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Non à la privatisation des hôpitaux publics

Publie le jeudi 20 mars 2008 par Open-Publishing
3 commentaires

CGT SOTTEVILLE 17/03/08 - Le gouvernement prépare pour l’été un projet de loi de « modernisation de la santé »

NON A LA PRIVATISATION DE L’HOPITAL PUBLIC

Le gouvernement suivant les indications du président de la république prépare un projet de loi dit de « modernisation de la santé » qui sera débattu au Parlement au cours de l’été, période, comme chacun le sait, propice à tous les « mauvais coups » !

Ce projet de loi prévoit notamment le regroupement en un seul établissement des hôpitaux publics d’un même « territoire » qui pourraient être transformés en « établissements privés à but non lucratif », avec des conséquences désastreuses tant pour les patients que pour les personnels.

1) regroupement de tous les établissements d’un même « territoire » en un seul établissement

Dans une interview au « quotidien du médecin » du 15 Février, la ministre R.Bachelot confirme le regroupement en un seul établissement de « territoire » des différents hôpitaux afin de « permettre à l’hospitalisation publique d’assurer un maillage territorial et de mutualiser les ressources, ce qui signifie des regroupements mais pas des fermetures d’hôpitaux. ».

Exemple : pour le « territoire de santé » de Rouen, cela pourrait aboutir à la fusion en un seul établissement du CHU, du CH du Rouvray, de la maternité du Belvédère, de l’Hôpital d’Elbeuf/Louviers, des hôpitaux de barentin, d’Yvetôt et des établissements de gériatrie publics du territoire (Bois Petit...) !

Comme pour une fusion industrielle, il s’agit en créant un seul établissement d’accroître la « rentabilité » et la « productivité », en regroupant les services, en généralisant la polyvalence des personnels entre établissements, avec pour conséquence pour chaque territoire des dizaines, voire des centaines de suppressions d’emplois hospitaliers en vue d’un « retour à l’équilibre » budgétaire.

Ces objectifs industriels et financiers auraient des conséquences désastreuses

 Pour les patients, une difficulté plus grande d’accéder aux soins (éloignement, circulation entre les différents sites pour être soignés, délais d’attente aggravés).

 Pour les personnels (accroissement des rythmes de travail, polyvalence généralisée entre établissements d’un coté, suppressions d’emplois, voire licenciements de l’autre)

2) Le changement de statut des établissements hospitaliers publics.

L’un des obstacles à ces projets est le statut de fonctionnaire dont disposent les 800 000 agents de la fonction publique hospitalière, ainsi que le statut des médecins hospitaliers

C’est pourquoi, à la demande des directeurs de CHU eux mêmes( !!!) la loi de modernisation de la santé pourrait transformer les hôpitaux publics en établissements « privés à but non lucratif ».

Contrairement aux cliniques privées ces établissements ne font pas de profits et ne versent pas de dividendes à des actionnaires, mais leur personnel est sous contrat de travail de droit privé, : pas de déroulement de carrière garanti par un statut, possibilité de « plans de licenciements. »

Dans le cadre de la concurrence entre public et privé sur le « marché de la santé », les directeurs d’hôpitaux veulent ainsi obtenir les mêmes droits que les patrons du privés et faire sauter les « insupportables rigidités » du statut de la fonction publique.

Ils proposent (comme ce fut le cas chez France-Telecom) que les actuels agents de la fonction publique puissent conserver leur statut « en extinction », mais que tous les nouveaux recrutement se fassent obligatoirement dans le cadre de contrats de travail de droit privé et d’une convention collective !

La privatisation des hôpitaux donnerait aussi la possibilité aux directeurs de s’affranchir des règles du code des marchés publics, et de recruter des médecins hors de tout cadre et de toute grille de rémunération statutaire.

C’est maintenant qu’il faut réagir !

Le gouvernement cherche à éviter toute mobilisation, en gagnant du temps. Ses propositions finales ne devraient être connues qu’en Avril 2008.et la loi votée en Juillet, en pleines vacances.

C’est donc dès aujourd’hui qu’il faut réagir, faire circuler l’information contre ces projets qui signifieraient la fin de l’hôpital Public, informer nos collègues et la population sur la gravité de ce qui se prépare pour les patients et les professionnels.

Le syndicat CGT vous transmettra au jour le jour toutes les informations et mettra toutes ses forces pour mettre en échec cette casse de l’hôpital Public et la mise en place d’un système de santé privé, dont chacun constate à l’étranger les effets désastreux.

Messages

  • Le gouvernement prépare pour l’été un projet de loi de « modernisation de la santé »

    Quand SARKOZY parle de "MODERNISATION", ça veut dire dans sa bouche PRIVATISATION !

    On avait plein de joyaux en France, dont la SANTE, beaucoup d’étrangers, d’européens venaient en France se faire soigner, gage de grande qualité des soins, voilà que Sarkozy avec sa lubie libérale, nous casse la baraque.

    Malheureusement, je crains que le taux de mortalité infantile rejoigne celui des américains qui est au niveau de celui du Tiers-monde, et que celui des personnes âgées rejoigne le taux de mortalité de l’Angleterre.

    Est-ce que les Français sont prêts à accuser le coup ?

    • si les malades meurent plus et plus vite c’est une économie de soins
      si les retraités ne vivent pas vieux c’est une économie des caisses de retraites,
      moins d’enfants c’est une économie de crèches , d’ écoles, de profs
      ainsi détruire la santé et seuls les plus riches et les plus forts prospèrent
      ainsi va le libéralisme outrancier, irrespectueux de la vie et de sa diversité
      ainsi vont ces affairistes au pouvoir
      ainsi va la religion fric pognon
      Dyop

    • attention aux rapports Attali , RItter , Larcher , ils veules en finir avec le statut hôpital public , avec statuts fonction publique , pour contrer ces réformes régressives , développer les luttes et propositions alternatives , on ne peut compter sur le PS qui est largement d’accord , il faut un élu communiste à Paris sur les questions der santé , on a des choses à dire , il faut se bouger