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DANGERS MORTIFERES DU PCB : MONSANTO SAVAIT

Publie le samedi 15 mars 2008 par Open-Publishing
4 commentaires

La découverte des dangers liés à l’utilisation des PCB est le fruit de tragédies humaines qui ont coûté la vie à de nombreuses personnes. Il est avéré que Monsanto savait dès 1937 que les PCB représentaient un risque grave pour la santé. En effet en 1937, le docteur Emett Kelly, qui dirige alors le service médical de Monsanto, est invité à une réunion à l’Université de Harvard, à laquelle participent plusieurs producteurs de PCB. Cette réunion a été organisée afin de présenter les résultats d’une étude scientifique sur les PCB menée par Cécil K. Drinker, et qui avait été faite à la demande de Halowax.

Cette étude [1], faisait suite à un accident industriel qui avait coûté la vie à trois ouvriers après avoir été exposés à des vapeurs de PCB et qui avait provoqué chez d’autres ouvriers une maladie de peau d’un type nouveau et extrêmement défigurante, appelée plus tard la « chloracné ». Les résultats de l’étude furent publiés dans le Journal of Industrial Hygiene and Toxicology, et démontrait que tous les cobayes exposés au PCB avaient développé des lésions très sévères au foie. Enfin dans une note interne de 1955, de Monsanto, on peut lire "nous savons que les PCB sont toxiques mais pas dans quelles limites", la lettre se conclut par les préoccupations de son auteur en terme d’image de marque du produit s’il advenait que des ouvriers soient exposés. En 1970, une autre note alarmante s’inquiète d’une toxicité des PCB plus importante que ce qui avait été anticipée.

Pour comprendre que les « implications sanitaires de l’exposition au PCB » sont gravissimes, il suffit de lire le document transmis au congrès américain, en 1996, par le Ministère de la Santé et l’EPA, qui présente l’étude de 159 études scientifiques internationales sur les dangers liés aux PCB. On y apprend que les trois sources principales de la contamination humaine par les PCB sont l’exposition directe sur le lieu de travail, le fait de vivre à proximité d’un site pollué (usines, décharges, rivières...) et surtout la chaîne alimentaire, la consommation de poisson étant de loin la plus contaminante.

Tous les chercheurs ont aussi constaté que les mères contaminées transmettaient les PCB par le lait maternel et que ceux-ci pouvaient provoquer des dommages neurologiques irréversibles chez les nouveaux nés, qui grandiront ensuite avec un « désordre de l’attention » et un QI inférieur à la moyenne. Une des études portait sur un cas au Japon après un accident industriel en 1968 : 1300 personnes avaient été empoisonnées après avoir consommé de l’huile de riz contaminée aux PCB. L’étude démontre que le taux de cancer du foie était quinze fois plus élevé chez les victimes de l’exposition au PCB. Rappelons ici le scandale belge des « poulets à la dioxine » survenu en 1999, après la découverte de PCB, accidentellement introduit dans des aliments pour des poulets d’élevages intensifs.

Monsanto cachait à ses clients les véritables dangers des PCB

A la fin des années soixante, les rapports scientifiques alarmant sur les dangers des PCB se multiplient et commencent à attirer l’attention des médias, alors même que la préoccupation pour l’environnement commence à se répandre dans la population.

En 1969, la compagnie, qui a pris la mesure du phénomène, décide de créer un comité ad hoc dont un des objectifs est de « protéger les ventes et les profits d’Aroclor ainsi que l’image de la compagnie... » Jusqu’à l’interdiction des PCB, Monsanto s’évertuera à cacher la toxicité de ses PCB par des campagnes de désinformation auprès de ses clients et du public comme le prouve une note interne de N.Y Jonhson, datée du 16 février 1970 : « vous trouverez ci-joint une liste de questions et de réponses qui peuvent être posées par nos clients concernant Aroclor et les PCB. Vous pouvez répondre oralement, mais ne donnez jamais de réponse écrite. [...] Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre un dollar de business ». Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre un dollar de business ». Nous pouvons prendre ici toute la mesure de la logique mercantile de l’entreprise qui prime sur la sécurité et la vérité vis-à-vis du public.

De plus, dans un autre document datant de 1976, Monsanto demande à ses commerciaux de démentir toutes questions sur le caractère cancérigène des PCB en citant une étude scientifique réalisée par le Dr Roush, responsable médical de la firme. La citation est la suivante : « Nous n’avons rien observé dans nos études de santé préliminaires sur les travailleurs travaillant au contact des PCB, ou sur nos expériences à long termes sur des animaux, qui puisse indiquer que les PCB soient cancérigènes. » Il sera démontré quelques années plus tard que ces études avaient été manipulées afin de cacher la vérité sur le caractère cancérigène des PCB. (voir la recherche corrompue )

Finalement, après divers scandales sanitaires, la production et la vente des PCB sont interdites aux Etats-Unis en 1977, mais pas en Europe où Monsanto possédait une filiale à NewPort dans le Pays de Galles qui continuera sa production de PCB. Notons ici, que cette unité produisait, jusqu’en 1978, 12% des PCB produit dans le monde, et que selon deux journaux anglais [2], de 1965 à 1971, l’usine aurait fait décharger 800 000 tonnes de déchets contaminés aux PCB dans une ancienne carrière de calcaire, à Brofiscin. Le règlement juridique sur les responsabilités de cette affaire, disputé entre Monsanto et son ex-succursale Solutia, n’a pas encore été rendu. En France il faudra attendre jusqu’en 1987 pour qu’une loi soit votée qui interdise la vente ou l’acquisition de PCB ou d’appareils en contenant.

[1] Cecil K. Drinker and others, "The Problem of Possible Systemic Effects From Certain Chlorinated Hydrocarbons," THE JOURNAL OF INDUSTRIAL HYGIENE AND TOXICOLOGY Vol. 19 (September, 1937)

[2] The Ecologist, 22 mars 2007 ; Sunday Times, 3 juin 1973
http://www.combat-monsanto.org/spip.php?article18

http://www.combat-monsanto.org/spip.php?article18

http://internationalnews.over-blog.com/article-17715412.html

Messages

  • Mosanto se fout de nous empoisonner,leur seul interet c’est le fric !Ils sont meme capablent de nous vendre des médicaments pour résister a leur poison.Jusqu’ou iront_ils ?momo11

  • ".../...En France il faudra attendre jusqu’en 1987 pour qu’une loi soit votée qui interdise la vente ou l’acquisition de PCB ou d’appareils en contenant../..’

    Effectivement il faut attendre 1987 pour les PCB. Au mème tyitre qu’il faut attendre 2008 pour que les instances officielles ne décident à envisager un accident majeur dans le secteur nucléair, civil et militaire !

    D’ailleurs quelle est la position de WWWF sur ce sujet !

    Il n’y a pas de petite pollution , me semble t il , surtout celle qui va nuire à l’environnement pendant des millions d’années !

  • Comme d’hab, "apres nous le déluge "bien connu de tout un chacun hélas.
    Pourquoi, ces firmes ne payeraient pas de agriculteurs ou autres entreprises ,pour dicéminer le "pcb et ses dérivés "sur et dans les sols ?
    Combien coute une analyse de sol (rechèche de produits chimiques non visés )pour une pèrsonne peu argentée ........................?
    Tout est pèrmis ,a condition de ne pas se faire prendre,mais quelque fois ,la note arrive avec un cèrtain retatrd,comme tout un chacun peut le voir maintenant :-D

  • Monsanto....quand esque que ses ravages vont cesser ?
    Le PCB...cette énorme entreprise... mais enfaite, ceela doit être dur d’arreter Monsanto dans ses ravages vu que ce n’est pas une petite entreprise.

    Avec un peu de chance, Monsanto ce réduira un jour

    Salutation