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La gauche c’est moi

Publie le mercredi 12 décembre 2007 par Open-Publishing
11 commentaires

de Sylvia Zappi

Il semble être partout. Olivier Besancenot occupe la scène politique comme jamais il n’a osé le rêver. Il est loin le temps où Alain Krivine présentait son jeune poulain, futur candidat à la présidentielle, aux journalistes en demandant : "Il est sympa non ?" Six ans plus tard, sa bouille de Tintin joufflu est désormais omniprésente à gauche, sur les écrans de télévision de Canal+ ou d’i-Télé, sur les ondes de radio, dans les colonnes du Parisien... Il trône même en double page dans Paris Match, assis sur un tabouret dans un bistrot du 18e, sous une photo de Che Guevara. Ultime consécration, une équipe de "Groland", émission parodique très appréciée chez les jeunes, s’est déplacée à son dernier meeting parisien le 22 novembre à la Mutualité.

Les enquêtes de popularité, qui le donnent sur les talons de Ségolène Royal et de Bertrand Delanoë, ne sont pas étrangères à cette soudaine présence médiatique. Ce fut d’abord BVA, qui attribua au jeune postier 40 % d’opinions favorables, juste derrière le maire de Paris, puis Ipsos, et enfin la Sofres. Olivier Besancenot, 33 ans, disputerait aux grandes figures socialistes la prééminence à gauche. Semblant donner ainsi raison à la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), qui prétend être devenue "la seule petite tour à gauche dans la débâcle".

A ses meetings, ses mentors, Alain Krivine et François Sabado, qui lui faisaient répéter ses textes jusqu’il y a peu, sont désormais assis au deuxième rang, en observateurs ravis de leur réussite. "Il est très bon", ne cessent-ils de répéter quand le jeune leader fait vibrer son public en assénant qu’il veut être "cette gauche qui ne lâche rien", résolument opposée à un PS qui n’est "nulle part" et qui devrait "réapprendre à porter des pancartes en manif". Ils se réjouissent même, eux qui n’ont connu la "Ligue" que marginale.

Ces aînés avaient parié sur "la rupture générationnelle" nécessaire après trente ans de candidature Krivine, pour tenter de concurrencer la popularité d’"Arlette" (Laguiller). Les résultats obtenus en 2002 - 4,27 % des voix -, et surtout les 4,08 % du scrutin présidentiel en mai 2007 (deux fois plus que Mme Laguiller et Mme Buffet, la candidate communiste), ont dépassé tous leurs pronostics, en installant définitivement Besancenot en tête de la gauche radicale.

Depuis un mois, c’est une étape supplémentaire qu’il semble avoir franchie : s’installer en concurrent direct d’un PS devenu trop raisonnable et ne sachant plus se démarquer de la droite. "Le PS n’incarne pas l’alternative et laisse un espace vide qu’occupe Besancenot", constate Vincent Tiberj, chercheur au Cevipof, le Centre de recherches politiques de Sciences Po. L’après-présidentielle a amplifié ce phénomène. Un sondage de l’IFOP pour Le Journal du dimanche, publié le 2 novembre, montre que 7 % des personnes interrogées voteraient aujourd’hui Besancenot. La poussée est particulièrement nette chez les ouvriers (12 %) et les employés (11 %). "Le PS apparaît sans ligne ni leader face à Sarkozy. A gauche, il reste le facteur comme seule opposition", analyse Jérôme Fourquet, directeur de l’IFOP.

Besancenot occupe le terrain militant en tentant, depuis la rentrée de septembre, de "coller" au plus près à l’agenda des luttes ouvrières. Il est partout, des mal-logés de la rue de la Banque à une manifestation de soutien aux "usagers de La Poste" à Colombes ou une conférence de presse contre le réacteur nucléaire EPR. Quand il intervient sur un plateau de télévision, il cite toujours un exemple de "salariés en lutte" rencontrés juste avant. Playtex, Yoplait, Nestlé, Citroën ou Well... Il relaie les colères ouvrières, les revendications de "gens à bout".

La grève se déclenche à la SNCF ? Il est le premier à soutenir publiquement les cheminots, déboule, la veille du mouvement, au dépôt de Sotteville-lès-Rouen pour demander "aux gars de tenir". Les "roulants" l’accueillent comme un des leurs. Au bord des cortèges, lors des grandes manifestations parisiennes, il est acclamé : "Tiens bon, Olivier ! Y a plus que toi." Dans les locaux syndicaux, ses interviews sont désormais affichées : "Il était déjà populaire, mais là il fait un carton", raconte son ami du 18e arrondissement, Basile Pot, aiguilleur à la gare de l’Est. "Il y a une telle confusion dans l’expression politique du PS que les gens se reconnaissent dans son langage clair", confirme Annick Coupé, porte-parole de Solidaires, l’union syndicale regroupant les SUD. "Il a eu l’intelligence de sentir qu’il y avait un espace politique inoccupé", reconnaît le député communiste Patrick Braouezec.

Le jeune leader de la LCR a su aussi, depuis 2001, montrer sa différence. Un look décontracté - éternel jean foncé et tee-shirt noir -, un langage simple et percutant avec des slogans travaillés, une posture de "salarié comme les autres" revendiquée contre les costumes-cravate des notables. Il affiche aussi bien son admiration pour Che Guevara que son amitié avec les rappeurs Joey Starr et Monsieur R. "Sur la scène politique, on a l’impression qu’il vient d’une autre planète", s’amuse Léon Crémieux, membre du bureau politique de la LCR.

Le style détonne à gauche mais plaît aux jeunes générations. "En intégrant de nouvelles thématiques comme l’écologie et l’altermondialisme, il a su structurer un électorat parmi les primo-votants", souligne le chercheur Vincent Tiberj. Dans la génération née entre 1977 et 1982, le vote Besancenot atteint 12 %.

Lui continue de travailler son ancrage "prolo" et jeune. Son image populaire fait l’objet de toutes les attentions de son équipe. Pour les interviews, il choisit Le Parisien et les gratuits comme Métro, 20 Minutes. Et il préfère répondre à RMC Info, "une radio populaire", plutôt qu’aux grands médias généralistes. "Pour beaucoup de travailleurs, ce sont les seules sources d’info. C’est devenu notre moyen de "com" politique", justifie Léon Crémieux. Sans oublier les radios de banlieue, "pour toucher les jeunes des cités".

Lundi 3 décembre, Olivier Besancenot s’est décommandé du débat sur l’état de la gauche organisé par Le Monde au Théâtre du Rond-Point avec Ségolène Royal. La discussion policée ne cadrait visiblement pas avec le profil de "super-délégué des luttes" de l’ancien candidat. Il a préféré se rendre dans l’est de la France pour soutenir des salariés de Kleber "menacés d’être jetés en 2008" et des ouvrières de Bergère de France "méprisées par leur tôlier".

Le vocabulaire est sciemment étudié, façon poulbot. Et très "pédago", pour rendre la politique accessible. A la différence de ses aînés, le jeune postier travaille ses interventions publiques. Fini le temps où Krivine griffonnait trois idées sur un ticket de métro avant ses meetings. Son cadet fait des fiches, demande des notes aux économistes de son organisation. "Quand il parle, c’est pas du théorique ni du bla-bla. Il reste très concret, et les gars comprennent tout de suite", assure Jérôme Ferard, cheminot de 29 ans à Melun et tout jeune adhérent. "Il sait raconter des histoires, des tranches de vie qui montrent à son auditoire qu’il est des leurs", insiste son ami Basile Pot.

Il a beau être le compagnon d’une éditrice de Flammarion et passer ses vacances aux Antilles, comme le dénoncent les blogs de l’UMP, il répète qu’il ne gagne "toujours que" 1 100 euros nets par mois, ne possède qu’une Clio et la "moitié" d’un deux-pièces, dans le 18e arrondissement de Paris, acheté à crédit. "Je me sens dix fois plus proche de mes collègues que n’importe quel autre homme politique", martèle le postier. Lors de son dernier meeting parisien, ses "potes" des centres de tri de Gennevilliers et de Neuilly-sur-Seine étaient venus en bande, un badge SUD épinglé sur leurs blousons bleu marine. "Il est le seul à proposer une vraie opposition à Sarko", assure Anthony Mornas, électrotechnicien, nouvelle recrue de l’étang de Berre.

La recette marche au point que les rangs de la LCR grossissent. Si l’organisation n’affiche toujours que quelque 3 000 militants, ses réunions connaissent une affluence grandissante. Sous l’influence du postier, la sociologie militante s’est modifiée : "Depuis 2002, la LCR a vu arriver des militants jeunes et de catégories plus populaires, sensibles au discours sur les conditions de vie dégradées", souligne Florence Joshua, une chercheuse du Cevipof qui a travaillé sur les fichiers de la LCR.

Le local de la "Ligue" reçoit régulièrement un coup de fil d’un délégué syndical demandant si Olivier Besancenot peut venir dans son entreprise pour médiatiser un conflit. Et les militants avouent que, sur les marchés, ils sont désormais plus écoutés. "Dites-lui qu’il a été bon à la télé", s’entendent-ils dire. Mais le nouveau leader ne veut pas s’emballer. "Arrêtez de dire qu’entre moi et Sarko y a plus personne, c’est faux", dit-il, conscient du piège tendu. Il sait que les municipales ne sont guère favorables à son organisation et qu’à cette occasion, le PCF comme les Verts pourront encore faire la preuve de leur ancrage.

Le lancement d’un nouveau parti anticapitaliste, en lieu et place de la LCR, est toujours programmé pour 2008. "On sent que ça mord, mais c’est pas la déferlante", avoue M. Besancenot. Le congrès de la LCR n’est plus que dans un mois : il ne voudrait pas que les attentes soient déçues - un "petit" congrès ne serait pas à la hauteur de celles suscitées par sa popularité. "Son succès est un artefact total : c’est l’image de Besancenot qui draine des voix, pas la LCR ni son projet", prévient M. Tiberj. "Ce qui compte, c’est pas les sondages, mais le résultat électoral", répond l’intéressé. Le rendez-vous est déjà pris pour 2012.

http://www.lemonde.fr/web/imprimer_...

Messages

  • OLIVIER REVEILLE TOI TOI !!! APRES LE 13 decembre,il sera trop tard !! :

    Black-out sur la demande de référendum
    Dimanche 9 décembre 2007 à 23:26 : : Michel Soudais : :#429 ::rss

    Si vous lisez les journaux, écoutez la radio ou regardez la télé, vous savez sans doute que les chefs d’Etat et de gouvernement vont signer cette semaine – le 13 décembre exactement – le « traité simplifié » adopté pour remplacer la « Constitution » européenne. Il est moins probable que vous sachiez que ce traité dit de Lisbonne n’a rien de simplifié puisque très rares sont les médias qui en ont fait une présentation différente de celle des communicants de l’Elysée. Et vous n’avez aucune chance de savoir que cette cérémonie se déroulera dans un monastère, sauf si vous lisez ce blog.

    Il y a aussi deux faits que la plupart des consommateurs de temps de cerveau disponible ignorent :
     ce traité est contesté ;
     des responsables et des formations politiques, qui tous ne sont pas hostile à ce traité constitutionnel-bis, des associations mais aussi de syndicats, réclament que le peuple soit de nouveau consulté.

    Tout simplement parce que la plupart des médias se gardent bien d’évoquer les critiques. Surtout quand celles-ci portent sur le fond du texte. Ils font aussi silence sur les mobilisations engagées contre le mode de ratification que veut imposer Nicolas Sarkozy. Et ignorent superbement le moyen dont disposent les parlementaires pour imposer à ce dernier le recours au référendum.

    Le lancement de l’appel du Comité national pour un référendum n’a donné lieu qu’à une petite brève dans Le Monde. Presque rien ailleurs.

    Hormis dans l’Humanité, sous forme de compte-rendu ou de propos rapportés, le meeting du gymnase Japy, à Paris, organisé par le PCF le 27 novembre, et auquel ont participé Francis Wurtz, président du groupe GUE au parlement européen, Marie-George Buffet, secrétaire national du PCF, Cédric Clérin, responsable national de la JC, les socialistes Marie-Noëlle Lienemann (député européen) et Jean-Luc Mélenchon (sénateur de l’Essonne et président de PRS), Georges Sarre (MRC), Eric Coquerel (Mars-Gauche républicaine), ainsi que Christian Picquet (LCR), n’a donné lieu qu’à un petit article dans Le Parisien. Près de 600 personnes y assistaient pourtant. Reportage photo ici.

    Le silence est encore plus assourdissant sur le meeting unitaire de Montpellier organisé par les Collectifs unitaires anti-libéraux de l’Hérault. Cette réunion s’est tenue jeudi 6 décembre et, à ma connaissance, seul le quotidien La Marseillaise en a rendu compte. Le lendemain, rien dans le Midi-libre. Etant rentré rapidement sur Paris, je n’ai pas pu voir si le principal quotidien régional qui avait dépêché un journaliste de son service des... sports, s’en est fait l’écho dans son édition du samedi. En tout cas, aucune agence de presse n’avait jugé utile de déplacer un journaliste. Il y avait pourtant du monde dans la salle Pitot, vraissemblablement plus de 600 personnes.

    Meeting unitaire contre le traité et pour un référendum.
    On manquait de chaises jeudi dernier à Montpellier.

    A la tribune se sont succédés, dans cet ordre :
     Yves Salesse pour les Cual,
     Aurélie Trouvé (co-présidente d’Attac),
     Denis Brouillet (Mars), un représentant des courants AlterEkolo et Ecologie populaire des Verts,
     Jean-Luc Mélenchon (PS-PRS),
     Jean-Claude Gayssot (PCF),
     Béatrice Négrier (MRC),
     Jean-Jacques Boislaroussie (Les Alternatifs),
     Guillaume Zambrano, un juriste à l’origine d’une plainte devant la Cour européenne des droits de l’homme suite au refus de Nicolas Sarkozy de procéder à un référendum (sa démarche est expliqué sur le site 29mai.eu,
     Roselyne Vachetta, ancienne députée européenne de la LCR,
     José Bové
     Pierre Khalfa du syndicat Solidaires.

    En attendant le prochain numéro de Politis, c’est sur internet que l’on trouve encore le plus d’informations, avec un reportage photo sur la Photothèque du mouvement social, dont je vous reparlerai bientôt, et des vidéos du meeting mises en ligne sur Dailymotion.

    Les partisans d’un référendum et les opposants au traité de Lisbonne (qui ne sont pas forcément les mêmes) doivent faire face à un black out de l’information bien plus intraitable qu’en 2005. Vendredi soir, à Belfort, Jean-Pierre Chevènement, Jean-Luc Mélenchon et Francis Wurtz tenaient une réunion commune devant 250 personnes. Pas un mot non plus. Le seul meeting qui, jusqu’ici, a retenu (un peu) l’intérêt de quelques quotidiens nationaux est celui qui a mis, dimanche 2 décembre, Jean-Pierre Chevènement, Marie-Noëlle Lienemann et Nicolas Dupont-Aignan sur une même tribune. Il est vrai que cela prêtait à caricature...

    http://www.pour-politis.org/spip.php?article429

     

  • Attention à la gonflette médiatique.
    OLIVIER ne s’est pas présenté aux législatives de 2007.Entre la sympathie des médias bourgeois pour OLIVIER (bizarre ...) et l’implantation locale, il y a un énorme écart.
    A moins de se contenter d’une approche people de la politique, mais est-ce bien révolutionnaire ?
    GB 26100

  • M. Tiberj. "Ce qui compte, c’est pas les sondages, mais le résultat électoral", répond l’intéressé. Le rendez-vous est déjà pris pour 2012.

    Ben oui, 2012, ça permet de voir venir pour sarkozy.

    • d’après moi la LCR n’attend pas les élections, elle fait tout pour battre sarko le plus vite possible en essayant de coordonner, faire converger, généraliser les luttes...en prposant des revendications unifiantes !

    • Exactement , c’est le but de la LCR , faire converger , generaliser et coordonner les luttes .
      Car c’est ce qu’il manque l’unité !
      Le PCF (buffet ...) qui critique sans cesse besancenot joue bien le jeux de Sarkozy !

    • Dire de la LCR qu’elle "attend 2012", c’est un peu exagéré non ?

      La LCR est de toutes les luttes sociales, n’allez pas lui retirer cela.
      On peut tout à fait pointer du doigt le risque d’un "culte de la personnalité" autour d’Olivier Besancenot, ce qui serait fâcheux en terme de "clarté" politique, mais je ne suis pas vraiment d’accord avec celles & ceux qui voient en O.B. un arriviste qui fait le jeu de Sarkozy (pas forcément dans les commentaires de ce billet, mais dans nombre de commentaires sur ce site).
      D’ailleurs, je ne suis pas non plus d’accord avec celles & ceux qui disent que le PCF fait le jeu de Tsarko en s’alliant avec le PS, même s’il se sabote lui-même.

      Pour en revenir à l’aspect "surmédiatisé" d’O.B., c’est peut-être une riposte à l’Hyperprésidence. Et j’ajouterais qu’un mouvement sans meneur clairement identifié et auquel s’identifier a moins de chance de râtisser large ; la LCR semble l’avoir bien compris... la preuve avec ces polémiques.
      Les luttes ont besoin de meneurs charismatiques, en évitant bien évidemment le piège du culte du meneur (dans lequel peuvent tomber les militants tout autant que ceux qui les fédèrent).

      Sans pour autant remettre en question les qualités de MGB, je pense que le PCF gagnerait de son côté à mettre en avant une personnalité au charisme fort et à la personnalité bien affirmée. Quelqu’un comme La Louve, peut-être bien ?

      Enfin, et là j’avoue me répéter, mais je pense qu’il est grand temps pour le PCF de couper les entraves qui le lient au PS et de se rapprocher des Trotskystes, d’une façon ou d’une autre.

      G.B.

    • le parisien, le figaro, paris match, Le Monde, Arlette Chabot sur F2. si tous ces grands journaux cirent les pompes à Besancenot et tirent à vue sur le PCF, c’est parce qu’ils sont devenus révolutionnaires et qu’ils reprochent au PCF de ma défendre le prolétariat ? j’ai comme un doute...

    • Je sais qu’une maxime de certains mouvements d’extrême-gauche dit peu ou prou :

      "Si un sbire du capitalisme me complimente, je me demande ce que j’ai fait de mal"

      D’ailleurs, j’aurais tendance à l’appliquer, pour tout avouer. :)

      Toutefois, cela implique-t-il forcément que si tous ces torchons (pour simplifier) pointent leurs projecteurs sur O.B., celui-ci fait quelque chose de mal ?

      Il est évident que le pouvoir cherche à instrumentaliser Olivier Besancenot (et pas la LCR), pour, sans doute, essayer de diviser davantage la gauche radicale, se saisir de la faiblesse actuelle du PCF, entre autres. Un peu comme ils ont pu le faire avec José Bové à une époque, d’ailleurs.

      Devons nous pour autant associer le porte parole de la LCR à ces desseins malveillants ? Devons nous remettre en question son engagement, ses luttes, sa sincérité ? Le doute est permis, justifié, raisonnable même... mais ne tombons pas non plus dans l’excès, celui qui consiste à l’associer implicitement ou explicitement aux magouilles mediatiques de notre gouvernement-people.

      G.B.

    • camarades,la presse bourgeoise ne cire pas plus les pompes d’olivier que de marie georges.
      quelle pratique politique a amené la LCR à être une composante incontournable d’une reconstruction d’un parti anticapitaliste ?c’est de cela qu’il faut parler.

      pendant des décennies une critique de l’union de la gauche qui renie ses engagements,qui trahit les couches sociales qui votent pour elles,et une pratique de lutte unitaire et radicale,voila ce qui a conduit la LCR à être un élément reconnu par les travailleurs comme défendant réellement leurs interets.

      Pendant ces decennies le PCF est passé de 20% à moins de 2 !!!
      et la direction du PCF continue sur la même voie aux municipales en s’alliant avec le PS.
      les diatribes anti LCR alors que l’histoire lui donne raison sur bien plus de points que le PCf devraient cesser,une fois pour toute.

      la médiatisation de Besancenot est la rançon du succes ,mais il est juste de se méfier des personnalisations .

      Je ne suis pas certain qu’il faille un leader,c’est une faiblesse et un risque.
      faiblesse,car on attend de lui "la parole" et un risque car on se repose sur un homme au lieu d’une idée .

      mais si vous cotoyez ou allez à des réunions de militants de la LCR ,ce risque est bien pris en compte et surtout c’est pas là que se trouve le culte du chef ,du leader.

      le présent ,je dirais l’urgence c’est la proposition de la LCR de se dissoudre pour construire un nouveau parti anticapitaliste, dont la classe ouvriere a besoin.

      je suis,nous sommes de dizaines de milliers d’ex communistesqui n’attendons que ça :une alliance pcrf,lcr et pourquoi pas lo,verts,pour fonder ce nouveau parti.
      Ce nouveau parti ne peut être une lcr bis augmentée,ni un pcf ayant reconquis ses positions.
      c’est bien d’un renouveau dont il est question ,un renouveau qui peut qi doit entrainer des centaines de milliers de salariés à retrouver le chemin du militantisme anticapitaliste.

      continuer à voir des réunions avec MG Buffet et Hollande c’est desespérant.

      je l’ai déja dit mais faudra t il que le pcf n’ait plus d’élus pour qu’enfin il reprenne la route du communisme ?

    • michel de toulon : Les médias révolutionnaire cirent les pompes de BESANCENOT c’est tout a fait normal chacun sait bien que de TF1 a PARIS MATCH en passant par la 2 et canal plus ceux sont tous des médias a la solde de CASTRO.Plus serieusement ces médias en font une vedette car il n’a aucun pouvoir dans les institutions et ils savent qu’avec lui comme a l’époque avec ARLETTE la droite est tranquille pour l’éternité.A écouter ces médias il aurait du se présenter au législatives il aurait fait 55% au premier tour. Au fait pourquoi ne l’a t-il pas fait ?

    • 1)
      la gauche à 51 % ? Hum ? le capitalisme a été terrifié ! beaucoup plus que pour Arlette et ses 5%...
      C’est bien connu... Les grands patrons ont glapi de peur quand la majorité plurielle a privatisé plus qu’aucun gouvernement ne l’avait fait avant....

      Le facteur ? Je crois que les gens qui l’aident et lui jouent habilement des contradictions des médias qui éprouvent une fascination mélangée face à lui (toute relative d’ailleurs car Royal a eu un temps de parole immensément plus important , sans parler des autres socialistes, ....Il faut voir les relevés des temps de parole réels.... ) .

      Un autre élément de besancenot c’est sa capacité à utiliser à plein la moindre minute de temps de parole qu’on lui donne pour dire ce qu’il a tâche de faire passer. Il ne laisse rien au hasard pour balancer sa sauce. Et il a raison. D’autres vont prendre 10 fois plus de temps pour dire 10 fois moins et 10 fois plus mal.

      Il est dommage qu’il n’y est pas plus de militants de cette qualité comme représentants des partis de gauche réelle. Pourtant , en prenant un parti comme le PCF, il ne manque pas de jeunes militants battants qui pourraient être formés en ce sens (ça ne s’improvise pas) à condition qu’on ne les sature pas de charabia apparatchik inaudible ...

      2)
      Les législatives..... L’électoralisme est une plaie,et ceux qui n’ont vécu toute leur vie militante que pour avoir des postes, gagner des postes, ne peuvent concevoir qu’on ne se présente pas à une élection. Un "chef", pour eux , ça va forcement à des élections....

      Alors qu’un représentant d’un parti communiste (qu’il soit celui de MGB ou celui du facteur) doit aller là où son parti lui dit d’aller.

      Les élections dans ce système ne sont pas une finalité pour la gauche. Il faut tirer quand même quelques leçons de l’électoralisme qui a ravagé la gauche européenne pendant des dizaines d’années et l’a laissé exsangue ces dernièrs temps, d’avoir oublié que le rapport entre les classes se jouait d’abord ailleurs, le rapport de forces électoral n’étant qu’une conséquence floue et très approximative....

      Copas