Accueil > Quand Sarkozy voulait un référendum... en Vidéo ( un mensonge de plus )

Quand Sarkozy voulait un référendum... en Vidéo ( un mensonge de plus )

Publie le mardi 5 février 2008 par Open-Publishing
3 commentaires

Quand Sarkozy voulait un référendum...

de Michel Soudais

C’est une video qui devrait faire du buzz. Mise en ligne par Gauche avenir, on y voit Nicolas Sarkozy défendre le principe du référendum « à chaque grande étape de la construction européen » dans un discours prononcé le 9 mai 2004, lors d’un conseil national de l’UMP, à Auvervilliers.

Sarkozy Europe référendum 9 mai 2004


Sarkozy Europe référendum 9 mai 2004

Le président de la République n’était alors que le président de l’UMP. Mais ses propos peuvent parfaitement s’appliquer au traité de Lisbonne : « L’Europe, c’est le partage consenti d’une souveraineté et la souveraineté, c’est le peuple. A chaque grande étape de l’intégration Européenne il faut donc solliciter l’avis du peuple. Sinon, nous nous couperons du peuple. »

Au moment où l’on nous répète sur tous les tons qu’il n’y a pas lieu de demander un référendum puisque Nicolas Sarkozy a annoncé durant sa campagne que le nouveau traité européen serait ratifié par la voix parlementaire, il n’est pas inutile de rappeler ce discours de 2004.

D’autant que, sur le fond, ces propos sont assez similaires à la critique que faisait le candidat du comportement des « élites européennes » dans Ensemble, son essai de campagne, paru début avril 2007.

Reste que ce n’est pas la première ni la dernière fois que Nicolas Sarkozy se contredit. Interrogé sur les municipales, le 8 janvier, lors de sa conférence de presse, le chef de l’Etat avait annoncé qu’il ne resterait pas « comme le ravi de la crêche » à « attendre que (ses) adversaires se mobilisent », « parce que le concept même d’élection dépolitisée est absurde ». A Pau, le 22 janvier, c’est un tout autre discours qu’entonnait le chef de l’Etat : « Je n’ai pas à me mêler de la campagne municipale, à Pau ou ailleurs [1] (...). Je ne veux pas me mêler du détail des municipales dans chacune des villes de France, ce n’est pas mon travail (...). Je ne vais pas m’engager sur chacun des combats municipaux. »

Entre ces deux déclarations, deux sondages ont montré qu’une grande majorité de Français considèrent que les municipales sont avant tout « locales ». D’autres enquêtes d’opinion montre un recul rapide de la cote de confiance du chef de l’Etat. Ceci explique-t-il cela ? Quoi qu’il en soit il y a tout lieu de s’inquiéter sur la capacité à gouverner d’une pareille girouette.

[1] Notons qu’à Neuilly Nicolas Sarkozy est tout de même intervenu personnellement pour imposer David Martinon à une UMP locale qui n’en voulait pas.

-http://www.pour-politis.org/spip.ph...

Messages

  • Il faut quand même finir par se faire à cette idée que tous les propos, tous les actes "officiels" de Nicolas Sarkozy ne sont dictés que par l’intérêt du moment !

    S’occuper de ce qu’il dit ou fait "officiellement" (j’insiste sur ce mot) est tout simplement perdre son temps ! Il y a mieux à faire : s’instruire !

    • S’occuper de ce qu’il dit ou fait "officiellement" (j’insiste sur ce mot) est tout simplement perdre son temps ! Il y a mieux à faire : s’instruire !

      Sans doute, sans doute, mais tout de même, il est bon de temps en temps que des personnes comme Lolita, rafraichisse les mémoires, car il y en a marre que les médias se gargarisent du "il fait ce qu’il dit", ce qui lui a permis au début de son "état de grâce" d’avoir des sondages avantageux, qui lui ont donné toute légitimité aux yeux des citoyens d’entamer, avec force et brutalité, ses réformes qui vont à l’encontre des besoins du peuple et des salariés !!!

      Alors, merci Lolita pour ces recherches !!! Ca n’empêche pas de s’instruire aussi !

    • 1882
      Encore un siècle de journalisme ? et tous les mots pueront.

      Friedrich Nietzsche, Fragments de l’été-automne 1882, Oeuvres posthumes

      1920
      Si l’on pouvait encore être honnête dans l’exercice d’un métier menteur [le journalisme], on proclamerait en fait sans détours culturels que ce dont on se soucie n’est pas tant le bonheur ou le malheur de l’humanité ou de la population que le sien propre.

      Karl Kraus, Die Fackel, 544-545,1920, p. 4-5

      1926
      A qui doit s’adresser la propagande ? Aux intellectuels ou à la masse moins instruite ? Elle doit toujours s’adresser uniquement à la masse. Toute propagande doit être populaire et placer son niveau spirituel dans la limite des facultés d’assimilation du plus borné parmi ceux auxquels elle doit s’adresser. Dans ces conditions son niveau spirituel doit être situé d’autant plus bas que la masse des hommes à atteindre est plus nombreuse. Plus sa teneur scientifique est modeste, plus elle s’adresse exclusivement aux sens de la foule, plus son succès sera décisif. L’art de la propagande consiste précisément en ce que, se mettant à la portée des milieux dans lesquels s’exerce l’imagination, ceux de la grande masse dominée par l’instinct, elle trouve en prenant une forme psychologiquement appropriée le chemin de son coeur.

      Adolf Hitler, Mein Kampf (1926)

      1928
      Si nous comprenons les mécanismes et les mobiles propres au fonctionnement de l’esprit de groupe, il devient possible de contrôler et d’embrigader les masses selon notre volonté et sans qu’elles en prennent conscience. La manipulation consciente et intelligente des habitudes et des opinions organisées des masses est un élément important dans une société démocratique. Ce mécanisme invisible de la société constitue un gouvernement invisible qui est le véritable pouvoir dirigeant de notre pays. Ce sont les minorités intelligentes qui se doivent de faire un usage systématique et continu de la propagande.

      Edward Bernays, Propaganda, New York (1928)

      en ligne :

      http://www.editions-zones.fr/spip.php?page=lyberplayer&id_article=21

      (c’est vite lu...)

      Il faut lire un peu, et jeter la télé par la fenêtre...