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TOUL : Usine Kleber : Le capitalisme n’est plus encadré

Publie le samedi 16 février 2008 par Open-Publishing
3 commentaires

de JEAN-YVES DENIS

Il devrait avoir normalement un prime-time total sur toutes les chaines.

Titre :

"Usine Kléber de Toul (en Meurthe-et-Moselle) : the patrons are in the shit."

Le concept, tu vois, c’est assez over-cool :

Un cadre arrive le matin et soudain, il se fait enfermer dans son bureau.

Mais pourquoi, pleure-t-il, je suis pas trader à la société générale, pourtant ?

Et normalement, les forces de l’ordre interviennent, et les cadres sont libérés.

Mais ici, le scénario semble être brouillé.

« Ce matin, il y eu une réunion. Des camarades ont posé des questions. Ils n’étaient pas contents des réponses. Alors ils les ont coincés dans une salle depuis ce matin », a indiqué jeudi Pierre Kovalski, délégué syndical central CGT.

Interrogé sur RTL vendredi, le président de Michelin a expliqué que cette fermeture est « inéluctable ». Michel Rollier a indiqué que « le site Kléber est un site qui a des prix de revient à plus de 50% supérieurs à la moyenne de Michelin ». Il a déclaré qu’il « comprenait l’émotion des salariés. Ce n’est pas de gaieté de coeur qu’on supprime des emplois »

Mais ensuite, avec une soudaine surprise, on apprend avec une stupeur à peine dissimulée qu’en fait non, le groupe faisait un gros paquet de pognon.

Le président du groupe de pneumatique a par ailleurs fait état « de résultats en grand progrès par rapport aux années précédentes ». Michelin a engrangé 774 millions d’euros de bénéfice en 2007. Michel Rollier estime que l’entreprise va bien. Elle a retrouvé, je pense, une flexibilité.

Il faut relire avec attention la dernière phrase.

"Elle a retrouvé, je pense, une flexibilité"

C’est du pur johnny hallyday, mais en terme de langage d’entreprise.

Il pourrait avoir une star-academy sur le sujet.
Un genre de loft-story ouvrier.

Je m’appelle henri, j’en ai ras le bol et je prend en otage mes patrons.
Je ne comprend pas que TF1 n’ai pas encore acheté les droits.

C’est pourtant un sujet populaire, alors pourquoi si peu de publicité associé à cet évènement festif ?

Les bénéfices sont records, les usines ferment, et les chiffres officiels du gouvernement français indiquent que le chomage est en baisse.

Ici, il y aurait une interview d’henri, pour lui demander ce qu’il en pense sincèrement.
J’imagine aussi une assemblée d’ouvriers a qui TF1 demanderait de noter les prestations de leurs patrons.

Gros plan sur la gueule confite du patron qui entend les remarques de josette, l’ancienne secrétaire de l’usine.

Il pleurniche :
Meuh non je suis pas un gros nul, le suis hyper-bon en compta, et d’abord le jury il est truqué !

Ensuite, envoie d’une pub :

"Michelin, en Birmanie, la junte militaire est mon amie."

Ensuite on voit le présentateur ivre mort, qui fait un doigt à la caméra.

Il y a enfin un BIP final, et la mire apparait.

Dans la fin de mon histoire, l’usine ouvre a nouveau car des fonds publiques ont été investis, et Sarkozy est en fuite en Laponie, poursuivi par des ours bruns.

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