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L’ « Arche de Noé végétale » en Arctique

Publie le jeudi 20 mars 2008 par Open-Publishing
2 commentaires

Ce sujet a été déja traité sur Bellaciao, mais cette traduction me semble bien plus complète au niveau éthique et stratégique.

Et puis au moment ou DSK fait au nom du FMI la promesse d’"aider l’agriculture en Afrique" ça prend tout son intérêt.

On pourrait aussi se poser la question sur la disparition des abeilles. Et de chercher à savoir qui ça sert.

http://bellaciao.org/fr/spip.php?ar...

G.L.

L’ « Arche de Noé végétale » en Arctique

F. WILLIAM ENGDAHL

Dans un des lieux les plus reculés du monde, à Svalbard, (près de l’Océan Arctique), Bill Gates investit des millions dans une chambre forte pour rassembler toutes les semences du monde. Ses partenaires sont : la Fondation Rockefeller, Monsanto, la Fondation Syngenta et le gouvernement de Norvège. Que cache ce projet d’Arche de Noé végétale ?

La paresse est une chose dont ne peut être accusé le fondateur de Microsoft, Bill Gates. Programmant déjà à 14 ans, il fondait Microsoft à 20 ans alors qu’il étudiait encore à Harvard. En 1995, Forbes l’enregistrait comme l’homme le plus riche du monde, le plus gros actionnaire de Microsoft, sa société qui a établi avec acharnement un monopole de fait dans les systèmes informatiques pour ordinateurs personnels.

En 2006, alors que la plupart des gens en pareille situation penseraient se retirer sur une île calme du Pacifique, Bill Gates décidait de consacrer son énergie à la « Bill et Melinda Gates Fondation », la plus grande fondation privée « transparente, » comme il dit, avec une énorme dotation de 34,6 milliards de dollars et l’obligation légale de dépenser 1,5 milliards de dollars par an pour des projets humanitaires dans le monde afin de maintenir son statut d’organisation caritative exemptée d’impôt. En 2006, le cadeau d’environ 30 milliards de dollars en actions de Berkshire Hathaway d’un ami et associé en affaires, le super investisseur Warren Buffett, plaçait la fondation de Gates dans une catégorie qui dépense presque la somme totale du budget annuel de l’ »Organisation Mondiale de la Santé des Nations Unies » (OMS).

Alors, quand Bill Gates décide d’investir quelques 30 millions de dollars de son argent durement gagné dans un projet par l’intermédiaire de la Fondation Gates, ça vaut la peine de jeter un coup d’œil.

Nul projet n’est pour le moment plus intéressant que cette curieuse entreprise dans l’un des lieux les plus reculés du monde, à Svalbard. Bill Gates investit des millions dans une chambre forte pour semences sur la Mer de Barents, près de l’Océan Arctique, à quelque 1.100 kilomètres du Pôle Nord. Le Svalbard est un bout de roche stérile revendiqué par la Norvège et cédé en 1925 par un traité international (voir la carte).

Sur cette île perdue, Bill Gates investit des dizaines de millions avec la Fondation Rockefeller, Monsanto Corporation, la Fondation Syngenta et le gouvernement de Norvège, entre autres, dans ce qui est appelé « Doomsday seed bank » [« Arche de Noé végétale » traduit au mieux cette expression qui combine chambre forte, semences et fin des temps ou apocalypse, NDT]. Officiellement, le projet est appelé « Chambre forte à semences mondiales de Svalbard », sur l’île norvégienne de Spitsbergen, qui fait partie de l’archipel de Svalbard.

La chambre forte pour semences est en cours de construction à l’intérieur d’une montagne sur l’île de Spitsbergen, près du petit village de Longyearbyen. Selon leur communiqué de presse, c’est presque prêt pour le « business. » La chambre forte aura des portes doubles à l’épreuve des explosions, avec des détecteurs de mouvement, deux sas, et des murs en béton armé d’un mètre d’épaisseur. Elle contiendra jusqu’à trois millions de variétés différentes de semences du monde entier, « de sorte que la diversité végétale puisse être préservée pour l’avenir, » selon le Gouvernement norvégien. Les semences seront spécialement enveloppées pour empêcher l’humidité. Il n’y aura pas de personnel à temps plein, mais l’inaccessibilité relative de la chambre forte facilitera la surveillance de toute activité humaine éventuelle.

Avons-nous raté quelque chose ? Leur communiqué de presse déclarait, « de sorte que la diversité des plantes puisse être préservée pour l’avenir. » Quel avenir, prévu par les sponsors de l’arche de Noé végétale, menacerait la disponibilité actuelle des semences, leur quasi totalité étant déjà bien à l’abri dans des chambres fortes aux quatre coins du monde ?

Chaque fois que Bill Gates, la Fondation Rockefeller, Monsanto et Syngenta se rencontrent sur un projet commun, il vaut la peine de creuser un peu plus profondément sous les roches de Spitsbergen. Quand nous le faisons, nous trouvons des choses fascinantes.

Le premier point remarquable est qui parraine l’arche de Noé végétale. Ceux qui s’unissent aux Norvégiens sont, bien connus : La « Fondation Bill & Melinda Gates » ; le géant étasunien de l’agro-alimentaire « DuPont/Pioneer Hi-Bred », l’un des plus grands propriétaires de brevets d’organismes génétiquement modifiés (OGM), de semences de plantes et de produits apparentés de l’agrochimie, « Syngenta », à travers sa fondation, la principale compagnie suisse de semences OGM et de produits de l’agrochimie ; la « Fondation Rockefeller », le groupe privé qui a créé la révolution génétique, avec plus de 100 millions de dollars de semences depuis les années 70 ; le CGIAR, le réseau mondial créé par la « Fondation Rockefeller » pour promouvoir son idéal de pureté génétique à travers la conversion de l’agriculture.

LE « CGIAR » ET « LE PROJET »

Comme je l’ai exposé en détail dans le livre « Seeds of Destruction » (1), en 1960 la « Fondation Rockefeller », le « Conseil sur le Développement de l’Agriculture » de John D. Rockefeller III et la « Fondation Ford », ont uni leurs forces pour créer l’ »Institut International de Recherche sur le Riz » (IRRI) à Los Baños, aux Philippines. En 1971, l’ « IRRI » de la « Fondation Rockefelle »r, avec leur « Centre International d’Amélioration du Maïs et du Blé » au Mexique et deux autres centres de recherche internationaux créés par les Fondations Rockefeller et Ford, l’ « IITA » pour l’agriculture tropicale, au Nigeria, et l’ « IRRI » pour le riz, aux Philippines, se sont combinés pour former le « Groupe Consultatif International sur la Recherche Agricole » (CGIAR).

Le « CGIAR » a été formé lors d’une série de conférences privées organisées au centre de congrès de la « Fondation Rockefeller », à Bellagio en Italie. Les principaux participants à Bellagio étaient George Harrar de la « Fondation Rockefeller », Forrest Hill de la « Fondation Ford », Robert McNamara de la « Banque Mondiale », et Maurice Strong, l’organisateur environnemental international de la famille Rockefeller, qui, en tant que mandataire de la « Fondation Rockefeller », avait organisé le « Sommet de la Terre de l’ONU » à Stockholm en 1972. Cela faisait partie des longues décennies de mise au point de la fondation pour détourner la science au service de l’eugénisme, une hideuse version de la pureté raciale, qui était appelée « Le Projet ».

Pour garantir un impact maximum, le « CGIAR » a impliqué l’ »Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture » (FAO), le « Programme des Nations Unies pour le Développement » et la « Banque Mondiale ». Ainsi, à travers l’influence soigneusement planifiée de ses ressources initiales, au début des années 70 la « Fondation Rockefeller » était à même de façonner la politique agricole mondiale. Et elle ne s’en est pas privée.

Financé par de généreuses bourses d’étude des fondations « Ford » et « Rockefeller », le « CGIAR » a veillé à ce que les principaux scientifiques de l’agriculture et les agronomes du Tiers Monde soient amenés aux USA pour « maîtriser » les concepts de production de l’agro-alimentaire modernes, afin qu’ils les ramènent dans leur patrie.

Dans l’opération, ils ont créé un réseau d’influence extrêmement utile à la promotion de l’agro-alimentaire étasunien dans ces pays, et plus particulièrement à la promotion de la « Révolution Génétique » des OGM dans les pays en développement. Et tout cela au nom de la science et de la rentabilité du marché agricole libre.

UNE RACE SUPÉRIEURE GÉNÉTIQUEMENT MODIFIÉE ?

La chambre forte à semences de Svalbard commence à présent à devenir intéressante. Mais ça devient encore mieux. « Le Projet » que j’ai évoqué est, depuis les années 20, le projet de la « Fondation Rockefeller » et de puissants intérêts financiers d’utiliser l’eugénisme, rebaptisé aujourd’hui « génétique », pour justifier la création d’une Race Supérieure génétiquement modifiée. Hitler et les Nazis l’appelaient la Race Supérieure Arienne.

L’Eugénisme d’Hitler a été financé dans une large mesure par cette même « Fondation Rockefeller », qui est aujourd’hui en train de construire une « Arche de Noé végétale » pour préserver des échantillons de toutes les graines de notre planète. Maintenant, ça devient vraiment intrigant. Cette même « Fondation Rockefeller » a créé la discipline pseudo-scientifique de la biologie moléculaire dans sa poursuite acharnée à réduire la vie humaine à une « séquence génique définie » qui, elle l’espérait, pourrait être ensuite modifiée dans le but de changer à volonté les caractéristiques humaines. Les Eugénistes d’Hitler, dont beaucoup ont été tranquillement ramenés aux États-Unis après la guerre pour y poursuivre leurs recherches biologiques sur l’Eugénisme, qui ont jeté de nombreuses bases du génie génétique des diverses formes de vie, ont été ouvertement soutenus jusque dans le Troisième Reich par les généreuses subventions de la « Fondation Rockefeller ». (2)

Cette même « Fondation Rockefeller » a créé la fameuse « Révolution Verte » lors d’un voyage au Mexique en 1946 de Nelson Rockefeller et d’Henry Wallace, ancien secrétaire de l’agriculture du New Deal et fondateur de la compagnie « Pioneer Hi-Bred Seed ».

La « « Révolution Verte visait à résoudre à grande échelle le problème de la faim dans le monde, au Mexique, en Inde et dans d’autres pays choisis où travaillait Rockefeller. Norman Borlaug, l’agronome de la « Fondation Rockefeller », a gagné le Prix Nobel de la Paix pour son travail, un truc à ne sûrement pas se vanter avec des gens comme Henry Kissinger qui se partagent la même distinction.

En réalité, comme il est apparu des années plus tard, la « Révolution Verte » était une brillante manigance de la famille Rockefeller pour développer un agro-alimentaire mondialisé qu’elle pourrait ensuite monopoliser, tout comme elle l’avait fait dans le monde de l’industrie pétrolière en commençant un demi-siècle auparavant. Comme Henry Kissinger l’avait déclaré dans les années 70 : « Si vous contrôlez le pétrole vous contrôlez le pays ; si vous contrôlez l’alimentation, vous contrôlez la population. »

L’agro-alimentaire et la « Révolution Verte » de Rockefeller allaient de pair. Ça faisait partie d’une grande stratégie qui incluait le financement de la recherche par la Fondation Rockefeller pour développer quelques années plus tard le génie génétique des plantes et des animaux.

John H. Davis fut adjoint du Ministre de l’Agriculture sous la présidence de Dwight Eisenhower au début des années 1950. Il quitta Washington en 1955 et se rendit à Harvard Graduate School of Business, un lieu inhabituel à cette époque pour un expert en agriculture. Il avait une stratégie claire. En 1956, Davis a écrit un article dans le « « Harvard Business Review, où il déclarait que « la seule façon de résoudre une fois pour toutes le fameux problème agricole en évitant la lourdeur des programmes gouvernementaux, est de faire progresser l’agriculture pour l’agro-alimentaire. » Il savait précisément ce qu’il avait en tête, même si peu de gens avaient d’indice à l’époque : une véritable révolution dans la production agricole qui concentrerait le contrôle de la chaîne alimentaire entre les mains des multinationales, loin de la traditionnelle famille d’agriculteurs. (3)

Un aspect crucial de la conduite des intérêts de la « Fondation Rockefeller » et des sociétés agro-alimentaires étasuniennes, était le fait que la « Révolution Verte » se basait sur la prolifération de nouvelles semences hybrides pour le développement des marchés. L’aspect essentiel des semences hybrides est leur manque d’aptitude reproductrice. Les hybrides avaient été élaborés par protectionnisme contre la prolifération.

Contrairement à la pollinisation libre des espèces naturelles, dont la semence donne un rendement semblable à celui de ses parents, le rendement de la semence portée par une plante hybride est sensiblement inférieur à celui de la première génération.

Cette baisse de rendement propre aux hybrides impliquait que les agriculteurs devaient normalement acheter des semences chaque année pour obtenir un rendement élevé. En outre, le rendement plus bas de la deuxième génération éliminait le commerce de semences que font souvent les producteurs sans l’autorisation du semencier. Ça empêchait la redistribution des semences de cultures commerciales par des intermédiaires. Si les grands semenciers multinationaux étaient capables de contrôler en amont la semence des lignées parentales, aucun concurrent ou agriculteur ne serait en mesure de produire d’hybride. La concentration mondiale des brevets de semences hybrides dans une poignée de gigantesques semenciers, dirigés par « Pioneer Hi-Bred » de « DuPont et Dekalb » de « Monsanto », préparait le terrain à la révolution des semences OGM ultérieure. (4)

En réalité, l’introduction des techniques agricoles modernes étasuniennes, les engrais chimiques et les semences hybrides commerciales, ont rendu tous les agriculteurs locaux des pays en développement, en particulier les plus grands et les plus solides, dépendants de l’étranger, surtout des produits de base de l’agro-alimentaire et de la pétrochimie étasuniennes. C’était la première étape de ce qui devait être un processus soigneusement planifié sur plusieurs décennies.

Grâce à la « Révolution Verte », l’agro-alimentaire a fait de grandes percées dans des marchés dont l’accès étaient auparavant limité aux exportateurs étasuniens. La tendance a par la suite été baptisée « Agriculture orientée vers le marché. » C’était en réalité le contrôle de l’agriculture par l’agro-alimentaire.

À travers la « Révolution Verte », la « Fondation Rockefeller » et plus tard la « Fondation Ford » ont travaillé main dans la main, façonnant et soutenant les objectifs de la politique étrangère de l’ « Agence des États-Unis pour le Développement International » (USAID) et de la « CIA ».

L’un des principaux effets de la « Révolution Verte » fut de dépeupler les campagnes, de forcer les paysans à fuir vers les bidonvilles des bas quartiers autour des villes, en recherche désespérée d’un travail. Ce n’était pas le hasard, ça faisait partie du plan visant à créer des bassins de main-d’œuvre bon marché pour les prochaines industries multinationales étasuniennes, la « mondialisation » de ces dernières années.

Quand l’auto-promotion autour de la « Révolution Verte » s’est calmée, les résultats étaient assez différents de ce qui avait été promis. Des problèmes ont surgi de l’usage sans discernement des nouveaux pesticides chimiques, avec souvent de graves conséquences pour la santé. Avec le temps, la monoculture de nouvelles variétés de semences hybrides a réduit la fertilité du sol et le rendement. Les premiers résultats étaient impressionnants : rendement doublé, voire triplé, de certaines cultures comme le blé et plus tard le maïs au Mexique. Des rendements qui ont rapidement fondu.

La « Révolution Verte » était généralement accompagnée de grands projets d’irrigation, avec souvent des prêts de la Banque Mondiale pour la construction de nouveaux énormes barrages et, dans le processus, l’inondation de régions auparavant habitées et fertiles. Ainsi, le rendement plus grand du super blé était produit en saturant le sol avec d’énormes quantités d’engrais, fait de nitrates et de pétrole, des matières premières que contrôlaient les sept grandes compagnies pétrolières sœurs dominées par les Rockefeller.

D’énormes quantités d’herbicides et de pesticides étaient aussi utilisées, créant de nouveaux marchés pour les géants de l’industrie pétrolière et chimique. Comme l’a dit un analyste, la « Révolution Verte » n’a été en réalité qu’une révolution chimique. À aucun moment les pays en développement ne pourraient payer les énormes quantités d’engrais et de pesticides chimiques. Ils obtiendraient des crédits gracieux de la « Banque Mondiale » et des prêts spéciaux de la « Chase Bank » et d’autres grandes banques de New York, soutenus par des garanties du gouvernement étasunien.

Mis en application dans un grand nombre de pays en développement, ces prêts ont été accordés à la plupart des grands propriétaires terriens. Pour les petits paysans la situation se présentait différemment. Les petits paysans ne pouvaient pas payer les produits chimiques et les autres besoins modernes. Ils ont dû emprunter de l’argent.

Initialement divers programmes gouvernementaux ont tenté de fournir des prêts aux agriculteurs afin qu’ils puissent acheter des semences et des engrais. Les agriculteurs n’ayant pu participer à ce genre de programme ont dû emprunter dans le secteur privé. À cause du taux d’intérêt exorbitant des prêts, de nombreux petits paysans n’ont même pas tiré bénéfice des premiers rendements plus élevés. Après la récolte, ils ont dû vendre la majorité sinon la totalité de leur production pour rembourser les prêts et les intérêts. Devenant dépendants de prêteurs à gages et de négociants, ils ont souvent perdu leurs terres. Même avec des prêts à taux préférentiel auprès d’organismes publics, de plus en plus de cultures vivrières ont cédé la place à la production de cultures de rente. (5)

Depuis des décennies les mêmes intérêts, notamment ceux de la « Fondation Rockefeller » qui a soutenu la « Révolution Verte » initiale, travaillent à promouvoir la nouvelle « Révolution Génétique, » comme l’a appelée il y a quelques années Gordon Conway, le président de la Fondation Rockefeller, c’est-à-dire la dissémination de produits de l’agriculture industrielle et commerciale, notamment de semences OGM brevetées.

GATES, ROCKEFELLER ET LA « RÉVOLUTION VERTE » EN AFRIQUE

Avec clairement en mémoire l’expérience avérée de la « Révolution Verte » de la « Fondation Rockefeller » dans les années 50, il devient particulièrement curieux que cette même « Fondation Rockefeller » avec la « Fondation Gates », qui investissent à présent des millions de dollars dans la préservation de toutes les semences contre un scénario « apocalyptique » éventuel, investissent aussi des millions dans un projet nommé « Alliance pour la Révolution Verte en Afrique » (« AGRA »).

L’ »AGRA », comme elle s’est elle-même appelée, est une alliance avec cette même « Fondation Rockefeller » qui a créé la « Révolution Génétique. » Un coup d’œil sur le conseil d’administration de l’ »AGRA » le confirme.

Comme président, elle n’a personne d’autre que Kofi Annan, l’ancien Secrétaire Général des « Nations unies ».
Dans son discours d’admission lors d’une réunion du « Forum Économique Mondial » au Cap, en Afrique du Sud, en juin 2007, Kofi Annan a déclaré : « J’accepte ce challenge avec gratitude pour la Fondation Rockefeller, pour la Fondation Bill & Melinda Gates, et pour tous ceux qui soutiennent notre campagne africaine. »

Le conseil de l’ « AGRA » comporte par ailleurs un Sud-Africain, Strive Masiyiwa, qui est mandataire de la « Fondation Rockefeller » ; Sylvia M. Mathews de la « Fondation Bill & Melinda Gates » ; Mamphela Ramphele, ancien directeur général de la « Banque Mondiale » (2000-2006) ; Rajiv J. Shah de la « Fondation Gates » ; Nadya K. Shmavonian de la « Fondation Rockefeller » ; Roy Steiner de la « Fondation Gates ». En plus, une « Alliance pour l’AGRA » comporte Gary Toenniessen, le directeur général de la « Fondation Rockefeller », et Akinwumi Adesina, le directeur associé de la « Fondation Rockefeller ».

Pour finir, les « Programmes pour l’AGRA » comprennent Peter Matlon, directeur général de la « Fondation Rockefeller » ; Joseph De Vries, directeur du « Programme pour les Systèmes Semenciers de l’Afrique » et directeur associé de la « Fondation Rockefeller » ; Akinwumi Adesina, directeur associé de la « Fondation Rockefeller ». Comme l’ancienne « Révolution Verte » ratée en Inde et au Mexique, la nouvelle « Révolution Verte en Afrique » est manifestement une priorité de la « Fondation Rockefeller ».

Bien qu’à ce jour ils gardent profil bas, « Monsanto » et les principaux géants de l’agro-alimentaire OGM sont soupçonnés d’être au cœur du problème en se servant de Kofi Annan de l’ « AGRA » pour disséminer leurs semences OGM brevetées dans toute l’Afrique sous l’étiquette trompeuse de « biotechnologie, » le nouvel euphémisme pour semences génétiquement modifiées brevetées. À ce jour, l’Afrique du Sud est le seul pays africain qui autorise légalement la plantation de cultures OGM. En 2003 le Burkina Faso a autorisé des essais d’OGM. En 2005, le Ghana de Kofi Annan a rédigé des lois sur la sécurité biologique et les principaux responsables ont exprimé leur intention de poursuivre la recherche sur les cultures OGM.

L’Afrique est la prochaine cible de la campagne de dissémination mondiale des OGM du Gouvernement étasunien. Ses sols riches en font un candidat idéal. Évidemment, de nombreux gouvernements africains soupçonnent le pire de la part des sponsors des OGM, car une multitude de projets de génie génétique et de bio-sécurité ont été entamés en Afrique, dans le but d’introduire des OGM dans ses systèmes agricoles. Il s’agit notamment de parrainages offerts par le gouvernement étasunien pour former aux États-Unis les scientifiques en génie génétique africains, de projets de bio-sécurité financés par l’ « USAID » et par la « Banque Mondiale » ; la recherche sur les OGM impliquant les cultures vivrières indigènes africaines.

La « Fondation Rockefeller » a travaillé pendant des années, en grande partie sans succès, à promouvoir des projets pour introduire des OGM dans les champs d’Afrique. Elle a financé la recherche qui soutient l’applicabilité du coton OGM dans le Makhathini Flats, en Afrique du Sud.

« Monsanto », qui a une solide tête de pont dans l’industrie des semences OGM et des hybrides en Afrique du Sud, a conçu un ingénieux programme pour petits exploitants, connu sous le nom de Campagne « Semences et Espoir, » qui introduit un package de révolution verte à petite échelle chez les agriculteurs pauvres, suivi, bien entendu, par les semences OGM brevetées de « Monsanto ». (6)

« Syngenta AG » de Suisse, l’un des « Quatre Cavaliers de l’Apocalypse OGM, » verse des millions de dollars dans un nouvel aménagement de serres à Nairobi, pour développer du maïs OGM résistant aux insectes. « Syngenta » fait également partie de « CGIAR ». (7)

CONTINUER À SVALBARD

Alors, est-ce tout simplement de la sentimentalité philosophique excessive ? Qu’est-ce qui conduit les « Fondations Gates et Rockefeller » à financer en même temps la prolifération de semences, bientôt « Terminator », brevetées à travers toute l’Afrique, un processus qui, comme il l’a fait dans chaque autre lieu de la Terre où la monoculture agro-alimentaire industrialisée a été introduite, a détruit la diversité des semences végétales ?

Dans le même temps, ils investissent des dizaines de millions de dollars pour préserver toutes les variétés de semences connues dans une chambre forte à l’épreuve de l’apocalypse à proximité du lointain Cercle Arctique, « afin que la diversité végétale puisse être préservée pour l’avenir, » pour reprendre leur communiqué de presse officiel ?

Il n’est pas fortuit que les « Fondations Rockefeller et Gates » s’associent pour préconiser une « Révolution OGM » de style « Révolution Verte en Afrique », tout en finançant tranquillement l’« Arche de Noé végétale » à Svalbard. Les géants de l’agro-alimentaire OGM sont jusqu’aux oreilles dans le projet de Svalbard.

À vrai dire, l’entreprise de Svalbard entière et les gens impliqués évoquent des images de catastrophe pires que celles du best-seller de Michael Crichton, « La Variété Andromède », un thriller de science-fiction dans lequel une maladie mortelle d’origine extraterrestre provoque la coagulation rapide et fatale du sang, menaçant l’espèce humaine toute entière. À Svalbard, le futur entrepôt à semences le plus sûr du monde sera gardé par les policiers de la « Révolution Verte OGM », par les « Fondations Rockefeller et Gates », « Syngenta », « DuPont » et « CGIAR ».

Le projet de Svalbard sera géré par un organisme appelé « Trust Mondial pour la Diversité Végétale » (GCDT).

Qui sont-ils pour détenir une responsabilité aussi considérable sur la diversité des semences de la planète entière ? Le « GCDT » a été fondé par la « FAO » et par « Bioversity International (Anciennement « International Plant Genetic Research Institute »), une ramification du « CGIAR ».

Le « GCDT » est basé à Rome. Son Conseil est présidé par Margaret Catley-Carlson, une canadienne qui est également au comité consultatif du « Groupe Suez Lyonnaise des Eaux », l’une des plus grandes sociétés privées de l’eau. Catley-Carlson a aussi été présidente jusqu’en 1998 du « Comité sur la Population » établi à New York, l’organisation de réduction des populations de John D. Rockefeller, créée en 1952 pour accélérer le programme d’eugénisme de la famille Rockefeller sous couvert de promouvoir le « planning familial, » le système de contrôle des naissances, la stérilisation et le « contrôle de la population » des pays en développement.

Les autres membres du conseil de « GCDT » comptent l’ancien cadre de « Bank of America », actuellement chef de « Hollywood DreamWorks Animation », Lewis Coleman. Coleman est aussi administrateur de « Northrup Grumman Corporation », l’un des plus grands entrepreneurs de l’industrie militaire du Pentagone.

Jorio Dauster (Brésil) est aussi Président du Conseil d’administration de « Brasil Ecodiesel ». C’est un ancien ambassadeur du Brésil auprès de l’Union Européenne, et le négociateur en chef de la dette extérieure du Brésil pour le Ministère des Finances. Dauster a aussi rempli les fonctions de Président de l’ »Institut du Café Brésilien « et de coordonnateur du « Projet de Modernisation du Système des Brevets du Brésil », qui consiste à légaliser les brevets sur les semences génétiquement modifiées, une chose jusque-là interdite par les lois du Brésil.

Cary Fowler est directeur exécutif de « GCDT ». Il a été professeur et directeur de recherche au « Département pour l’Environnement International et pour les Études de Développement » de l’ »Université des Sciences de la vie » de Norvège. Fowler a aussi été principal conseiller du Directeur général de « Bioversity International ». Il y représentait les « Centres des Moissons du Futur » du « CGIAR », dans les négociations pour le « Traité International sur les Ressources Phytogénétiques ». Dans les années 90, il dirigeait le « Programme International sur les Ressources Phytogénétiques » de la « FAO ». Il a ébauché et supervisé les négociations du « Plan d’Action Mondial pour les Ressources Phytogénétiques » de la « FAO » adopté par 150 pays en 1996. Il est ancien membre du « Comité National sur les Ressources Génétiques des Plantes des Etats-Unis » et du Conseil d’administration du « Centre International d’Amélioration du Maïs et du Blé » (« CIMMYT ») du Mexique, un autre projet de la « Fondation Rockefeller » et du « CGIAR ».

Le Dr Mangala Rai de l’Inde, membre du conseil d’administration du « GCDT », est Secrétaire du « Département de la Recherche Agricole et de l’Éducation » (« DARE ») de l’Inde, et Directeur général du « Conseil Indien pour la Recherche Agricole » (« ICAR »). Il est aussi membre du Conseil d’administration de l’ « IRRI » de la « Fondation Rockefeller », qui a favorisé la première expérience majeure sur les OGM avec beaucoup de battage médiatique et qui s’est avérée être un fiasco, le « Golden Rice » (Riz doré). Rai a siégé comme membre du Conseil d’administration du « CIMMYT », et comme membre du Conseil exécutif du « CGIAR ».

Le « Trust des Donateurs pour la Diversité des Semences Mondiales » ou les bailleurs financiers sont aussi aussi « tous les suspects habituels, » comme le dit Humphrey Bogart dans Casablanca, le classique du cinéma.

En sus des « Fondations Rockefeller et Gates », les donateurs, comptent les géants des OGM, « DuPont-Pioneer Hi-Bred », « Syngenta » de Bâle en Suisse, « CGIAR » et l’énergique promotrice des OGM, l’ »USAID ».

Il semble effectivement que nous ayons les renards des OGM et de la réduction des populations qui gardent le poulailler de l’humanité, la diversité des semences mondiales dans le magasin de Svalbard. (8)

POURQUOI SVALBARD MAINTENANT ?

On peut légitimement se demander pourquoi Bill Gates, la « Fondation Rockefeller » les principaux géants du génie génétique agro-alimentaire comme « DuPont » et « Syngenta » avec le « CGIAR », construisent une arche de Noé végétale en Arctique.

Tout d’abord, qui utilise ce genre de chambre forte à semences ? Les sélectionneurs et les chercheurs sont les principaux utilisateurs des gènes des chambres fortes. Aujourd’hui, les plus importants reproducteurs sont « Monsanto », « DuPont », « Syngenta » et « Dow Chemical », les géants mondiaux des plantes OGM brevetées. Depuis début 2007, « Monsanto » détient avec le gouvernement des États-Unis les droits mondiaux des brevets pour les plantes dites « Terminator » ou « Technologie de Restriction d’Utilisation des OGM ». « Terminator » est une technologie de mauvaise augure, faisant qu’une semence commerciale brevetée se « suicide » après récolte. Le contrôle des semenciers privés est total. Un pareil contrôle et cette mainmise sur la chaîne alimentaire n’ont jamais existé auparavant dans l’histoire de l’humanité.

Cette ingénieuse caractéristique « terminator » du génie génétique force les agriculteurs à retourner chaque année chez « Monsanto » ou d’autres semenciers OGM pour obtenir de nouvelles semences de riz, de soja, de maïs, de blé, de toutes les principales cultures dont ils ont besoin pour nourrir la population. Si c’était largement adopté dans le monde, on pourrait peut-être en une dizaine d’années faire de la majorité des producteurs de nourriture du monde de nouveaux serfs féodaux, asservis à trois ou quatre géants semenciers comme « Monsanto », « DuPont » ou « Dow Chemical ».

Bien entendu, ça pourrait aussi permettre à ceux qui possèdent ces sociétés privées, peut-être sous les ordres de leur gouvernement, de Washington, de refuser les semences à l’un ou l’autre des pays en développement dont il arrive que sa politique aille à l’encontre de Washington. Ceux qui disent « Ça ne pourrait pas arriver dans ce cas » devraient s’intéresser de plus près aux événements mondiaux actuels. La simple existence de cette concentration de pouvoir chez trois ou quatre géants privés de l’agro-alimentaire étasunien est une raison d’interdiction juridique de toute culture OGM, même si le gain de moisson était réel, ce qui n’est manifestement pas le cas.

Ces compagnies privées, « Monsanto », « DuPont », « Dow Chemical », n’ont guère d’antécédent sans taches en termes de gestion de la vie humaine. Elles ont développé et multiplié des innovations du style dioxine, « PCB », « Agent Orange ». Elles cachent depuis des décennies les preuves manifestes du danger de cancer et d’autres graves conséquences pour la santé humaine de l’usage des produits chimiques toxiques. Elles ont enterré des rapports scientifiques sérieux sur le plus répandu des herbicides dans le monde, le glyphosate, l’ingrédient de base de l’herbicide « Roundup » de « Monsanto », qui est lié à l’achat de la plupart des semences génétiquement modifiées de « Monsanto », et est toxique quand il s’infiltre dans l’eau potable. (9) Le Danemark a interdit le glyphosate en 2003, quand il fut confirmé qu’il contaminait les nappes phréatiques du pays. (10)

La diversité des semences stockées dans les chambres fortes à gènes est la matière première pour la reproduction des plantes et pour de nombreuses recherches biologiques fondamentales. Plusieurs centaines de milliers d’échantillons sont distribués chaque année à de telles fins. La « FAO » répertorie quelque 1.400 chambres fortes à semences dans le monde, les plus importantes étant gardées par le gouvernement des États-Unis. D’autres grandes chambres fortes sont détenues par la Chine, la Russie, le Japon, l’Inde, la Corée du Sud, l’Allemagne et le Canada, par ordre de taille décroissante. Par ailleurs, le « CGIAR » exploite une chaîne de chambres fortes pour semences dans des centres choisis aux quatre coins du monde.

Le « CGIAR », créé en 1972 par les « Fondations Rockefeller et Ford » pour propager leur modèle de « Révolution Verte agro-alimentaire », contrôle la plupart des chambres fortes à semences privées, depuis les Philippines à la Syrie en passant par le Kenya. Toutes ces chambres fortes à semences actuelles contiennent plus de six millions et demi de variétés de semences, près de deux millions d’entre elles sont « distinctes. » L’ »Arche de Noé » de Svalbard aura la capacité d’abriter quatre millions et demi de graines différentes.

LES OGM COMME ARME DE GUERRE BIOLOGIQUE ?

Maintenant, nous arrivons au cœur de la dangerosité et du potentiel d’usage abusif inhérents au projet de Bill Gates et de la « Fondation Rockefeller » à Svalbard. Le développement de semences brevetées, pour la plupart des grandes cultures vivrières, comme le riz, le maïs, le blé, et pour les céréales fourragères comme le soja, peut-il en fin de compte être utilisé dans une horrible forme de guerre biologique ?

Le but explicite du lobby des eugénistes, financé depuis les années 20 par de riches familles élitistes, comme Rockefeller, Carnegie, Harriman et autres, incorporait ce qu’ils appelaient l’« eugénisme négatif, » l’extermination systématique des lignées indésirables. Margaret Sanger, une eugéniste active, fondatrice de « Planification Internationale de la Maternité » et intime de la famille Rockefeller, a initié à Harlem en 1939 une action nommée « The Negro Project », qui, comme elle le confiait dans une lettre adressée à un ami, concernait le fait que, « nous voulons exterminer les populations noires, » tel qu’elle l’a exprimé. (11)

En 2001, « Epicyte », une petite entreprise de biotechnologie de Californie, a annoncé la mise au point de maïs génétiquement modifiés contenant un spermicide rendant les hommes qui le mangeait stérile. « Epicyte » avait à cette époque un accord de coentreprise pour diffuser sa technologie avec « DuPont » et « Syngenta », deux des sponsors de l’ »Arche de Noé végétale à Svalbard ». « Epicyte » a depuis été achetée par une société de biotechnologie de Caroline du Nord. Il était étonnant d’apprendre qu’ « Epicyte » avait développé son maïs OGM spermicide avec des fonds de recherche du « Ministère de l’Agriculture » étasunien, ce même ministère qui, en dépit de l’opposition du monde entier, a continué à financer le développement de la technologie « Terminator », actuellement détenue par « Monsanto ».

Dans les années 90, l’ « OMS » a lancé pour des millions de femmes entre 15 et 45 ans au Nicaragua, au Mexique et aux Philippines, une campagne de vaccination soi-disant contre le tétanos, une maladie survenant entre autres lorsqu’on marche sur un clou rouillé. Les hommes et les garçons n’étaient pas vaccinés, en dépit du fait qu’ils étaient vraisemblablement tout aussi susceptibles que les femmes de marcher sur des clous rouillés.

En raison de cette curieuse anomalie, le « Comité Pro Vida » de Mexico, une organisation laïque catholique romaine, est devenu méfiant et a fait tester un échantillon du vaccin. Les tests ont révélé que le vaccin antitétanique en train d’être introduit par l’OMS, uniquement pour les femmes en âge de porter des enfants, contenait de la Gonadotrophine Chorionique ou hCG, une hormone naturelle qui, combinée à une anatoxine tétanique, activait des anticorps rendant la femme incapable de maintenir sa grossesse. Il a été déclaré alors qu’aucune femme n’a été vaccinée.

Il est apparu plus tard que la « Fondation Rockefeller » avec le « Comité sur la Population » de Rockefeller, la « Banque Mondiale » (qui abrite le « CGIAR »), et l’ »Institut National de la Santé des Etats-Unis », ont été impliqués dans un projet long de 20 ans, commencé en 1972, afin de mettre au point pour l’OMS un agent abortif dissimulé dans un vaccin contre le tétanos. Par ailleurs, le Gouvernement de Norvège, l’hôte de l’ »Arche de Noé végétale de Svalbard », a fait un don de 41 millions de dollars pour développer un vaccin antitétanique spécial, ayant la capacité de provoquer l’avortement. (12)

Est-ce une coïncidence que ces mêmes organisations, depuis la Norvège jusqu’à la « Fondation Rockefeller », en passant par la « Banque Mondiale », soient également engagées dans le projet de chambre forte pour semences à Svalbard ? Selon le professeur Francis Boyle, qui a rédigé la Loi sur l’anti-terrorisme et les armes biologiques, promulguée par le Congrès étasunien en 1989, le Pentagone est « désormais préparé à disputer et à gagner la guerre biologique » dans le cadre de deux directives de stratégie nationale de Bush adoptées, remarque-t-il, « sans que le public le sache, et révisées en 2002 ». Boyle ajoute que, de 2001 à 2004, le Gouvernement fédéral étasunien a dépensé une somme faramineuse de 14,5 milliards de dollars uniquement pour des travaux liés au bio-terrorisme civil.

Richard Ebright, biologiste à l’Université Rutgers, estime que plus de 300 institutions scientifiques et quelques 12.000 personnes aux États-Unis ont aujourd’hui accès à des agents pathogènes relatifs à la guerre biologique. L’ « Institut National de la Santé » du gouvernement étasunien est doté de 497 subventions uniquement pour la recherche sur les maladies infectieuses à potentiel de guerre biologique. Bien entendu, c’est en train d’être justifié dans la rubrique de défense contre une éventuelle attaque terroriste, comme tant de chose le sont aujourd’hui.

Des fonds conséquents du gouvernement étasunien sont dépensés dans la recherche de guerre biologique impliquant le génie génétique. Jonathan King, professeur en biologie au MIT, dit que « les programmes de bio-terrorisme en pleine expansion représentent la naissance d’un important danger pour notre propre population. » King ajoute, « bien que ce genre de programmes soit toujours appelé défensif, avec les armes biologiques les programmes défensifs et offensifs se recouvrent presque complètement. » (13)

L’avenir nous dira, à Dieu ne plaise, si l’ « Arche de Noé végétale du Svalbard » de Bill Gates et de la « Fondation Rockefeller » fait partie d’une autre « Solution Finale », celle entraînant l’extinction définitive de la Grande Planète Terre.

NOTES

1 F. William Engdahl, Seeds of Destruction, Montreal, (Global Research, 2007).

2 Ibid, pp.72-90.

3 John H. Davis, Harvard Business Review, 1956, cité par Geoffrey Lawrence dans Agribusiness, Capitalism and the Countryside, Pluto Press, Sydney, 1987. Voir aussi Harvard Business School, The Evolution of an Industry and a Seminar : Agribusiness Seminar,
www.exed.hbs.edu/programs/agb/seminar.html

4 Engdahl, op cit., p. 130.

5 Ibid. P. 123-30.

6 Myriam Mayet, The New Green Revolution in Africa : Trojan Horse for GMOs ?, mai 2007, African Centre for Biosafety,
www.biosafetyafrica.net.

7 ETC Group, Green Revolution 2.0 for Africa ?, Communique Issue #94, mars/avril 2007.

8 Site Internet Global Crop Diversity Trust :
www.croptrust.org/main/donors.php.

9 Engdahl, op. cit., pp.227-236.

10 Anders Legarth Smith, Denmark Bans Glyphosates, the Active Ingredient in Roundup, Politiken, 15 septembre 2003 :
www.organic.com.au/news/2003.09.15

11 Tanya L. Green, The Negro Project : Margaret Sanger’s Genocide Project for Black American’s :
www.blackgenocide.org/negro.html.

12 Engdahl, op. cit., pp. 273-275 ; J.A. Miller, Are New Vaccines Laced With Birth-Control Drugs ? HLI Reports, Human Life International, Gaithersburg, Maryland ; juin/juillet 1995, Volume 13, Number 8.

13 Sherwood Ross, Bush Developing Illegal Bioterror Weapons for Offensive Use, 20 décembre 2006 :
www.truthout.org.

F. William Engdahl est auteur de Seeds of Destruction, the Hidden Agenda of Genetic Manipulation (graines de destruction, les projets secrets du génie génétique) qui vient d’être publié par Global Research. Il est également auteur de Pétrole, une guerre d’un siècle : L’ordre mondial anglo-américain (en français). Pour le contacter par courrier électronique :
info@engdahl.oilgeopolitics.net

Original : http://www.globalresearch.ca/index....

Publié le 15/12/2007

Traduit par Dany Quirion et Pétrus Lombard pour Alter Info

http://bellaciao.org/fr/spip.php?ar...

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