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Ni USA ni Chine ; contre le campisme, pour le soutien du peuple tibétain

Publie le dimanche 30 mars 2008 par Open-Publishing
13 commentaires

NI USA, NI CHINE, CONTRE LE CAMPISME et POUR LE SOUTIEN DU PEUPLE TIBETIN

Ainsi, avant de se montrer solidaire d’un peuple écrasé par une puissance mondiale de second rang (face aux USA) il faudrait se poser à tout coup la question de l’ennemi principal (1) . Cette question n’est pas inutile. Au plan mondial la puissance impérialiste majeure reste les USA. On ne saurait l’oublier. Il importe de surveiller comment les USA peuvent instrumentaliser le conflit pour intervenir militairement (au nom des "droits de l’homme) . Il importe le cas échéant de soulever les peuples (comme en 2OO3) contre la principale puissance impérialiste de la planète.

Mais nous n’en sommes pas là . Pour l’heure l’agression vient de la Chine. Dès lors on ne saurait reprendre la vision campiste (2) du monde qui dominait les positions prises "à gauche" avant la chute du mur . Autrement dit l’anti-impérialisme dirigé contre les USA ne doit pas empêcher de voir qu’aujourd’hui c’est un autre pays qui se comporte militairement, politiquement et économiquement en puissance impériale et de le critiquer en ce sens.

Une telle critique, qui ne préjuge pas du débat sur la nature de la Chine (restauration capitaliste me semble-t-il), incline au soutien du peuple tibétin en lutte. Ce soutien doit-il aller jusqu’à défendre sa volonté d’autodétermination ainsi que le défend Pierre ROUSSET (3). Si le peuple tibétin entend sortir ainsi du joug chinois est-ce à nous de l’en empêcher ? La défense du communisme comme mouvement d’émancipation ne derait-il pas faire sien le droit à l’autodetermination des peuples durablement sous domination ?

Christian DELARUE

Altermondialiste, responsable antiraciste.

Notes :

1) Chine ou USA, quel est l’ennemi principal ?

http://bellaciao.org/fr/spip.php?article64042

2) LE CADRE DE NOTRE AMITIE ENTRE LES PEUPLES : CONTRE LE NOUVEAU CAMPISME MONDIAL

Christian DELARUE contribution de congrès du MRAP

http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=58125

3) Pour le droit à l’autodetermination du peuple tibétain par Pierre ROUSSET spécialiste de la question asiatique :
"Certains, à gauche, refusent de s’engager dans la solidarité, de peur de faire le jeu des États-Unis contre la Chine. D’autres, à droite, appellent à manifester contre 59 ans d’occupation chinoise et à dénoncer une dictature « communiste ». Ces deux positions, « miroir » l’une de l’autre, font peu de cas de l’histoire : la « question tibétaine » s’est posée dans des contextes très différents suivant les périodes."

Voilà qui devrait inciter à lire la suite de l’article sur :

http://orta.dynalias.org/archivesrouge/article-rouge?i=7761

Messages

  • ou était planqué les médias pendant les massacres de Jennine ou du Liban

    • On était bien peu pour manifester contre les massacres de Sabra et Chatila, pourtant je proteste contre l’attitude colonialiste du gouvernement chinois.

      Je suis cohérent , ce que je défends comme droits pour les palestiniens, les Irakiens et les Afghans je le défends pur les Tibétains.

      Je ne soutiens pas les colonialistes.

      Même si il est préférable que les peuples s’unifient librement plutôt que de lever de nouvelles frontières. D’ailleurs les solutions au problème posé semblent plus se situer dans le respect de l’autonomie du Tibet (prévue en Chine) que dans les logiques autoritaires.

  • D’autant plus que les USA sont tenus financierement par la chine 1 investisseur mondial.Alors du point de vue economique la chine ne craint rien.Du point de vue militaire non plus d’ailleurs.Alors quand deux pays capitalistes ne respectant pas les droits de l’homme,les deux sont tout aussi critiquables.momo11

  • Certes, certes, halte au campisme... Mais tout de même... Les donneurs de leçons de droits de l’homme nous prennent pour des cons. Je laisse la parole à Salvador Alba Rico, philosophe qui en vaut bien d’autres de chez nous :

    « Je ne condamne pas le roi Fahd, honoré par le roi d’Espagne, qui taille les têtes, coupe les mains et arrache les yeux, qui humilie les femmes et bâillonne les opposants, qui fait l’important en l’absence de presse, de parlement et de partis politiques, qui viole les Philippines et torture Indiens et Egyptiens, qui dépense le tiers du budget de l’Arabie Saoudite entre les 15.000 membres de sa famille et finance les mouvements les plus réactionnaires et violents de la planète.

    Je ne condamne pas le général Dustum, allié des USA en Afghanistan, qui a asphyxié dans un container mille prisonniers talibans auxquels il avait promis la liberté y qui sont morts en léchant les parois métalliques de leur prison.

    Je ne condamne pas la Turquie, membre de l’OTAN et candidat à l’UE, qui a rayé 3.200 villages kurdes de la surface de la terre dans les années 90, qui a laissé mourir de faim 87 prisonniers politiques et emprisonne celui qui ose transcrire en Kurde le nom de leurs villes.

    Je ne condamne pas le sinistre Kissinger, l’assassin le plus ambitieux depuis Hitler, responsable de millions de morts en Indochine, au Timor, au Chili et dans tous les pays dont le nom lui est sorti de la bouche.

    Je ne condamne pas Sharon, homme de paix, qui dynamite les maisons, déporte les civils, arrache les oliviers, vole l’eau, mitraille les enfants, pulvérise les femmes, torture les otages, brûle les archives, fait exploser les ambulances, rase des camps de réfugiés et caresse l’idée « d’extirper le cancer » de trois millions de Palestiniens pour renforcer la pureté de son état « juif ».

    Je ne condamne pas le roi Gienendra du Népal, éduqué aux USA, qui le mois dernier a exécuté sans jugement 1.500 communistes.

    Je ne condamne ni la Jordanie ni l’Egypte qui bastonnent et emprisonnent ceux qui manifestent contre l’occupation de la Palestine par Israël.

    Je ne condamne pas le Patriot Act ni le programme TIPS, ni la disparition de détenus par le FBI, ni la violation de la Convention de Genève à Guantanamo, ni les tribunaux militaires, ni la « licence pour tuer » accordée à la CIA, ni la fouille de tous les touristes qui entrent aux USA en provenance d’un pays musulman.

    Je ne condamne pas le coup d’Etat au Venezuela ni le gouvernement espagnol qui l’a appuyé, ni les journaux qui, ici et là, ont financé, légitimé et applaudi à la dissolution de toutes les institutions et la persécution armée des partisans de la Constitution.

    Je ne condamne pas la compagnie états-unienne Union Carbide qui, le 2 décembre 1984, a assassiné 30.000 personnes dans la ville indienne de Bhopal.

    Je ne condamne pas l’entreprise pétrolière états-unienne Exxon-Mobil accusée de séquestrer, de violer, de torturer et d’assassiner des dizaines de personnes qui vivaient dans un édifice propriété de la compagnie dans la province de Aceh (Indonésie).

    Je ne condamne pas l’entreprise Vivendi qui a laissé sans eau tous les quartiers pauvres de La Paz, ni Monsanto qui a laissé sans semence les paysans de l’Inde et du Canada, ni Enron qui, après avoir plongé dans le noir une demi-douzaine de pays, a laissé 20.000 personnes sans le sou.

    Je ne condamne pas les entreprises espagnoles (BBVA, Endesa, Telefonica, Repsol) qui ont vidé les caisses de l’Argentine, obligeant les Argentins à vendre leurs cheveux aux fabricants de perruques et à se disputer un cadavre de vache pour pouvoir manger.

    Je ne condamne pas la maison Coca-Cola qui est entré en Europe dans l’ombre des tanks nazis et qui licencie, menace et assassine aujourd’hui des syndicalistes au Guatemala et en Colombie.

    Je ne condamne pas les grands laboratoires pharmaceutiques qui se sont mis d’accord pour tuer 20 millions d’Africains malades du SIDA.

    Je ne condamne pas l’ALCA qui viole et dépèce les ouvrières des « maquilladoras » de Ciudad-Juarez et fait naître des enfants sans cerveau à la frontière du Mexique avec les USA.

    Je ne condamne pas le FMI ni l’OMC, providence de la famine, de la peste, de la guerre, de la corruption et de toute la cavalerie de l’Apocalypse.

    Je ne condamne ni l’UE ni le gouvernement des Etats-Unis qui placent les accords commerciaux au-dessus des mesures pour la protection de l’environnement et qui ont décidé, sans referendum ni élections, l’extinction d’un quart des mammifères sur Terre.

    Je ne condamne pas les tortures sur Unai Romano, jeune Basque qui, il y a un an, fut transformé en ballon tuméfié dans un commissariat espagnol, défiguré à un tel point que ses parents le reconnurent uniquement à un grain de beauté sur son visage.

    Je ne condamne pas le Gouvernement espagnol qui, au mois d’avril, a mis en place l’état d’exception sans consulter le Parlement et a suspendu pendant trois jours les droits fondementaux de notre Constitution (liberté de mouvement et d’expression), avec la circonstance aggravante que les Basques ne pouvaient se rendre à Barcelone à l’occasion du dernier sommet de l’UE.

    Je ne condamne pas la loi sur les Etrangers qui expulse les hommes faibles et affamés, les enferme dans des camps de rétention ou les prive du droit universel à l’assistance sanitaire et à l’éducation.

    Je ne condamne pas le « coup de décret » qui précarise encore plus l’emploi, supprime les aides et laisse les travailleurs, comme des feuilles mortes, à la merci des caprices du vent des patrons.

    Je ne condamne pas, cela va de soi, Dieu quand il pleut, quand la foudre tombe ou que le tonnerre gronde, ni quand la terre tremble ou qu’un volcan crache ses flammes.

    Je suis un démocrate : peu m’importe la mort d’enfants qui ne sont pas espagnols ; peu m’importe la persécution, le silence sur l’assassinat de journalistes et d’avocats qui ne pensent pas comme moi ; peu m’importe l’esclavage de deux millions de personnes qui ne pourront jamais acheter un de mes livres ; peu m’importe les atteintes aux libertés du moment que c’est moi qui manie en toute liberté les ciseaux ; et peu m’importe la disparition d’une planète sur laquelle je me suis tant amusé.
    Je suis un démocrate : je condamne l’ETA, ceux qui l’appuient ou qui gardent le silence, même s’ils sont muets de naissance ; et j’exige, en outre, qu’on prive de leurs droits de citoyens 150.000 Basques, qu’on les empêche de voter, de manifester et de se réunir, qu’on ferme leurs bars, leurs journaux, et même leurs halte-garderie ; qu’on les mette vite en prison, eux et tous leurs camarades (du jeune militant anti-globalisation à l’écrivain affirmé) et si ce n’est pas suffisant pour protéger la démocratie, qu’on demande l’intervention humanitaire de nos glorieuses forces armées, déjà auréolées de la reconquête de l’île Perejil. Je suis un démocrate car j’ai condamné l’ETA.
    Je suis un démocrate et je ne condamne que l’ETA. Je fais donc partie de toutes les autres bandes armées, les plus sanguinaires, les plus cruelles, les organisations terroristes les plus destructrices de la planète.

    Je suis un démocrate. Je suis un connard. »

    Santiago Alba Rico. Philosophe Espagnol

    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article64064

    • Ce n’est pourtant pas très difficile de se placer du point de vue de la gauche sur ces questions :

      1) droits des peuples à déterminer leur destin

      2) libertés d’expression, d’organisation, droits de l’homme (tant pis pour les lepenistes), etc...

      Ces droits sont les bases qui permettent et permettront les avancées du communisme demain. Les atteintes à ces droits se font toujours contre les plus déshérités, les travailleurs, la classe opprimée, et barrent la route à une alternative révolutionnaire, la rendent plus dure, les reculs plus aisés, le retour de la bourgeoisie facile (comme en Chine, en URSS).

      Nous nous sommes tant battus pour sauver des geôles partout dans le monde ceux qui se battaient pour ces droits que ce soient dans des pays comme la France ou des pays comme l’Algérie ce n’est pas pour tourner les talons maintenant.

      de Guantanaméo, à Bagdad, au Tibet, en Afghanistan, en Palestine, au Kurdistan, en Tchétchénie .... les peuples doivent avoir droit de choisir leur destin.

      Et la gauche internationale ferait bien de se ressaisir, visser ses positions en faveur de la liberté des peuples à décider de leurs destins.

      Les peuples sont nos alliés pas nos ennemis. Que ce soient les Chinois ou les Tibétains. Il ne s’agit nullement là de soutenir le Dalaï lama ou les talibans (pour les Afghans) quand on demande aux oppresseurs de relâcher leur étreinte et leur impérialisme ou leur colonialisme.
      Ni de choisir tibetains contre chinois ou vice versa. Ce sont les relations de domination et d’oppression qui sont en cause.

      Un peuple doit maitriser son destin. Et quand il appelle au secours il faut être à ses côtés pas prendre les patins de ses colonialistes, ça evitera accessoirement qu’il se jette dans les bras de la CIA ou des forces réactionnaires comme le Dalaï Lama.

      J’en profite pour appeler à la protestation contre l’envoi de nouvelles troupes françaises en Afghanistan, pour le retrait des troupes américano-françaises de ce pays. (ah ! ça ne fait pas des Talibans des danseuses étoiles).

  • Compte tenu du passif britannique et au-delà ,du Commonwealth, dans le monde actuellement, notamment en Afghanistan, en Irak, j’attends bien sur qu’on boycotte les jeux de Londres en 2012..

    La Louve

  • Scénario:demain la CORSE se voit annexée par toute la CU..RAILLERIE de FRANCE et de NAVARRE .

    Ces représentants de la CAGOULE foutent le bordel sur l’ile,et leur porte parole un cardinal ou un pape demande l’indépendance de cette région française.

    ON FAIT QUOI ?

    Pour moi un curé,qu’il soit avec une soutane noire,ou ORANGE n’est pas un interlocuteur de la république et le seul droit que je leur reconnais c’est de retourner à leur monastère et de ne pas nous casser les c....es.

    Sinon tous à la mer,et le PEUPLE s’appropriant les monastères pour en faire des MAISONS DU PEUPLE.

    Je sais pas pourquoi ce scénario catastrophe en CORSE me fait penser au THIBET.

    Fraternellement LE REBOURSIER

  • J’attends du peuple tibétain autre chose qu’un porte parole religieux tenant un discours religieux pour défendre la revendication autonomiste / indépendantiste.

    La religion ne doit en aucun cas diriger un pays, un peuple, un état, une nation. La religion est une affaire personnelle, et ne doit pas servir à organiser les rapports entre les humains.

    (k)G.B.