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Perpignan : l’homme aux chaussettes a été mis en examen

Publie le mercredi 19 mars 2008 par Open-Publishing
5 commentaires

Président d’un bureau de vote, Georges Garcia s’était débarrassé, lors de l’élection, de bulletins qu’il avait dans ses chaussettes et dans ses poches.

Hier, Georges Garcia a été mis en examen par la juge d’instruction de Perpignan, Colette Dechaux, pour « fraude électorale ».

Georges Garcia, qui était en garde à vue depuis dimanche soir, a été remis en liberté sous contrôle judiciaire avec interdiction de rencontrer les personnes qui étaient présentes dans son bureau de vote.

Dans l’après-midi, le procureur de la République de Perpignan, Jean-Pierre Dreno, avait requis cette mise en examen, estimant que
Georges Garcia n’avait pas fourni d’explications convaincantes aux faits qui lui furent reprochés dimanche.

Pendant le second tour des élections municipales à Perpignan, Georges Garcia présidait le bureau de vote de l’école Léon-Blum, dans le quartier du Haut-Vernet. Frère d’un colistier du maire sortant, candidat à sa succession, il avait attiré l’oeil d’un scrutateur chargé du bon déroulement de l’élection, par son attitude étrange.

Le ton était vite monté entre les deux hommes. Le scrutateur fit venir sur place le numéro deux de la liste Amiel-Donat, Jean Codognès, puis la Police nationale fut appelée sur les lieux.

Or, c’est à l’arrivée de la police que Georges Garcia s’empressa de se débarrasser de bulletins de vote et d’enveloppes qui se trouvaient dans ses poches et dans ses chaussettes.

Placé en garde à vue peu de temps après, dans le cadre d’une procédure de flagrance, il expliqua, lors de son interrogatoire, qu’il avait tout simplement l’intention de « refaire l’appoint après avoir constaté une erreur de comptage dans le nombre de bulletins déposés dans l’urne » .

Selon sa version, il aurait donc voulu rectifier la différence apparue entre le nombre de votes et celui des signatures apposées par les électeurs s’étant exprimés le jour même dans son bureau de vote. Voilà pourquoi, il avait sur lui sept enveloppes contenant cinq bulletins de la candidate socialiste Jacqueline Amiel-Donat, tête de la liste de gauche et Modem, deux autres de l’UMP Jean-Paul Alduy, ainsi que quatre bulletins sans enveloppe toujours de la liste du maire sortant.

Devant le procureur de la République, Georges Garcia, 58 ans, électricien à la retraite, a maintenu cette explication, sans convaincre Jean-Pierre Dreno. Le procureur de la République avait, du coup, demandé une commission rogatoire, afin d’auditionner d’autres témoins. Quinze personnes ont déjà été entendues dans cette affaire, a-t-il précisé hier.

Hier, pendant que Georges Garcia était dans le bureau du juge d’instruction, les opposants au maire réélu manifestaient, pour le troisième soir de suite, devant l’hôtel de ville.

P. B.

http://www.midilibre.com/articles/2...

Messages

  • Tiberi a donc un clone a perpignan

    bordel quelle ville de réacs ce patelin

    • normalement, la loi est claire là-dessus, il faut annuler les élections à Perpignan, et retourner aux urnes.

      C’est comme au casino ou à la bourse, à vouloir miser à tout prix, on risque de se retrouver sur la paille dans un cachot !
      A bon entendeur salut !

  • il faut annuler les elections ce qui serait normal il y a eu triche il faut revoter

    • La fraude à Perpignan amène à des conclusions possibles, à des questions du plus grand intérêt :

       Une conclusion sympathique : il n’y avait pas de "machine à voter" (ordinateur de vote non-contrôlé par les citoyens) dans ce bureau. - Ce qui n’empêche d’ailleurs pas d’"abîmer" discrètement les bulletins de "gauche" pour les rendre nuls. Ca se fait "outre-atlantique"... serions nous "en retard" ?

       Une autre conclusion qui POURRAIT être sympathique : il est encore nécessaire pour l’UMP d’avoir recours à des techniques de fraude aussi artisanales que les bulletins cachés dans les chaussettes. Gaffe aussi à la "technique" mentionnée ci-dessus.

       Une conclusion qui serait moins sympathique : les techniques artisanales n’ont été employées QUE parce-que la ou les personnes qui en ont usé étaient dans l’ignorance qu’il y avait beaucoup mieux et beaucoup plus opaque, au ministère de l’Intérieur. (Des "idiots utiles", quoi.)

      Difficile de se faire une opinion... Il y aurait nécessité, pour trancher, de se pencher sérieusement sur le cas du traitement des résultats de NOS votes par NOTRE ministère de l’intérieur, et sur "Les étranges innovations électorales du ministère de l’intérieur" : http://u-p-r.org/ab/index.php?page=...

      Extraits de l’article :

      L’alerte a été donnée par le journal "Le monde" (qui, semble-t-il, voulait "rassurer" !) :
      http://www.lemonde.fr/municipales-c...

      L’Union Populaire Républicaine (?) a donc fouillé et conclut :

       d’une part que les serveurs du ministère de l’intérieur ne sont pas gérés par les fonctionnaires habilités à cette fin mais par "une société externe"

       d’autre part que le ministère de l’intérieur refuse de communiquer l’identité de la société qui a désormais la haute main sur les élections françaises.

       que le mystérieux prestataire privé a eu également la haute main sur les présidentielles et les législatives, premières élections françaises où étaient utilisées les machines à voter, qui, elles aussi, suscitent de nombreuses et justifiées interrogations.

       et que le directeur des systèmes d’information du ministère de l’intérieur avoue n’avoir reçu aucune explication de ce mystérieux prestataire extérieur.

      Sauf erreur, cela signifie, en clair, que "le système intranet" du ministère français de l’intérieur est hébergé par la société américaine LEVEL 3 COMMUNICATIONS, situé à Denver, Colorado, USA.

      http://bellaciao.org/fr/spip.php?article63133

      http://u-p-r.org/ab/index.php?page=article&id=27

      Il pourrait y avoir des explications au fait ahurissant, inccroyable, que les électerus de Jean Tibéri, fraudeur, en redemandent... Ou du moins paraissent en redemander.

    • Pourquoi ne mettez-vous pas votre post en article, pour que davantage de personnes aient accès à vos infos, qui m’interpellent beaucoup ?