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Vote sanction, "vote d’espoir" presse internationale

Publie le lundi 10 mars 2008 par Open-Publishing
9 commentaires

La ministre de la Justice Rachida Dati a demandé dimanche soir aux Français de ne pas donner de "chèque en blanc" au Parti socialiste, les appelant à se mobiliser pour le second tour des élections municipales. "Je souhaite [...] dire à tous les Français qu’ils ne donnent pas un chèque en blanc au Parti socialiste parce que moi, tout ce que j’ai entendu pendant cette campagne, et ça n’est pas pour faire de la polémique, c’était d’appeler à des votes sanctions, sans projets, sans idées", a-t-elle déclaré sur TF1.

Le résultat du premier tour des élections municipales traduit le désenchantement des Français vis-à-vis de la politique de Nicolas Sarkozy, a déclaré dimanche soir Marielle de Sarnez (MoDem). "Ce n’est pas un franc succès pour l’UMP, ce n’est pas un franc succès pour le gouvernement", a déclaré la chef de file du Mouvement démocrate à Paris. "Les promesses n’ont pas été au rendez-vous, ça a créé une désillusion".

Ségolène Royal a estimé dimanche soir que le premier tour des élections municipales était un vote sanction pour le gouvernement, affirmant qu’il fallait "que ce vote sanction s’amplifie dimanche prochain, sinon rien ne changera". La présidente du conseil régional de Poitou-Charentes a assuré qu’il s’agissait "aussi d’un vote d’espérance, un vote d’espoir".

Marie-George Buffet a appelé dimanche au plus large rassemblement à gauche afin de confirmer la reconquête de nombreuses villes qui se dessinait au second tour des élections municipales. "Pour faire de ce vote les prémices d’une large victoire dimanche prochain, j’appelle au plus large rassemblement à gauche face à la droite", a déclaré la secrétaire nationale du PCF dans un communiqué.
France - Les élections municipales

La droite défaite, mais pas humiliée
BERNARD DELATTRE

Mis en ligne le 10/03/2008

Le premier tour des municipales a été remporté par la gauche. Dimanche prochain, la droite pourrait perdre 25 des 40 villes gagnées en 2001. Et la gauche imposer une "cohabitation territoriale" à Nicolas Sarkozy.
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CORRESPONDANT PERMANENT A PARIS
Après la "vague bleue" des municipales de 2001, la "vague rose", mais sans tsunami, des municipales de 2008. Dimanche, la gauche a remporté le premier tour des élections locales, à en juger aux estimations diffusées en milieu de soirée, qui créditaient la gauche de quelque 47 pc des suffrages et la droite de 40 pc.

En 2001, la gauche, même si elle avait remporté Paris et Lyon, avait surtout cédé à la droite une quarantaine de villes de plus de 20000 habitants. Dimanche, elle a pris une sérieuse option pour regagner, à l’issue du second tour, dimanche prochain, une bonne vingtaine de ces cités perdues il y a sept ans. L’UMP, à la veille du scrutin, espérait sauver une quinzaine de cette quarantaine de villes moyennes conquises en 2001. Elle pourrait finalement remporter ce pari, ce qui a conduit le Premier ministre François Fillon à juger dimanche soir les résultats "plus équilibrés qu’annoncés".

Pour autant, l’UMP a été sèchement distancée à Paris (où Françoise de Panafieu a 14 points de retard sur Bertrand Delanoë) et à Lyon (où le maire PS sortant, Gérard Collomb, table sur sa réélection dès le premier tour). Dès dimanche également, la droite a perdu des villes comme Rouen, Dieppe, Alençon, Châlon sur Saône, Laval ou Rodez. En ce qui concerne les grosses métropoles, elle va sans doute perdre Strasbourg et sera confrontée à des seconds tours serrés à Marseille et à Toulouse. Et plusieurs de ses ministres emblématiques (Xavier Darcos à Périgueux ou Christine Lagarde à Paris) ont été distancés.

Un sérieux avertissement

Globalement, dès lors, ces résultats font figure, sinon de vote sanction, du moins de vote d’avertissement très clair adressé par l’électorat à la majorité, et ce moins d’un an seulement après le triomphe électoral de Nicolas Sarkozy.

A cet égard, ce scrutin a dérogé à la règle selon laquelle les municipales tenues dans la foulée des présidentielles (comme en 1989 et en 1995) confortent le chef d’Etat nouvellement élu. Il est vrai que, programmées à l’origine pour dès octobre 2007, ces municipales avaient été retardées à mars 2008 pour cause de calendrier électoral de 2007 déjà bien rempli par les présidentielles et les législatives. Les dix mois d’observation et de réflexion ainsi laissés à l’électeur depuis l’arrivée de Nicolas Sarkozy à l’Elysée ont donc été, dimanche, électoralement néfastes pour la droite. Nicolas Sarkozy doit dès lors regretter d’avoir, à l’époque, accepté cette modification du calendrier, alors qu’il y était opposé à l’origine.

Dans les 36000 communes concernées, ce scrutin avait un enjeu avant tout local - selon les sondages, il était d’ailleurs identifié comme tel par huit Français sur dix. Il n’en reste pas moins que, s’agissant du premier vote intervenu à l’échelle du pays depuis la séquence électorale de 2007, son résultat global a une dimension politique nationale. C’est en tout cas l’avis d’une partie de l’opinion puisque, selon un sondage publié vendredi, pour un Français sur deux (50 pc), une victoire de la gauche constituerait "une défaite personnelle" pour le Président.

Après avoir déjà réalisé le grand chelem (20 Régions sur 22) aux élections régionales de 2004, la gauche rêve désormais de franchir dimanche prochain un nouveau pas vers l’établissement de ce que leader socialiste François Hollande appelle une "cohabitation territoriale" avec la droite : à cette dernière le pouvoir central à Paris, à l’opposition la gestion des niveaux de pouvoir inférieurs.

Le centre est, lui, en position moins confortable. Le Modem décidera de l’issue du scrutin dans plusieurs villes (Saint-Etienne, Caen, etc.), mais, à Pau, son leader François Bayrou devra pactiser avec son grand ennemi UMP s’il veut être élu. Un score encore moins enviable a été réservé au Front national, qui pourra se maintenir à plusieurs endroits (Mulhouse, etc.), mais qui a été défait dans le Pas de Calais avec Marine Le Pen.

Messages

  • International I Article le temps suisse

    L’impopulaire Nicolas Sarkozy plombe la droite

    Local de vote à Neuilly. 287 000 candidats s´affrontaient dimanche lors des élections municipales. Un électeur sur quatre aurait voté pour sanctionner le pouvoir.Photo : Keystone

    FRANCE. La gauche a progressé lors du 1er tour des élections municipales françaises.

    Sylvain Besson, Paris
    Lundi 10 mars 2008

    La gauche française est bien partie pour remporter le premier test électoral d’envergure depuis les victoires de Nicolas Sarkozy à la présidentielle et aux législatives de l’an dernier. Selon les projections de l’institut de sondages CSA, les socialistes, écologistes et communistes ont obtenu dimanche environ 47,5% des voix au premier tour des élections municipales, contre 40% à la droite. Malgré des efforts de dernière minute, le camp présidentiel n’est pas parvenu à remobiliser son électorat, dérouté par le style de Nicolas Sarkozy et l’absence de progrès économiques tangibles depuis son accession au pouvoir.

    Ce résultat d’ensemble cache néanmoins de fortes disparités locales. La droite a réussi de bonnes performances à Bordeaux, où l’ancien premier ministre Alain Juppé a été réélu dès le premier tour, et semble en mesure de conserver Toulouse. La gauche devrait pouvoir conquérir Strasbourg et réalise des scores brillants à Lille, Lyon et Paris, villes qu’elle détenait déjà. La situation à Marseille, considérée comme un enjeu décisif de cette élection, était très serrée dimanche soir : selon une projection Ipsos/Dell pour TF1, le maire sortant Jean-Claude Gaudin, du parti présidentiel UMP, était à égalité parfaite avec son rival socialiste Jean-Noël Guérini, les deux hommes obtenant 40,1% des voix.

    Un responsable socialiste, Pierre Moscovici, a estimé que le scrutin représentait une « sanction extrêmement claire » du pouvoir. Le premier ministre François Fillon a au contraire déclaré que les résultats étaient « plus équilibrés que ce qui nous avait été annoncé au cours de cette campagne ». Par rapport aux élections municipales de 2001, la droite a perdu sept points alors que la gauche en gagne trois.

    Au niveau local, ce résultat récompense le succès du « socialisme municipal », mélange d’urbanisme écologique (tramways, espaces verts), d’événements festifs type Paris-plage et de pragmatisme économique. Sur le plan national, il suggère que la droite a bel et bien pâti de la baisse de popularité de Nicolas Sarkozy. Plus d’un électeur sur quatre aurait d’ailleurs voté pour sanctionner le pouvoir, selon un sondage divulgué par TF1. Ni les tournées en province du premier ministre François Fillon, qui devance largement le président dans les enquêtes d’opinion, ni la tentative de faire des municipales un plébiscite pour les réformes, ni le spectre - agité tardivement - des hausses d’impôts que pourraient décider les nouveaux maires de gauche n’ont permis d’inverser la tendance.

    Il faudra attendre le second tour, dimanche prochain, pour savoir quel impact auront ces élections sur la conduite du pouvoir. Nicolas Sarkozy, qui n’a pas réagi officiellement dimanche soir, expliquait la semaine dernière au Figaro que « ce scrutin aura aussi une signification politique que j’entendrai et dont je tiendrai compte ». Le sens exact de cette phrase reste à déterminer : plusieurs membres du gouvernement ont annoncé hier que la politique engagée depuis l’élection présidentielle serait poursuivie quoi qu’il advienne. « Nous tiendrons le cap des réformes », a annoncé le premier ministre François Fillon.

    Pour le second tour, beaucoup dépendra de l’attitude des centristes du Mouvement démocrate (MoDem), dont les représentants ont noué des alliances tantôt à gauche, tantôt à droite. Au niveau national, ils ont obtenu environ 4,5% des voix et peuvent jouer un rôle d’arbitre dans plusieurs villes. Mais leur leader François Bayrou devra jeter tout son poids dans la bataille pour l’emporter à Pau, dans le Sud-Ouest, où il ne termine que deuxième, derrière une candidate socialiste.

    La gauche aurait cependant tort de crier victoire trop tôt, car la dynamique électorale peut s’inverser d’ici au second tour des municipales, le 16 mars. La droite présidentielle en avait elle-même fait l’expérience lors des législatives de juin dernier : après avoir enregistré une forte progression au premier tour, elle avait finalement dû se contenter d’une majorité moins forte que prévu.

    La gauche peut gagner la mairie de Strasbourg
    Les grandes villes sont un enjeu national. A Marseille, tout reste ouvert.
    Le Temps, avec AFP
    Les résultats s’annonçaient serrés dans plusieurs grandes métropoles de France dont le basculement de droite à gauche aurait valeur de symbole national, après le 1er tour dimanche des élections municipales. Les résultats étaient particulièrement guettés à Marseille, la deuxième ville du pays, Toulouse et Strasbourg.

    Jeu égal pour Gaudin

    Selon les estimations des instituts de sondage, il faudra attendre le second tour, le 16 mars, pour connaître les vainqueurs de ces villes détenues par le parti UMP au pouvoir et briguées par l’opposition socialiste. A Marseille, les listes du maire sortant Jean-Claude Gaudin faisaient jeu égal avec celles de son rival PS Jean-Noël Guérini, à environ 40%. A Toulouse, le maire UMP Jean-Luc Moudenc arrivait en tête du premier tour avec 42% des voix, devant la liste conduite par le socialiste Pierre Cohen, créditée de 38% mais bénéficiant a priori de plus de réserves de voix à gauche pour le 16 mars.

    A Strasbourg, le socialiste Roland Ries est arrivé en tête du premier tour avec 44% des voix, devant celle de la maire sortante UMP Fabienne Keller (34%). Les sortants de gauche étaient favoris pour conserver Paris et Lyon, troisième ville du pays.

    • Monde
      tribune de genève
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      La France des villes et champs penche à gauche
      PREMIER TOUR | 00h05 Les premiers résultats sont favorables au Parti socialiste. Mais à Bordeaux, triomphe de l’ancien premier ministre UMP Juppé.

      JEAN-NOËL CUÉNOD | 10 Mars 2008 | 00h05

      Lire également

      France : une poussée à gauche, et après ?
      La France des villes et des champs penche à gauche, mais sans raz-de-marée rose. Et le MoDem de François Bayrou en ballottage serré à Pau se trouve en position d’arbitre entre la gauche et la droite dans de nombreuses villes. Ségolène Royal a d’ailleurs aussitôt appelé, hier soir, sur France 3, les socialistes à conclure « partout » des accords avec les centristes du MoDem.

      Ainsi, 44 millions de Français et les ressortissants des Etats membres de l’Union européenne ont voté, hier, pour choisir leurs conseillers municipaux dans les 36 782 communes du pays. Les listes qui ont -décroché plus de 50% des suffrages sont élues dès maintenant.

      Place aux tractations !
      Pour les autres, elles devront attendre l’issue du second tour, dimanche prochain. Dès hier soir, les tractations ont donc commencé entre listes concurrentes mais plus ou moins voisines politiquement qui peuvent unir leur force en fusionnant.

      Résultat prestigieux pour le Parti socialiste : sa tête de liste Valérie Fourneyron s’est emparée, au premier tour, de la plus grande ville de Normandie, Rouen. Elle a battu largement le maire sortant, l’UMP Pierre -Albertini.

      En revanche, la droite affiche un score impressionnant à Bordeaux. L’ancien premier ministre et maire sortant Alain Juppé (UMP) l’a emporté avec plus de 56% des suffrages, ne laissant que des miettes à son principal adversaire, Alain Roussset (PS) peu connu sur le plan national mais « grosse pointure » locale puisqu’il préside la Région Aquitaine. Même si l’ex-chef du gouvernement a promis qu’il refuserait tout poste ministériel, il n’en demeure pas moins qu’un succès aussi net le remet en selle. Il peut devenir, à moyen terme, une sorte de « contre-Sarkozy » pour une droite déboussolée.

      La ronde des yeux doux
      A Paris, les listes socialistes de Bertrand Delanoë sont placées en tête. Mais de façon un peu moins accentuée que prévu. Les sondages très favorables au maire sortant ont sans doute démobilisé une partie des électeurs du PS. Cela dit, la gauche est en passe, sauf retournement spectaculaire, de l’emporter dans l’arrondissement que les listes UMP de Françoise de Panafieu devaient absolument emporter, le XIIe.

      Dans le scrutin de la capitale il en va de même à Marseille et à Lyon ce qui compte, ce n’est pas le nombre de voix en général mais les victoires dans chacun des vingt arrondissements de la capitale. Dès lors, le MoDem va occuper le centre des tractations cette semaine, les Verts étant de toute façon contraints de s’allier au PS.

      En effet, les listes des centristes emmenées par Marielle de Sarnez ont atteint 10% des suffrages dans de nombreux arrondissements, notamment le XIIe, le XIVe et le Ve où le journaliste bien connu Philippe Meyer a réalisé un bon score (14%). Dès lors, ces listes centristes peuvent se maintenir au deuxième tour et vendre très chèrement leurs votes. Apparemment, les militants de base du MoDem parisien paraissent plus séduits par une alliance avec le PS. Mais Marielle de Sarnez a fait monter les enchères dès hier soir. Pour le MoDem parisien, c’est la délicieuse ronde des yeux doux qui commence.

      Victoire socialiste à Lyon
      Alors que la bataille demeure très incertaine à Marseille entre Jean-Claude Gaudin (UMP) et Jean-Noël Guérini (PS), le maire socialiste de Lyon Gérard Collomb conservera vraisemblablement son fauteuil. Son adversaire l’ancien ministre UMP Perben a été battu dans le troisième arrondissement qu’il ne devait pas perdre.

      Par sa campagne, à la fois modeste, active et consensuelle, Collomb a gagné la bataille au centre. C’est toujours là que se conquiert l’hôtel-de-ville de cette capitale de la France modérée.

    • tageblatt
      Mise à jour : 9/03/2008 23:06:34
      France : revers de la droite et de Sarkozy au 1er tour des municipales

      Le parti de droite du président Nicolas Sarkozy a enregistré des revers significatifs au 1er tour dimanche des élections municipales en France, présentées par l’opposition socialiste comme l’occasion de sanctionner le chef de l’Etat après dix mois de pouvoir.

      Le Parti socialiste l’a emporté notamment dès le 1er tour à Rouen, capitale historique de la Normandie (ouest) au détriment du maire sortant soutenu par l’UMP (Union pour un mouvement populaire, droite). L’opposition de gauche était largement en tête à Lille, la grande métropole du Nord, ou à Caen, autre grande ville normande, selon ces estimations des instituts Ipsos-Dell et TNS-Sofres. Le chef du Parti socialiste François Hollande a estimé que ce vote constituait un "avertissement au gouvernement de droite et au président" Sarkozy, en particulier sur la question du pouvoir d’achat. Ségolène Royal, candidate socialiste à la présidentielle largement battue en mai par M. Sarkozy, a évoqué un "vote sanction" et appelé les électeurs de gauche à rester mobilisés pour le second tour. Le Premier ministre François Fillon a cherché à minimiser le revers de la droite, jugeant le résultat "plus équilibré qu’annoncé". Il a par ailleurs reproché dimanche à l’opposition "d’exacerber les clivages partisans" et de "mélanger les enjeux locaux et ceux de la Nation". Les chiffres étaient attendus plus tard dans la soirée pour des métropoles régionales, comme Marseille (sud-est), Toulouse (sud-ouest) et Strasbourg (est), où une victoire de la gauche aurait valeur de symbole national. A Paris, le socialiste sortant Bertrand Delanoë était donné largement favori. Le sort final de la plupart des grandes villes ne sera toutefois connu qu’à l’issue du second tour. Ce vote représentait le premier test électoral pour Nicolas Sarkozy depuis son élection. Le scrutin municipal est intervenu à un mauvais moment pour le chef de l’Etat : en chute libre dans l’opinion depuis le début de l’année, il ne bénéficie plus du soutien que d’un Français sur trois environ. Un Français sur deux estime que si l’UMP perd "plusieurs grandes villes", il s’agira d’une "défaite personnelle" pour M. Sarkozy, selon un récent sondage. Les Français lui reprochent un manque de résultat sur le pouvoir d’achat, devenu leur préoccupation numéro un, et l’étalage de sa vie privée, marquée par un divorce retentissant suivi d’un remariage éclair avec l’ancien top model Carla Bruni. Anticipant l’échec annoncé de son camp, M. Sarkozy avait assuré cette semaine qu’il ne se laisserait pas "distraire par les péripéties" et que le rendez-vous de son bilan n’aurait lieu qu’à la fin de son mandat, en 2012. Il a promis de poursuivre le rythme des réformes. La mobilisation des 44 millions d’électeurs Français a en tout cas été forte dimanche pour ce type de scrutin, avec un taux de participation estimé à près de 70%. Ces municipales s’annonçaient également difficiles pour le parti centriste MoDem (Mouvement démocrate) de François Bayrou, troisième homme de la présidentielle qui brigue la mairie de Pau (sud-ouest), et le Parti communiste qui tente de sauver ses derniers bastions locaux. Quant au Front national (extrême droite), saigné financièrement par ses récentes défaites électorales, il ne présentait qu’un nombre réduit de listes. Le scrutin vise également à renouveler la moitié des conseillers généraux, qui siègent dans les assemblées départementales. Le PS, qui dirige déjà une majorité de départements depuis 2004, espérait encore progresser. Un des candidats de ces cantonales était suivi avec une attention particulière : Jean Sarkozy, 21 ans, qui a toutes les chances d’être élu à Neuilly-sur-Seine, l’ancien fief de son père situé près de Paris.

    • les résultats sont encore plus parlants que les sondages bidouillés !

      (ces derniers simulaient une spectaculaire "résistance sarkozyenne"ces derniers jours...)

      NON : la giffle est donnée à qui de droite !

    • le matin (suisse)

      « Vote sanction » pour Sarkozy

      Pressentant un dimanche difficile, Nicolas Sarkozy n’affichait pas la mine des grands jours hier à Paris, à sa sortie de l’isoloir

      Le parti UMP du président français a subi de gros revers hier au premier tour des élections. Même si la Berezina annoncée n’a pas eu lieu, la droite et le chef de l’Etat ont reçu un sérieux « avertissement » dans les urnes

      - 09/03/2008
      Le Matin & agences

      Le parti de droite du président français, Nicolas Sarkozy, a enregistré hier des revers significatifs lors du premier tour des élections municipales, présentées par l’opposition socialiste comme l’occasion de sanctionner le chef de l’Etat après dix mois de pouvoir.

      Le Parti socialiste l’a emporté notamment dès le premier tour à Rouen, capitale historique de la Normandie, au détriment du maire sortant soutenu par l’UMP (Union pour un mouvement populaire, droite). L’opposition de gauche était bien partie pour faire basculer d’autres bastions de droite, comme Caen (ouest) ou Strasbourg (est), ville qu’elle a placée parmi ses principaux objectifs. Les maires sortants de gauche étaient par ailleurs largement favoris pour conserver Paris, Lyon et Lille. Mais, à l’instar de Marseille et de Toulouse, rien n’est joué dans beaucoup de villes et il faudra attendre le soir du second tour, dimanche prochain, pour tirer des conclusions définitives.

      Echec anticipé
      En termes de force électorale, la gauche (PS, PCF, Verts, divers gauche) était créditée de 47,5% des suffrages contre 40% à la droite (UMP, divers droite). Le MoDem (centristes) recueillerait 4,5%, l’extrême gauche et l’extrême droite 2% chacune, selon CSA-Dexia dans une enquête effectuée dans les communes de plus 3500 habitants.

      La mobilisation des 44 millions d’électeurs français a été forte pour ce type de scrutin, avec un taux de participation estimé à près de 70%, en hausse sensible par rapport aux municipales de 2001.

      Ce vote représentait le premier test électoral pour Nicolas Sarkozy depuis son élection en mai face à la socialiste Ségolène Royal. Le scrutin est intervenu à un mauvais moment pour le chef de l’Etat : en chute libre dans l’opinion depuis le début de l’année, il ne bénéficie plus que du soutien d’un Français sur trois environ. Un Français sur deux estime que, si l’UMP perd « plusieurs grandes villes », il s’agira d’une « défaite personnelle » pour Nicolas Sarkozy, selon un récent sondage.

      Anticipant l’échec de son camp annoncé par les sondages, Sarkozy avait assuré cette semaine qu’il ne se laisserait pas « distraire par les péripéties » et que le rendez-vous de son bilan n’aurait lieu qu’à la fin de son mandat, en 2012.

      Fillon accuse
      « Le second tour est plus que jamais entre les mains des électeurs », a déclaré hier soir le premier ministre, François Fillon lors d’une brève allocution à Matignon, accusant l’opposition de « mélanger les enjeux » et de chercher à « exacerber les clivages politiques ».

      Le chef du Parti socialiste, François Hollande, a estimé de son côté que le verdict du premier tour constituait un « avertissement au gouvernement de droite et au président ». Ségolène Royal, qui ne cache pas ses ambitions présidentielles pour 2012, a appelé quant à elle les électeurs à amplifier le « vote sanction » contre le gouvernement et à choisir un « vote d’espérance » en se prononçant pour la gauche lors du deuxième tour.

    • 40% qui votent encore pour les brutes épaisses, est-ce vraiment une gifle ? En tout cas ce n’est pas ça qui fera reculer d’un millimètre l’entreprise de démolition de Sarkofion.

    • Hier soir, lors des différents débats vus à la TV, la gente de droite, dont l’insupportable DATI, ou l’arrogant COPPE s’ingéniaient à rabacher en permanence que "les français réclamaient une accélération des réformes". Alors, comme il semble que nous soyons nombreux à ne pas être d’accord avec ces réformes, posons-leur franchement la question :

       mais qui sont ces français qui veulent une accélération de ces réformes ???

      Je vous dis ça, parce que BALLADUR en son temps nous avait fait le même coup, il parlait de baisser les impôts, nous pensions "chouette", mais le journaliste méfiant lui a demandé : "quelle catégorie de personnes serait touchée par cette baisse" ? et lui de répondre légèrement offusqué : "mais les entreprises voyons" (donc les patrons) ! Alors, une fois mais pas deux !

      J’attends une réponse claire et précise ! Rira bien qui rira le dernier !

    • Il va devenir urgent que les Français comprennent que s’ils veulent empêcher les "réformes" (c’est à dire le retour au 19° siècle), il va falloir qu’ils se montrent un peu plus combatifs et ne pas baisser les bras au moindre micro-trottoir de Pernaut ou de Pujadas qui dénonce les "prises d’otages" par les privilégiés et les violences effrayantes des "classes dangereuses".
      Et surtout d’arrêter de croire qu’en votant à droite à la présidentielle et aux législatives, puis à gauche pour tout le reste changera quelque chose à leur sort.

      L’optimisme n’est pas de rigueur.

  • Moi, je trouve qu’elle parle bien, Rachida Dati.

    La charité bien ordonnée : "ne pas donner de chèque en blanc" à la gauche.

    Ben, oui, quoi ?! C’est truc de la droite, les Cheiks en blancs !

    Kaddhafi, lui, au moins, il est assez riche pour les payer comptant, les contrats aux petits copains du CAC40 !

    Il n’est pas comme nous, ces affreux gauchistes qui travaillons plus pour gagner moins..., avec nos logments trop petits, nos gamins qui pleurent et qui n’ont même pas de lit, ni de nourriture saine...

    Elle a raison : vous vous rendez compte ?! Nous faire un chèque en blanc, alors que nous ne sommes même pas capables de payer cash une centrale atomique ? N’importe quoi ! Nous faire un chèque en blanc, pour que nous foutions encore le bordel avec nos gueules noires et la Sego ? Ca va pas, non ?

    Il fâut prôtêgêr le pouvoîaaar (de l’UMP) !

    Compris ?