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"Le courage en politique"... selon Ségolène Royal...

Publie le mercredi 26 mars 2008 par Open-Publishing
13 commentaires

"Le courage en politique

Elle l’a fait. Pour la première fois, un chef de gouvernement allemand s’est adressé à la Knesset, à Jérusalem. « La Shoah nous emplit de honte », « Allemands et Israéliens sont et seront toujours liés d’une manière particulière »… Angela Merkel, le 18 mars, a prononcé un discours historique. Ce qu’elle voulait, c’était faire preuve d’honnêteté, admettre les responsabilités de son peuple dans l’une des pires tragédies de l’Histoire et sceller officiellement la réconciliation entre les deux peuples. Un exemple de travail de mémoire digne, juste, ouvrant sur l’avenir…

Son courage politique, Angela Merkel en a encore donné la preuve en recevant le dalaï-lama, en septembre dernier. Elle s’était alors attiré les foudres de Pékin. Elle est prête, pourtant, à recommencer, en mai, quand le prix Nobel de la Paix se rendra en Europe, à Londres notamment, où Gordon Brown doit le recevoir. Seule dirigeante occidentale à brandir la menace des sanctions, elle a même prévenu Pékin qu’elle pourrait suspendre sa coopération avec la Chine si la crise tibétaine s’envenimait.

Oui, il faut maintenir la pression sur les autorités chinoises, coupables d’une répression intolérable. On ne peut pas se voiler la face, faire comme si de rien n’était, pendant que l’on tue impunément au Tibet. Je comprends les sportifs qui se sont entraînés durs, souvent toute une vie, pour participer aux Jeux Olympiques. Ils ne veulent pas que l’on mélange sport et politique. Mais l’Olympisme perdra son âme si les jeux se paient au prix de vies humaines, sacrifiées pour honorer les contrats publicitaires de grandes multinationales. Nous devons en finir avec l’hypocrisie. La menace d’un boycott des Jeux maintient toutes les hypothèses ouvertes : elle place les autorités chinoises devant leurs responsabilités.

Jusqu’à maintenant, Nicolas Sarkozy et le gouvernement de François Fillon ont fait preuve d’une indécision inqualifiable. On tergiverse : un jour la France y va, celui d’après on menace de boycotter la cérémonie d’ouverture. Bernard Kouchner, qu’on a connu plus loquace sur ces questions, a finalement admis, le 25 mars, que la répression chinoise était insupportable. Plus de quinze jours après le début des violences ! Là encore, on a connu le gouvernement plus réactif.

Jean Jaurès disait en 1890 : « Est respecté celui qui, volontairement, accomplit pour les autres les actes difficiles ou dangereux. » Nicolas Sarkozy, qui s’est plu, il y a quelques mois à citer le fondateur du socialisme français, pourrait non seulement relire ses « classiques », mais appliquer leurs principes au monde d’aujourd’hui.

* * *

De l’autre côté de l’Atlantique, où les primaires démocrates battent leur plein, un autre homme a su, lui aussi, faire preuve d’un courage politique qui pourrait changer le visage de l’Amérique. Dans son discours à Philadelphie sur les liens entre communautés, Barack Obama a analysé les lignes de fracture qui traversent la société américaine. Sans fard, sans hypocrisie, sans simplification. Aux Américains noirs, il a demandé de comprendre les classes moyennes blanches qui se battent pour travailler, qui ont peur de l’avenir et n’ont jamais reçu d’aide de personne pour garantir à leurs enfants une vie confortable. Aux Américains blancs, il a demandé de comprendre la colère et l’amertume des populations noires, encore aujourd’hui poursuivis par le racisme et les inégalités. Une belle leçon de sincérité et de vérité, un bel exemple à méditer…"

Ségolène Royal - Lettre d’information 25 mars 2008

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Messages

  • Décidément, ça ne s’arrange pas à Délires d’avenir....

    LL

  • Le courage selon Ségolène !

    Comment voulez-vous qu’un truc pareil devienne présidente de la République ?

    Impossible !

    • C’est sûr qu’en attendant avec Sarko on est beaucoup mieux lotie n’est-ce pas ? Et quel mépris de traiter un être humain de "truc", et ça croit poster des commentaires intelligents !

    • Parce que t’appelle ça un être humain, toi ? Moi j’appelle ça un suppôt de l’extrême droite militariste :

      Elle voulait militariser les banlieues !

      Elle voulait qu’on mette à toutes nos fenêtres des petits drapeaux français !

      Elle voulait faire travailler les profs sur 35 heures de cours !

      Non vraiment, c’est pas des propositions humaines, ça !

      Même le Pen avait pas osé.

  • Dalaï Lama, Bush et...droits de l’homme

    de Mohamed Belaali

    L’intense propagande menée en ce moment par le pouvoir, les grands médias et les "philosophes" (Gluxman, Finkielkraut, Bernard Henri Lévy….) en faveur du Dalaï Lama a quelque chose d’indécent.

    Ce déchaînement aveugle n’a d’équivalent que le silence de ces mêmes médias sur les massacres et les exactions commis par les donneurs de leçons sur les droits de l’homme à savoir les Etats-Unis et l’Europe pour l’essentiel.

    Le Droit à l’autodétermination est un droit sacré. Les tibétains comme les autres peuples (et ils sont nombreux : palestiniens, kurdes, basques, Afghans etc.) ont absolument le droit à disposer d’eux-mêmes.

    Mais ce Droit ne doit pas servir de paravents derrière lesquels les américains et les européens règlent leurs comptes avec les chinois sur le dos des tibétains. C’est aux tibétains eux-mêmes de décider de leur destin.

    On peut légitimement douter de la sincérité des sentiments de solidarité de l’administration Bush et des gouvernements européens envers le peuple tibétain. Il ne s’agit que d’une escroquerie morale et d’une hypocrisie auxquelles ces puissances nous ont habitués. Comment peut-on encore parler par exemple des droits de l’homme lorsqu’on les viole chaque jour ?

    Faut-il rappeler que le 8 mars 2008 George W Bush a opposé son veto à l’interdiction du « Waterboarding » méthode d’interrogatoire simulant la noyade et dont l’origine remonte au moyen âge ?

    La torture est donc légale aux Etats-Unis. Et on va taire par pudeur les souffrances intolérables infligées aux prisonniers de Guantanamo.

    L’Administration Bush a fait entre 100 000 et un million de morts irakiens et 4000 américains depuis le déclenchement de la guerre en Irak en 2003. Cette liste macabre est malheureusement longue, très longue. Rappelons également que Bush prétend que sa mission (divine) est de promouvoir à travers la planète les droits de l’homme.

    Quant à la France, l’autre champion de ces mêmes droits, il suffit de se pencher, entre autres violations, sur le sort réservé aux sans papiers dans les centres de rétentions, commissariats, tribunaux et autres aéroports pour se rendre compte de l’ampleur des humiliations qu’elle fait subir à ces populations sans voix et sans défense.

    La propagande des Etats-Unis et de l’Europe pour l’indépendance et les droits de l’homme s’arrête là où commence la véritable émancipation des peuples.

    Frantz Fanon écrivait dans les damnés de la terre : « Il y a deux siècles, une colonie européenne s’est mise en tête de rattraper l’Europe. Elle y a tellement réussi que les Etats-Unis d’Amérique sont devenus un monstre où les tares, les maladies et l’inhumanité de l’Europe ont atteint des dimensions épouvantables".

    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article63724

    • La Chine, le Tibet et le Dalaï Lama

      Célébré et transfiguré par la cinématographie hollywoodienne, le Dalaï Lama continue sans aucun doute à jouir d’une vaste popularité : son dernier voyage en Italie s’est terminé solennellement par une photo de groupe avec les dirigeants des partis de centre-gauche, qui ont ainsi voulu témoigner estime et révérence à l’égard du champion de la lutte de « libération du peuple tibétain ».

      Mais qui est réellement le Dalaï Lama ? Disons déjà, pour commencer, qu’il n’est pas né dans le Tibet historique, mais dans un territoire incontestablement chinois, très exactement dans la province de Amdo qui, en 1935, année de sa naissance, était administrée par le Kuomintang. En famille, on parlait un dialecte régional chinois, si bien que notre héros apprend le tibétain comme une langue étrangère, et est obligé de l’apprendre à partir de l’âge de trois ans, c’est-à-dire à partir du moment où, reconnu comme l’incarnation du 13ème Dalaï Lama, il est enlevé à sa famille et enfermé dans un couvent, pour être soumis à l’influence exclusive des moines qui lui enseignent à se sentir, à penser, à écrire, à parler et à se comporter comme le Dieu-roi des Tibétains, c’est-à-dire comme Sa Sainteté.

      la suite ici :

      http://bellaciao.org/fr/spip.php?article63692

  • La CIA sponsor du Dalaï Lama

    de JEAN-PAUL DESIMPELAERE

    Patrick French, alors qu’il était directeur de la « Free Tibet Campaign » (Campagne pour l’indépendance du Tibet) en Angleterre, a été le premier à pouvoir consulter les archives du gouvernement du Dalaï-Lama en exil. Il en a tiré des conclusions étonnantes.

    Les Chinois ont-ils liquidé les Tibétains ?

    Il en est arrivé à la conclusion dégrisante que les preuves du génocide tibétain par les Chinois avaient été falsifiées et il a aussitôt donné sa démission en tant que directeur de la Campagne pour l’indépendance du Tibet (1).

    Dans les années soixante, sous la direction du frère du Dalaï-Lama, Gyalo Thondrup, des témoignages furent collectés parmi les réfugiés tibétains en Inde. French constata que les chiffres des morts avaient été ajoutés en marge par après. Autre exemple, le même affrontement armé, narrée par cinq réfugiés différents, avait été comptabilisée cinq fois. Entre-temps, le chiffre de 1,2 million de tués par la faute des Chinois allait faire le tour du monde.

    French affirme que ce n’est tout bonnement pas possible : tous les chiffres concernent des hommes. Et il n’y avait que 1,5 million de Tibétains mâles, à l’époque. Il n’y en aurait donc quasiment plus aujourd’hui. Depuis, la population a augmenté pour atteindre presque 6 millions d’habitants actuellement, soit presque deux fois plus qu’en 1954. Chiffre donné et par le Dalaï-Lama et les autorités chinoises, étonnamment d’accord pour une fois.

    Les observateurs internationaux (la Banque mondiale, l’Organisation mondiale de la santé) se rangent d’ailleurs derrière ces chiffres. N’empêche qu’aujourd’hui encore, le Dalaï-Lama continue à prétendre que 1,2 million de Tibétains sont morts de la faute des Chinois.

    Le dalaï-lama est-il une sorte de pape du bouddhisme mondial ?

    Ici, il convient de relativiser les choses. 6 % de la population mondiale est bouddhiste. C’est peu. En outre, le dalaï-lama n’est en aucun cas le représentant du bouddhisme zen (Japon), ni du bouddhisme de l’Asie du Sud-Est (Thaïlande), ni non plus du bouddhisme chinois. Le bouddhisme tibétain représente seulement 1/60e de ces 6 %. Et, enfin, il existe de plus au Tibet quatre écoles séparées. Le Dalaï-Lama appartient à l’une d’elles : la « gelugpa » (les bonnets jaunes). Bref, un pape suivi par peu de fidèles religieux, mais par beaucoup d’adeptes politiques…

    Qui sont ses sponsors ?

    De 1959 à 1972 :

    180.000 dollars par an pour lui personnellement, sur les fiches de paie de la CIA (documents libérés par le gouvernement américain ; le dalaï-lama a nié la chose jusqu’en 1980).

    1,7 million de dollars par an pour la mise en place de son réseau international.

    Ensuite le même montant a été versé via une dotation du NED, une organisation non gouvernementale américaine dont le budget est alimenté par le Congrès. Le Dalaï-Lama dit que ses deux frères gèrent « les affaires ». Ses deux frères, Thubten Norbu (un lama de rang supérieur) et Gyalo Thondrup avaient été embauchés par la CIA dès 1951, le premier pour collecter des fonds et diriger la propagande et le second pour organiser la résistance armée.

    La bombe atomique indienne : le bouddha souriant

    Dès le début, c’est-à-dire quand il est devenu manifeste que la révolution chinoise allait se solder par un succès en 1949, les USA ont essayé de convaincre le dalaï-lama de gagner l’exil. Ils mirent de l’argent, toute une logistique et leur propagande à sa disposition. Mais le dalaï-lama et son gouvernement voulaient que les États-Unis envoient une armée sur place comme ils l’avaient fait en Corée et ils trouvèrent donc la proposition américaine trop faible. (Modern War Studies, Kansas University, USA, 2002). En 1959, les Etats-Unis parvenaient quand même à convaincre le dalaï-lama de quitter le Tibet, mais il fallait encore convaincre l’Inde de lui accorder l’asile. Eisenhower proposait un « marché » à Nehru : l’Inde acceptait le dalaï-lama sur son territoire et les Etats-Unis octroyaient à 400 ingénieurs indiens une bourse d’études afin qu’ils s’initient à la « technologie nucléaire » aux États-Unis. Le marché fut accepté2. En 1974, la première bombe A indienne fut affublée du surnom cynique de… « bouddha souriant »3.

    1 “Tibet, Tibet”, P.French, Albin Michel, 2005.

    2 Le major américain William Corson, responsable des négociations de l’époque, Press Trust of India, 10/8/1999.

    3 Raj Ramanna, ancien directeur du programme nucléaire de l’Inde, 10/10/1997, Press Trust of India.

    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article59161

  • En 1970 le chancelier Willy Brandt tombe à genoux devant le mémorial du ghetto juif de Varsovie. Ce geste demandait du courage.

    Trente-huit ans plus tard la chancelière Merkel s’adresse au parlement d’un pays colonial qui pratique un apartheid de moins en moins inavoué et une politique de bantoustans à l’égard des "indigènes" du territoire conquis. Les autorités de ce pays tentent de masquer leurs crimes d’aujourd’hui en Palestine en invoquant la politique d’extermination nazie (par des Européens donc) contre les Juifs d’Europe il y a 60 ans. Trente-huit ans plus tard Madame Merkel sait très bien quel régime elle soutient.

    Trente-huit ans plus tard Madame Royal voit du « courage » dans le soutien officiel à un gouvernement "occidental" colonial...

    Elle se place à doite d’un De Gaulle

    Jean-François

  • ...... en effet il faudrait redéfinir ce qu’ est le courage en politique.......... désolé sa ne passe plus ...

  • « On ne peut pas se voiler la face, faire comme si de rien n’était, pendant que l’on tue impunément au Tibet. » et un peu + loin : « Nous devons en finir avec l’hypocrisie. »

    On n’est pas hypocrite et on ne se voile pas la face, mais il faut reconnaître qu’on ne peut tuer impunément au Tibet puisque qu’on peut le faire en Palestine, en Afghanistan, en Irak, et même bientôt en Iran et au Soudan. Protégeons seulement les pauvres tibétains. Nos âmes et nos consciences n’en seront que plus tranquilles.

    hm

  • Voyons, n’était ce pas notre chère Ségolène qui il n’y a pas si longtemps nous a fait le coup de la bravitude sur la muraille de chine, puis s’est enthousiasmée pour la rapidité de la justice chinoise ?

    J’ai un doute tout d’un coup

    L.K.

    • Vous faites ainsi juste la preuve de votre volonté de nuire à Ségolène Royal.

      Ses propos ne concernaient que la RAPIDITE de traitement des plaintes en matière économique, un point c’est tout ! Dans un pays champion toutes catégories pour les contrefaçons illégales et le pillage de brevets, cette remarque n’était pas anodine, notamment pour le maintien de places de travail en France.

      Vous en faites un éloge de l’inacceptable justice pénale chinoise, ce qui n’était aucunement l’objet de sa remarque. Si elle n’a pas passé et si le PC n’occupe pas de postes gouvernementaux, c’est aussi grâce à des personnes comme vous, qui ont relayé cette désinformation, vraisemblablement venue de la droite.