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Fuzz et assignation en justice : et le plaignant est...

Publie le mardi 18 mars 2008 par Open-Publishing
3 commentaires

Au sujet de l’affaire Fuzz, je ne souhaitais pas dévoiler l’identité de l’acteur qui m’assigne en justice avant l’audience au tribunal, mais les demandes se bousculant de plus en plus au portillon de mon mail et de mon téléphone, et n’ayant de toute façon rien à perdre, c’est finalement avec un peu d’avance que je le fais.

Pourquoi je ne souhaitais pas dévoiler l’identité du plaignant ?
Pas par altruisme vous l’imaginez bien, mais pour deux raisons bien précises :

 je souhaitais éviter tout dérapage et, n’ayant qu’une connaissance très limitée du monde judiciaire, je ne savais pas si j’étais autorisé à le faire, même si mon avocat m’a tout de suite rassuré sur ce point
 je souhaitais laisser au plaignant une porte de sortie au cas où il accepterait de retirer sa plainte : en gros c’était mon silence contre l’annulation du référé, tout le monde était content, le gars pouvait même en sortir grandi en montrant une certaine intelligence par sa compréhension du fonctionnement des sites d’agrégation.

Celui-ci n’ayant même pas daigné répondre (même négativement) à notre proposition, je n’ai plus aucune raison de garder le silence puisque de toute façon nous irons au tribunal demain.

Bombardement massif
Avant de vous dévoiler son identité, laissez-moi encore vous donner quelques informations qui valent leur pesant de cacahuètes...
J’ai appris aujourd’hui que l’assignation qui nous concerne touche en fait plusieurs sites web. C’est une assignation basée sur un ratissage massif, un bombardement en règle du web, puisque l’information incriminée a été reprise par plusieurs dizaines de sites. Et je pense que ce n’est pas fini : les premiers référés remontent à octobre 2007.
C’est vous dire si c’est de la news de première fraîcheur...
Le plaignant et ses avocats ont lancé un grand filet et vont tenter de le remonter en voyant ce qu’ils ont réussi à ramasser, espérant que la pêche soit bonne à défaut de miraculeuse. 2000 Euros par-ci, 5000 Euros par-là, sur une vingtaine de sites, ça vous fait vite quelques brouzoufs.
Mais je m’égare : peut-être veulent-il simplement s’ériger en chevaliers blancs (ce qui serait finalement assez cohérent avec ce qui suit...) et faire quelques exemples pris au hasard...

Le hussard A la hussarde...
Cette assignation à la hussarde ne pouvait venir que d’un fin connaisseur : vous l’avez compris, il s’agit d’Olivier Martinez (je mets le lien au cas où vous ne sauriez pas qui c’est), acteur qui eut son heure de gloire éphémère dans Le hussard sur le toit, puis entra rapidement sinon dans l’anonymat, ou tout du moins dans cette catégorie de comédiens au sujet desquels reviennent de façon lancinante ces trois questions existentielles : qu’est-il devenu ? Pourquoi il ne tourne plus ? De quoi vit-il ?
Si je n’ai pas de réponse aux deux premières questions, j’ai en revanche ma petite idée sur la troisième...

Alors pourquoi ?
Olivier Martinez, serial assigneur, attaque systématiquement tous les sites qui diffusent ce grand scoop devant l’éternel disant en substance qu’il serait de nouveau (ou pas) avec une chanteuse australienne connue avec laquelle il fut, puis ne fut plus, etc...
Vous voyez le truc : vraiment pas de quoi fouetter un kangourou...

Et maintenant ?
Mon avocat va donc se rendre à l’audience demain matin (je n’y serai pas) et je vous tiendrai informés dès que j’aurai du nouveau.

Une dernière chose : ayant été en contact à plusieurs reprises avec eux lors des derniers jours, je voulais à mon tour apporter un soutien tout particulier à Cyrille, lecteur régulier de Presse-citron et lui-même blogueur impliqué dans l’affaire, et à Laurent, webmaster lyonnais (nous bossons à quelques dizaines de mètres l’un de l’autre et nous nous sommes connus grâce à cette affaire), lui aussi assigné.
Un grand merci à Olivier Martinez, un acteur qui rapproche les hommes :-))

 http://www.presse-citron.net/

Messages

  • Bonsoir,

    je suis l’un des journalistes citoyens du site Surf The Info. Nous sommes dans la même situation qu’Eric Dupin. L’acteur en question nous demande 35 000 euros. C’est la mort assurée de ce journal citoyen crée en Septembre dernier. Ce site ne génère pas d’argent, au contraire, il en perd 300 euros par mois en frais de serveur ! Autant dire qu’il est impossible de continuer l’aventure.
    Si au moins l’acteur en question et son avocat nous avaient mis en demeure, nous aurions retiré l’article en question immédiatement. rappelons nous de la jurisprudence Laure Manaudou. Son avocat avait demandé aux blogueurs de retirer sous 48 h les photos nues de la nageuse et tout le monde s’était éxécuté.
    Qu’on ne me dise pas que l’honneur de l’acteur en question a été altéré par ces articles lorsque l’on sait que ces modestes blogs ne dépassent pas la centaine de lecteurs. S’agit-il d’une affaire mercantile ? Les avocats voient-ils dans le web 2.0 une nouvelle poule aux oeufs d’or alors que pratiquement personne en France n’arrive à en vivre ? Je trouve cette histoire triste à pleurer, absurde, grotesque. Nous allons voir demain et le mercredi 26 devant le TGI de Paris des petits artisans du web sur le banc des accusés. Drôle de justice…

  • Etant moi-même blogueur et rédacteur en chef d’un site web, je voulais vous faire part de mon plus grand soutien dans le cadre de cette affaire.

    J’espère très sincèrement que vous ne serez pas condamné. Si vous l’étiez, ça serait catastrophique pour tout le web francophone mais surtout pour vous.

    Quoiqu’il arrive, Olivier Martinez ne sortira pas grandi de tout ça.

    Courage et battez-vous, nous sommes nombreux à vous soutenir.

    Hova06

  • Courage

    Allez Fuzz et Surf the info !

    Un webmaster d un site confrere.
    http://www.dirrss.com