et dont il met un conseiller, Laurent Contini, en cause. Celui-ci aurait ainsi affirmé lors d’une entrevue au Ministère le 4 juillet dernier décrite par Breteau comme chaleureuse, que l’opération de l’Arche de Zoé aurait le mérite de "provoquer une crise internationale et une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU ce qui donnera une nouvelle légitimité du ministre Kouchner". Une déclaration qui été démentie par le Quai d’Orsay qui, par ailleurs, a répété à France Info que la finalité de l’opération "a été dissimulée de bout en bout" par l’association.

 Cette lettre pleine de colère est publiée au moment où RTL annonce que les membres de l’Arche de Zoé ont décidé d’entamer une grève de la faim tandis que l’Armée française, qui leur fournissait des rations de survie depuis le début de leur emprisonnement, a sollicité leurs familles pour se faire payer les frais. Au total, les familles des six Français se voient réclamer 2000 euros par mois et par personne qu’elles ne sont pas en capacité d’acquitter. Une facture que Me Collard, l’avocat des six Français, a qualifié de "vulgarité insupportable"...

- http://www.lejdd.fr/cmc/internation...

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