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Pas d’années pour Sarko !

Publie le dimanche 6 janvier 2008 par Open-Publishing

Cent et quelques bananes d’augmentation des salaires et traitements présidentiels est le fruit d’une République de démocrates transformés en monarques adoubés du pouvoir absolu.

« De l’huître, de l’huître que diable
Ils erraient à sapiner
Noëls en avalanches comme chaque année… »

Quel cadeau estimera-t-il encore nécessaire que la France lui octroie pour ses étrennes le Président Sarkozy ? Le sacrifice des précaires, des mal logés, des sans-abri ? L’accroissement irréversible du taux de suicide ou une crise climatique qui plongerait le pays en une énorme plaque de verglas ce qui, on le sait bien, relancerait d’une manière considérable le marché de l’automobile bien qu’on commence à vendre des centrales nucléaires presque tous les jours… Un séjour gratos en Égypte pharaonique au frais de son copain milliardaire Bolloré ?

Des cadeaux pour tous le monde alors ? Assurément le Président Sarkozy n’est pas prêt de mettre ce slogan sur la table de la démocratie et permettre ainsi également aux allocations des Rmistes doubler, les salaires des militaires augmenter, la paye des instituteurs s’élever à la juste valeur de leur travail, la rente des retraités se multiplier par deux et sortir nombreux d’entre eux de la mouise ; tout comme il faudrait rehausser le sort financier des cheminots, des petits employés pour tourner la page d’une année sacrifiée sur l’autel du capitalisme et en entamer une nouvelle sur la bases d’une meilleure égalité dans les rémunérations !

Plus qu’une dizaine de facultés et quelques lycées qu’on s’acharne à faire taire mais qui poursuivent leur mobilisation au sujet de la loi Pécresse prometteuse de liberté et de responsabilité (LRU) mais pompeusement décryptée comme étant synonyme de main mise capitalistique dans l’enseignement et l’éducation… Coût du sort lorsque maintenant il faut s’attendre à ce que l’instruction dépende du marché de l’uranium depuis que Sarkozy avoue avoir trouver les cinq milliards en question pour financer l’enseignement supérieur rien qu’en vendant à l’étranger trois pour cent du marché d’EDF ; a-t-il prévu aussi des licenciements en sus là-dessus ? ? Vous voyez le tableau !

Au lieu d’un engagement de l’Etat on constate une totale conversion au mode de rentabilité capitaliste avec tout ce que cela comporte comme laissés pour compte… Ce n’est pas à coups de millions que la matière grise va augmenter et si l’on vous fait encore croire que le niveau monte ce n’est pas tant de l’intellectuel qu’il s’agit mais d’un indice de marchandisation sur une échelle de servilité - toujours capitaliste elle - et d’abnégation envers un système qui désormais se confond avec une pensée unique complètement asservie à l’idéologie dominante d’un état d’épuration…

De là à engager des mesures répressives à l’égard des étudiants et lycéens contestataires comme l’administration a si bien su le faire pendant le CPE il n’y a qu’un pas alors que de contestations il s’agirait plutôt d’autres perspectives car « le savoir n’est pas une marchandise à vendre » inscrit sur des banderoles de manifestants est plus qu’une proposition mais bien une mise en garde et ce ne sont pas les pratiques déjà connues dans le Quartier Latin lors des heures noires des descentes de l’OAS qui les feront taire face à l’ogre capitaliste…

D’ailleurs à ce propos il n’empêche en rien de voir défiler des étudiants transfrontaliers (Allemands & Français) dans la capitale européenne de Strasbourg au rythme des « eins, zwei dreï, lass die Kultur frei ! » ou encore du « ah ! Anti-Anticapitalista ! » ; mais ça les technocrates de Schengen ne le comprennent pas, voués qu’ils sont à la culture rentabilisée et à l’économie de marché… Puissent ces mouvements issus d’une minorité agissante devenir un jour majorité rugissante !

de
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