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Italie : Franco Giordano veut marier la politique à la vie quotidienne
Publie le jeudi 27 mars 2008 par Open-Publishing
de Gaël De Santis
Secrétaire général du Parti de la Refondation Communiste, cinquante ans, Franco Giordano cherche dans cette campagne des législatives à redorer le blason d’une politique qui perd dangereusement la confiance des citoyens. Pour l’homme politique, la crise actuelle est "une crise de la participation, une crise de sens". "Et puis, la politique est toujours plus technique !" accuse-t-il.
"L’antipolitique est une critique très féroce qui risque pourtant d’alimenter le réservoir des opérations modérées. Mais la critique de la forme actuelle de la politique est sacro-sainte", dit-il. Franco Giordano craint surtout "que la simplification de cette critique réponde à la logique des "pouvoirs forts", le Vatican et le patronat. Aujourd’hui, "au lieu de produire plus de participation, l’antipolitique a pour conséquence une confiance en l’homme fort, en l’homme de la divine providence", analyse le chef de file de Refondation Communiste. Selon Giordano, la gauche doit s’atteler à "construire une alternative au modèle américain", à savoir le bipartisme et la personnalisation de la vie politique.
Dans un cadre de rationalisation du paysage politique, avec la création du Parti démocrate (PD) au centre gauche et du Peuple des libertés à droite, son parti a choisi de se lancer dans l’aventure de la constitution de la Gauche arc-en-ciel. Cette nouvelle formation, qui concourra aux législatives d’avril, est appelée à remplacer toutes les forces à la gauche du PD, y compris Refondation.
La bataille de son parti est maintenant de donner corps à cette nouvelle force. « Le conflit social a été expulsé de la politique. Et nous, nous voudrions justement investir sur les mouvements, sur la participation, pour reconstruire un circuit qui lie la politique à la vie. » Et sur ce, il espère faire la différence avec un Parti démocrate, qui souhaite se placer « à équidistance entre les entreprises et les travailleurs ». Sortir la politique du ni-ni pour grandir la politique.