Accueil > Municipales : camarades, ne les laissons pas continuer à discréditer le (...)

Municipales : camarades, ne les laissons pas continuer à discréditer le PCF à Paris !

Publie le mercredi 9 janvier 2008 par Open-Publishing
5 commentaires

Municipales : camarades, ne les laissons pas continuer à discréditer le PCF à Paris !

Déclaration du secrétariat de la section du PCF Paris 15ème

Quel contraste ! 7 mois avant le scrutin municipal, Jean Vuillermoz, président sortant du groupe PCF au Conseil de Paris, se réjouissait de la candidature de Delanoë. Les élus sortants et la direction « exécutive » du PCF Paris se préoccupaient déjà des places sur les listes du PS aux municipales. Mais aujourd’hui, 2 mois avant l’élection, aucune orientation de campagne, encore moins de lutte n’est audible.

Cette semaine, entre le 7 et le 12 janvier, ces « dirigeants » prétendent organiser une « consultation » des communistes sur les municipales. Sous la pression de l’urgence, ils soumettent le résultat peu glorieux de leurs négociations avec le PS.

N’avaient-ils pas le temps d’organiser le débat dans la fédération sur le bilan de la municipalité de Delanoë, sur celui des élus PCF ? Si bien sûr mais ils ont choisi de ne pas le faire. Parce qu’ils le craignaient sans doute. Nous nous sommes déjà exprimés sur le sujet. Dans la municipalité social-libérale de Delanoë, les élus PCF ont joué un rôle de caution de gauche. Guère plus, avec quelques nuances selon les arrondissements.

La récompense pour cela de la part du parti hégémonique, c’est une réduction du nombre d’élus communistes, en fin de compte de 11 à 7 ou 8 conseillers de Paris.

Depuis septembre, la direction départementale, les prétendants aux places, sont accaparés par les tractations avec le PS. Il est étonnant de voir des élus sourds à nos courriers les invitant à combattre la spéculation à Beaugrenelle, à défendre les centres de santé conventionnés, nous supplier maintenant de les aider à garder leurs places.

On nous demande cette semaine d’approuver le résultat des tractations avec le PS.

Notre assemblée de section s’est exprimée à deux reprises pour des listes de rassemblement au premier tour présentées par le PCF. A Paris en particulier, il serait de notre responsabilité de donner la possibilité de voter communiste pour combattre la droite et sa politique et pour peser sur les orientations d’une municipalité de « gauche ». Il ne serait pas trop tard.

Mais comment imaginer lancer ces listes aujourd’hui alors qu’avec les élus sortants, le PCF s’est pratiquement effacé du paysage politique parisien. Depuis le début de la campagne, ils continuent, se bornant à quelques déclarations de complaisance. Des listes autonomes avec cette ligne et ces équipes, c’est s’assurer un résultat équivalent ou pire que celui de Marie-George Buffet aux présidentielles (1,4%). La direction du PCF Paris le sait bien. Elle espère faire avaliser son choix en s’appuyant sur son propre refus de faire valoir le point de vue communiste depuis des années. Quand nous disons « direction du PCF Paris », il ne s’agit pas du Conseil départemental, seule direction statutaire, réduite à l’état de chambre d’enregistrement des décisions du groupe « exécutif ».

Il n’est pas question pour nous de cautionner ces pratiques et cette ligne qui rentre précisément dans le cadre de la stratégie liquidatrice du PCF national que nous combattons. Nous invitons les adhérents de notre section : soit à voter NON à l’accord proposé, soit à boycotter le vote. Il va de soi que nous n’admettrons pas non plus que les candidats, comme les rumeurs circulent, soient désignés unilatéralement par le groupe dirigeant, imposés dans des arrondissements avec lesquels ils n’ont rien à voir.

Pas question surtout d’être absents de la campagne des municipales. Au plan national, c’est une première occasion électorale de manifester son opposition à la politique de Sarkozy. Au plan parisien et au plan du 15ème, c’est un moment privilégié pour faire avancer nos luttes, notamment contre la spéculation immobilière, pour les services publics, pour le logement social. C’est aussi, de façon importante, pour notre section dont l’activité est dirigée aussi vers les salariés travaillant dans le 15ème de faire campagne pour le vote communiste en banlieue, pour défendre et gagner des municipalités communistes pour l’avenir.

A Paris, nous ferons partie de ceux qui ne laisseront pas discréditer le PCF.

Messages

  • Nous sommes trop peu à penser comme çà.
    Le PCF n’est pas encore prêt à rompre avec les stratégies électoralistes au rabais. La direction est malheureusement à l’image de nombreux militants.

    Peureuse, tièdasse, frileuse.

    J’ai tout fait, tout dit, tout tenté. tout écrit, rien n’y fait. Mais je continuerais, tout du moins pour l’instant. Nous verrons bien, je ne désespère pas complétement.

    Les militants obéissent aveuglément à des règles aliénantes qu’ils ne remmettent pas en cause parce qu’ils n’en ont pas envie, parce qu’ils n’ont rien à proposer d’autres.

    Débattre sur le fond ne les interessent pas. Faire de la politique ne les interessent pas.
    Les décisions prises ne reposent sur aucun fondement idéologique et n’ont aucun sens politique. ILs s’adaptent et composent, histoire de rester dans la course, c’est plus confortable pour ceux qui ne veulent plus rien défendre, pour ceux qui n’ont plus rien à dire et qui ne pensent rien.
    Seule compte la cuisine électorable. Recette inodore et sans saveur, plat indigeste à gerber. Et dans ce cadre là, y’a pas de problème, y’à du monde pour touiller et s’agiter.

    J’en suis venue à penser que le statut de militants du dimanche leur convient parfaitement.
    Je mène un combat seule au sein de ma section. C’est difficile, décourageant et parfois déprimant mais jusqu’à quand, m..., je vais accepter cette attitude de "cause toujours tu nous intéresse" que je devine dans les regards, les sourires et les réponses hypocrites.

    Je ne veux pas croire à la mort du parti et j’essaierais de me constituer le plus longtemps possible, comme le dit A. Badiou, en "exception à ce syndrome depressif".

    Courage à tous, tout peut changer...!?

    Elena P.

    • "Les militants obéissent aveuglément à des règles aliénantes qu’ils ne remettent pas en cause parce qu’ils n’en ont pas envie, parce qu’ils n’ont rien à proposer d’autres.
      Débattre sur le fond ne les intéressent pas. Faire de la politique ne les intéressent pas. Les décisions prises ne reposent sur aucun fondement idéologique et n’ont aucun sens politique"

      Elena, ces militants que tu décris sont-ils PS, UMP, LO ?

      Si c’est le cas, c’est bien triste pour eux. Je suis communiste, en Moselle et j’ai l’impression d’avoir des fondements idéologiques autant que bon nombre de mes camarades.

      Je n’applique que quelques règles que je ne trouve pas aliénantes, le respect des points de vue différents, l’écoute, la démocratie, le débat même vif ! Ca prouve que les paroles est libre.

      Donc, ta description un peu désabusée ne concerne sans doute pas les militants du PCF dans leur très grande majorité et je m’en réjoui.

      Mais, au fait, que penses tu des propos du camarade de Paris qui posent des questions qui méritent une vraie discussion ?

      Je comprends sa colère d’autant que candidat dans ma ville, le PS ne s’est même pas soucié de nous rencontrer pour discuter d’une liste d’union. Leur volonté hégémonique est sans limite. Mais c’est bien ainsi, au moins, avec des camarades, nous avons "notre" liste avec d’autres projets à proposer à la population loin du carriérisme des responsables du PS.

      Cela dit, nous nous y sommes pris tôt et nous sommes en pleine campagne en sillonnant notre ville à la rencontre de la population.

      Le PS joue dans bien d’endroits sur le temps. Il traîne dans les "négociations" pour ensuite annoncer un recul de la place du PCF et il est souvent déjà bien tard pour monter nos listes en cas de bloquage.

      C’est une stratégie que le PCF aurait du prévoir en avançant dans la constitution de listes. La pression aurait changé de camps.

      PP

  • Les militants s’adaptent et composent. Je persiste et signe. Si les socialistes étaient venu vous proposer l’union, il n’y aurait pas eu de liste PCF, vous auriez négocié vos postes d’adjoints, alors dit merci aux socialistes, PP de Moselle. Grace à eux, ils y aura une liste communiste. Et c’est tant mieux comme tu dis. Mais pensez au 2ème tour...j’espère que vous saurez garder votre dignité et ne pas faire ami-ami. Mais tout dépendra des résultats, on en ai pas encore là, faut pensez aux gens, la gauche c’est quand même mieux que la droite et tout le tralala...
    En ce qui concerne certains camarades du 15éme, (pour faire très court), il me semble qu’il sont favorables au liste autonome ou de rassemblement mais pas n’importe lequel. Je n’ai pas eu l’impression qu’ils affectionnaient particulièrement les socialistes. Mais en ces temps troublés, j’ai pu mal comprendre. Quoi qu’ils en soit, il semble bien que les socialistes bourgeois mènent la danse, en Moselle comme ailleurs, et que les cocos subissent... Mais ils adorent çà. Elena

  • Étant communiste partout où je me trouve , j’ai reçu un bulletin de vote du PCF 18è.
    Le bulletin présente comme une victoire notre reddition au PS avec 30% en moins d’élus possible.
    A aucun moment il n’est mentionné que nous avions 11 élus dans le conseil sortant.
    Mais la cerise sur le gâteau, il est dit que nous pourrions avoir 2 autres élus en cas de victoire dans les 15è et 5è arrondissement alors que ce sont les arrondissements de Balladur et de Tibéri.
    Franchement c’est lamentable. FDM

  • Membre du parti depuis soixante ans, je suis d’accord avec l’auteur de l’article. Le parti communiste doit être présent partout dans Paris. On doit pas servir de caution à monsieur Delannoe et consort. Continuez à ruer dans les brancards les copains. Ce n’est pas une poignée d’individus qui ont jeté le drapeau du parti aux orties qui vont faire la loi. Depuis plusieurs années, on assiste à des attaques venues de l’intérieur. Tout cela n’es pas fortuit à mon sens.
    Leurs auteurs sont entre les mains de la bourgeoisie et du ministère de l’intérieur. J’ai le sentiment profond que le parti communiste français n’est pas mort. Il doit redevenir un parti de masse et de classe .. un parti authentiquement révolutionnaire au service de la classe ouvriière et de l’ensemble des salariés. Salut les copains et bon courage !