les cantonales n’ont pas la une des media français ??????

L’UMP NE VEUT PAS EN PARLER !!!!!!!!!!! NDLR

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La gauche à la conquête des départements
CANTONALES | 00h00 Dans la France décentralisée, les Conseils généraux jouent un rôle important. La gauche croit en ses chances.

Lucien Fortunati | Le scrutin des cantonales ne bénéficie pas de la couverture médiatique des municipales. Ses enjeux pourtant sont loin d’être négligeables : les lois de décentralisation ont doté les départements de compétences qui en font des acteurs à part entière de la scène politique française.

JEAN-FRANCOIS VERDONNET | 12 Mars 2008 | 00h00

Comment l’ignorer ? Une nouvelle carte électorale se dessinera dimanche dans les 36 500 communes françaises. Mais elle se jouera ailleurs aussi : dans la moitié des 4000 cantons où l’on élit en deux tours les conseillers généraux appelés à administrer les 101 départements du pays.

Enjeux non négligeables
Ce scrutin-là ne bénéficie pas de la couverture médiatique des municipales. Ses enjeux pourtant sont loin d’être négligeables : les lois de décentralisation ont doté les départements de compétences qui en font des acteurs à part entière de la scène politique française. Construction et fonctionnement des collèges ; maîtrise des routes nationales
et responsabilité des ports ; protection des familles, aide à l’enfance, aux personnes âgées, aux handicapés : autant de
charges qui ne relèvent plus des ministères parisiens.

Le sait-on ? Les départements disposent de budgets beaucoup plus importants que ceux des régions qui les englobent. Près de 650 millions d’euros en Charente-Maritime, par exemple, contre 500 millions pour la région Poitou-Charentes que préside Ségolène Royal. Bien plus : « De nombreuses compétences attribuées à la région sont de fait exercées par les départements, car ils en ont les moyens », indique Sylvain Brouard, chercheur au Centre de recherches politiques de Sciences-Po (CEVIPOF).

En 2007, les investissements des départements se sont ainsi élevés à 13,3 milliards d’euros : « La croissance de la dépense publique française, note Brouard, est moins le fait de l’Etat central que des collectivités territoriales. »

Bipolarisation
Les élections cantonales suscitent néanmoins des intérêts variables selon les territoires. Fort dans les zones rurales, où les conseillers généraux sont des notables connus. Faible dans les circonscriptions urbaines. Deux logiques sont à l’oeuvre, relève Brouard. Dans les campagnes, une réelle mobilisation, doublée d’une lisibilité politique brouillée, de nombreux élus n’affichant aucune étiquette partisane. Dans les agglomérations, une large méconnaissance de l’institution, associée à une nette polarisation gauche droite.

« La gauche joue la carte des contre-pouvoirs, elle est à l’aise dans la décentralisation », estime Brouard. Depuis les cantonales de 2004, et pour la première fois dans l’histoire nationale, elle contrôle une majorité de conseils généraux 51 sur 101. Elle pourrait bien dimanche en gagner encore deux ou trois, et confirmer ainsi une « conquête de longue durée ».

Prudence
Une bonne part de l’enjeu du scrutin se tient là : assistera-t-on au « reflux ou à l’amplification » de la vague de 2004 ? Pour formuler une réponse, il faudra attendre les dépouillements, et plus encore l’élection des présidents des conseils. Prudence : la couleur politique d’un département peut dépendre du déplacement d’une ou de deux voix : ces grands électeurs ont parfois « un comportement imprévisible ».

Suspense
Marseille sera avec Toulouse et Strasbourg l’une des villes qui donneront dimanche le « la » des municipales.
Moins de deux points séparent les listes de Gaudin, le maire UMP sortant, (41, 03%) de celles de son adversaire socialiste Guérini (39, 14%).
Les électeurs centristes du MoDem font dès lors l’objet de toutes les sollicitudes.
Le 9 mars, ils furent moins nombreux qu’espéré par Bayrou (5, 54%). Combien seront-ils le 16 à ratifier l’alliance conclue lundi avec le PS ? La clé du second tour est entre leurs mains. JFV