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Nanterre : 40 ans après MAI 68 une nouvelle liste noire ?

Publie le mardi 18 mars 2008 par Open-Publishing
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Communiqué de l’AGEN (Association Générale des Etudiants de Nanterre)

Lundi 17 mars 2008

40 ANS APRES MAI 68

UNE NOUVELLE LISTE NOIRE A NANTERRE ?

Le jeudi 13 mars 2008, un de nos camarades était convoqué au commissariat de Nanterre. Marco a été immédiateùment placé en garde à vue puis longuement interrogé. A sa grande stupéfaction, il s’est vu accusé de "violences aggravées sur agent assermenté" suite à une plainte du service de de sécurité de Nanterre. En outre le commissaire qui menait l’interrogatoire lui a signifié que d’autres militants de l’AGEN (Association Générale des Etudiants de Nanterre) seraient prochainement convoqués.

Il faut savoir que dans les circonstances actuelles de la France sécuritaire ce type d’accusation mène de plus en plus souvent à de LA PRISON FERME !

Les faits incriminés remontent selon la version fabriquée par le service de sécurité à un jour de mobilisation du mouvement contre la loi d’autonomie (LRU) au mois de décembre 2007 à Nanterre.

Ce jour là des centaines d’étudiants se sont rassemblés et se sont invités dans le "sanctuaire" du bâtiment B (bâtiment qui a vu la naissance du mouvement du 22 mars en 1968 confisqué depuis 2001 par la direction de la fac qui en interdit régulièrement l’accès).

Ces centaines d’étudiants n’acceptaient ni l’intervention des CRS demandée par Audéoud ni la confiscation de la suite du mouvement par des décisions de quelques enseignants alignés autour d’Olivier Audéoud (président de l’université de Nanterre).

A cette occasion, les vigiles débordés par l’afflux d’étudiants ont une nouvelle fois utilisé des gaz lacrymogènes.

Depuis cet épisode la direction de Nanterre et le service de sécurité cherchent à cibler puis à réprimer les "organisateurs des troubles".

Résumons. Sur plus de 500 étudiants présents dans ce rassemblement, seuls trois militant de l’AGEN sont pris pour cible. Est-ce un hasard ?

Nous ne le pensons pas et ce à plusieurs titres.

Premièrement il s’agit pour la direction de Nanterre de se venger du mouvement contre la LRU, prévenir le retour d’une lutte étudiante selon la logique "en frapper un pour en terroriser cent".

Deuxièmement, on ne peut s’étonner qu’après avoir qualifié le mouvement contre la LRU de mouvement délinquants mené par des commandos d’extrémistes (émission C dans l’air sur France 5) le président de l’université et ses services de vigiles poursuivent plus avant la criminalisation du mouvement étudiant.

Enfin, il s’agit d’une nouvelle attaque ciblée contre le syndicalisme de combat. Il semblerait que l’exclusion et la poursuite pénale contre Naïma servent d’encouragement à l’institution qui décide de s’acharner contre l’AGEN

Dans l’immédiat nous appelons tous ceux qui refusent la criminalisation de ceux qui luttent et la répression antisyndicale à manifester leur solidarité. Nous saluons les initiatives prises actuellement sur les campus (Nantes, Tours, Toulouse, Villetaneuse, Lyon) pour combattre la répression.

Dans cet esprit nous appelons à la mobilisation pour obtenir :

Le retrait des plaintes et l’arrêt des poursuites à l’encontre des militants de l’AGEN

La création des Comités de vigilance contre la répression sur les universités (pour en premier lieu recenser les cas de réprimés des mouvements sociaux poursuivis soit en justice soit devant les sections disciplinaires des universités) pour coordonner et amplifier la lutte contre la répression.

LA SOLIDARITÉ EST UNE ARME
http://agen-nanterre.over-blog.com/

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