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Municipales et cantonales : réaction à chaud...

Publie le lundi 17 mars 2008 par Open-Publishing
9 commentaires

de Jean Roussie

Il y a une kyrielle d’enseignements à tirer des élections municipales et cantonales qui viennent de s’achever ce soir, mais mon premier sentiment est la nausée.

Nausée, car au-delà de de la satisfaction que pourrait apporter la défaite dans grand nombre de villes et de cantons des candidats de cette droite que l’on dit décomplexée en train d’accélérer le remodelage libéral de notre société, on observe la poursuite de l’écrasement d’un Parti Communiste, apparemment consentant, par le rouleau compresseur du parti socialiste.

Nausée, car quand le PS et les verts viennent de faire main basse avec la complicité active de l’UMP sur un certain nombre de “bastions“ emblématiques tels qu’Aubervilliers, Montreuil ainsi que sur le conseil général de la Seine-Saint Denis, tandis que les mauvais reports de voix socialistes empêchaient la victoire de listes dirigées par des communistes comme à Corbeil Essonne.

La satisfaction affichée par Marie-George Buffet sur les plateaux télés n’ayant que la gauche à la bouche ne relève que d’une logique comptable : L’augmentation du nombre global d’élus locaux communistes consécutive à la poussée socialiste va apporter un ballon d’oxygène dans les finances de notre parti.

Les militants et citoyens d’Aubervilliers, de Montreuil, du 93 et d’ailleurs apprécieront de voir la perte de leurs élus communistes et des politiques solidaires et de résistance qu’ils auraient pu animer voir passer en perte et profits par une direction du PCF sans visée politique pour notre peuple.

Il y a fort à parier que des lendemains qui déchantent se préparent si la masse des militants ne reprend pas vite en main la destinée de son parti, si cela n’est pas déjà trop tard.

http://lejournalducroquant.blogspot.com/

Messages

  • appel à reconstruire un vrai parti de militants , notamment dans le 93 et non seulement une machine électorale

  • La formation des jeunes pour prendre la relève a été (sciemment ?) négligée par des "anciens hyper compétents" qui prônent parfois l’effacement du PCF : "après moi le déluge pour feu le PCF", voila ce que semblent penser ceux qui collaborent dans "gauche avenir", par exemple !

    Vivement l’irruption de la jeunesse au prochain congrés !

    ...Non pas pour "tourner la page", mais au contraire, pour assumer l’héritage, avec des écoles du parti, afin de ne pas recommencer les errements du passé (et y de quoi apprendre, dans l’histoire du PCF !)

  • Retrouvé ça écrit après les législatives de 1997 :

    Ainsi donc une élection a passée.

    Passée l’incroyable satisfaction des dirigeants de gauche et notamment du parti de Dimanche soir, que reste t’il ?

    Une élection remportée haut la main sur une droite hagarde sous le coup de sa déliquescence face à un FN conquérant et sûr de lui, et dont les barons locaux préparent la restructuration autour des thèmes traditionnels de la droite française : Nationalisme, autoritarisme, libéralisme et corporatisme. Ainsi donc l’illusion gaulliste d’une droite républicaine, née de la nécessité durant la guerre de ne pas laisser le champ complètement libre au parti communiste, semble destinée à faire long feu. Et la droite parait prête à revétir son costume naturel, celui d’un courant politique visant à faire perdurer à tout prix les positions de classe du capital, et ce à n’importe quel prix. Et si en apparence la droite à pu se revêtir d’oripeaux démocratiques durant le demi siècle passé, sa nature profonde n’a pas changée, de la droite versaillaise contre la commune aux notables hautains d’aujourd’hui, en passant par la collaboration vichyste. Le procés Papon nous le rappelle à bon escient.

    La majorité relative de la gauche aux dernières élections, vue ainsi, n’apparait que comme un leurre. Et la problématique posée alors au parti communiste n’en gagne qu’en clartée et en simplicité. Etant entendu que la montée du fascisme dans notre pays n’est qu’une réponse du système établi à l’entrée probable de notre société dans une zone de turbulence inhérente aux effets induits du développement actuel de la société capitaliste, comment arriver à rendre crédible et possible la construction d’une société nouvelle où les rapports de production ne seront plus des rapports d’exploitation, mais des rapports de coopération entre producteurs. Cette exigence existe dans notre société, le mouvement de lutte de novembre 1995, pour ne citer qu’un exemple, en a été porteur de manière forte. Comment dés lors en tant que parti communiste redevenir un élément moteur de transformation sociale ? Tout d’abord il est nécessaire, primordial, de se repositionner de manière radicale en tant que parti révolutionnaire, c’est à dire visant à transformer de manière fondamentale les racines mêmes de notre système économico-politique. J’entends par là, favoriser l’émergence de toutes les luttes catégorielles, mais en participant à leur inscription dans un cadre plus large de prise de conscience de la nécessité de transformation sociale. Contribuer dans le cadre des luttes à l’élaboration d’un projet moderne de société nouvelle, en posant de manière forte le problème de la propriété des moyens de production comme facteur de développement démocratique. Rechercher de manière sérieuse la possibilité de convergences avec d’autres forces actives dans le mouvement social et politique, je pense à des mouvements comme la LCR dont l’implication est forte dans le mouvement social.

    L’échec des "socialismes" de caserne des pays de l’est européen, et la dérive du PC Chinois nous offrent la possibilité, en levant l’hypothèque qu’ils faisaient peser sur le mouvement communiste, de reconstruire à partir tant de notre histoire que des réalités sociales de notre pays une identité communiste forte et conquérante. Notre peuple en a besoin, ne le décevons pas. La poussée de l’extrème gauche, montre à la fois l’étendue des possibilités de reconquête qui nous sont ouvertes, que le vide que nous laissons à notre gauche dans la dérive dans laquelle nous nous sommes engagée.

    Je ne revendique pas pour notre parti le rôle d’aiguillon social de la social-démocratie ! Un tel rôle nous conduirait à la perte de notre identité et donc à la perte de l’influence qui nous reste dans la société. De plus, en laissant tout champ libre au Front National pour dévoyer l’exigence de transformation qui monte dans notre société, une telle attitude nous fait complices de fait et à notre corps défendant de sa montée vers les leviers du pouvoir.

    Redevenons pleinement communistes il en va de l’avenir de notre parti et de notre société.

  • Il faut de toute évidence reconnaitre la victoire du ps :une pierre deux coups !En effet ,de nombreuses villes sont gagnées par la "gauche" mais avec les voix de centre droit:asnieres(un ps et deux droites),argenteuil,colombes ...Le ps phagocyte l’extreme gauche et se rapproche du medef !!!Joli grand ecart !Mais que vont donner les conseils municipaux avec des adjoins ps,"pc",modem,lutte ouvriére,verts ???Quelle crédibilité pour le pc ?"Sauvez les meubles",voilà ce que le parti a fait sur argenteuil,sans jamais affirmer ses valeurs ,son projet !Accepter de diriger une ville avec ceux qui vous font perdre 7 ans avant pour mieux la reccuperer en 2008 !Bravo le ps ,votre tactique fonctionne toujours autant avec les pauvres cons que nous sommes !C’est vrai,il a prouvé à argenteuil en 1995-2001 qu’il savait collaborer avec le maire pc en pourrissant toute la politique municipale pour les faire battre aux elections suivantes,puis etre extrement passif durant le mandat ump (et meme voter comme le maire ump aux conseils municipaux)en 2001-2008 et gagner en 2008 avec une pseudo liste d’union de la gauche ???Et idem à colombes !!Le ps c’est quand meme le judas de la gauche lorsque l’on voit comment ils font perdre les communistes dans le 93 !Alors pour toutes ces raisons ,non merci je ne vote plus pc sur une liste ps medef verts etc..Je me casse a la poste !!!

  • Vont-ils un jour ouvrir les yeux ? Non, c’est irréversible.

    "Comme en 77, tu peint un âne en rose t’en fais un élu socialiste".

    Cette phrase, que j’ai entendue hier à deux ou trois reprises, outre qu’elle ne serait pas dénuée de justesse si les ânes n’étaient pas des animaux intelligents et sympathiques, masque autre chose :
    Partout ou le PS ne pouvait pas tirer son épingle du jeu par (ou dans) des listes communes et si le rapport de force lui permettait d’envisager cette solution, il a fait battre le maire PCF sortant ou il a empêché une liste conduite par le PCF de gagner. Avec une tactique de joueur de billard : en coup droit (Aubervilliers, même si la fin de la Ralite’connexion ne me fera pas pleurer)), trois bandes avant (Montreuil) voir artistique (Sète ou Romilly), Avec des rappels pour faire des séries comme en Seine St Denis. La liste est longue, outre les précédentes de Calais au Havre en passant pas Nîmes, Corbeil ou Maromme et combien d’autres.

    Découverte pour ceux qui astiquent leurs œillères plutôt que de se les retirer : Le PS pratique la lutte de classe. Et les barricades, décidément, n’ont toujours que deux côtés.

    Ce n’est pas pour vilipender les uns et prendre la défense des autres que je dis cela mais bien pour montrer à la génération de mes enfants et petits enfants que ce que disaient mes grand parents et disent mes parents se vérifie : le premier réflexe de la sociale démocratie, c’est l’anticommunisme. Ils ne sont pas des ânes : seule les bêtes à cornes ont peur du rouge.

    Dans ces conditions persister dans cette voie comme le réaffirme le porte parole du PCF aujourd’hui, ce n’est plus de la faim, c’est de la gourmandise. Gourmandise annoncé par le meeting commun avec F. Hollande et MG Buffet à Romilly. S’ils en veulent, qu’ils en reprennent d’autant que ce plat là ne sera jamais vide : dans les cuisine idéologiques, ils s’affairent à en cuisiner des portions tant cela leur est utile.

    En fait, ce qui fait la force du PS et par rebond de la droite, c’est surtout la tragique impasse dans laquelle ce parti persiste à s’enfoncer.
    A chaque congrès, à chaque échéance électorale on entend ici "on stabilise", là "on a touché le fond" ; ailleurs, "on finira bien par remonter" et tous ensemble (un "tous" qui se rétrécit continuellement et un "ensemble" de plus en plus aléatoire) ils continuent de creuser.
    Vont-ils un jour ouvrir les yeux ? Non.

    Impossible. Ce n’est pas dans le logiciel. Faut continuer à s’allier avec les parjures du 04 février. Faut continuer avec ceux qui condamnent la méthode avec véhémence mais restent muets sur le fond. Faut continuer avec ceux qui portent à bout de bras la casse de la protection sociale. Et bien qu’ils continuent et brossent chaque matin le velours rosissant qui déteint de leurs électoraux strapontins. Il faut (ce n’est pas imposé de l’extérieur abstraction faites des perfusions) mais le résultat d’un choix, et dans ou hors du PC cela se traduit par cette idée : refermer la parenthèse de Tours.

    Enseignement de la période : la droite peut être battue. Elle peut l’être à partir du mécontentement (les tôles de Périgueux, Colombes et autres, ça fait du bien).
    Elle ne peut l’être durablement sans s’en prendre à son au fond de commerce : son rôle d’outil du capital. La politique de droite ne peut être battue qu’en proposant autre choses que ces passerelles plus ou moins stables selon la force et le lit du vent mais qui n’ont de solide que l’ancrage électoraliste (à gauche) pour empêcher la rupture et politique (à droite) pour maintenir le système.

    A force de croire que l’ancrage électoraliste peut casser l’ancrage politique, le PCF ne se rend même plus compte qu’il est maintenant un des maillons solidaires de la passerelle.

    • Que vous insultiez un socialo je m’en fous mais que vous preniez un ane pour un imbécile est une grave erreur cet animal est beaucoup plus intéligent que vous le supposez même le meilleur des canasons ne lui arrivent pas à la cheville c’est un animal sociable que je vénère.

      Alain 04

    • @ à Alain,

      faut lire sans passion et la preuve de notre accord sur ce point s’affichera :

      "Cette phrase, que j’ai entendue hier à deux ou trois reprises, outre qu’elle ne serait pas dénuée de justesse si les ânes n’étaient pas des animaux intelligents et sympathiques, masque autre chose :"

      Donc un âne ne peut être socialiste, d’autant que lorsqu’il est bâtés, c’est qu’il travaille et le plus souvent efficacement.