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Eric Breteau va porter plainte contre Rama Yade

Publie le mardi 8 avril 2008 par Open-Publishing
4 commentaires

Eric Breteau va porter plainte contre Rama Yade
NOUVELOBS.COM | 08.04.2008 | 07:44

Le président de l’association annonce qu’il va porter plainte contre la secrétaire d’Etat aux droits de l’homme pour diffamation et atteinte à la présomption d’innocence.

Le président de l’Arche de Zoé, Eric Breteau, a affirmé, lundi 7 avril, qu’il ne regrettait pas le rapatriement avorté de 103 enfants africains en France qui l’ont conduit en prison pendant plusieurs mois. Il assure même qu’il "le referait parce qu’(il) veut faire bouger la cause du Darfour".
"Non, je ne regrette pas l’opération, je regrette le sort de ces enfants renvoyés dans l’enfer du Darfour", a déclaré Eric Breteau sur France-Info.
"Sur la légitimité de l’opération, le bien fondé d’organiser cette évacuation, je n’ai aucun regret et si c’était à refaire, je le referai parce que je souhaite faire bouger la cause du Darfour", a-t-il ajouté.
Il annonce qu’il va porter plainte contre la secrétaire d’Etat aux droits de l’homme, Rama Yade, pour diffamation et atteinte à la présomption d’innocence.

Kouchner au courant

Pour lui, l’objectif de l’opération était "de créer un incident international qui oblige la communauté internationale à intervenir sur le sujet du Darfour et donc, forcément, d’impliquer des politiques".
"Bernard Kouchner était parfaitement au courant de notre opération puisque j’ai rencontré personnellement son conseiller politique et qu’il a partagé mon analyse de la situation au Darfour et surtout mon analyse sur l’impact d’une telle opération qui, forcément, aurait créé une crise internationale avec le Soudan", a-t-il affirmé.
Il a également dit avoir rencontré "un assistant direct de Catherine Pégard qui est une conseillère très proche du président Nicolas Sarkozy".

Un sujet politique

Eric Breteau a déploré que "les évènements du 25 octobre (l’arrestation des membres de l’équipe au Tchad, dont il faisait partie, ndlr) ont détourné le sujet puisque, depuis lors, on ne parle que du Tchad et d’un vol d’enfants tchadiens et de l’Arche de Zoé, alors qu’on aurait souhaité parler du Darfour et de la situation des enfants au Darfour".
Il a réfuté tout lien entre l’opération et des adoptions. "Beaucoup de familles se sont proposées spontanément pour offrir un accueil à ces enfants et nous avons créé un réseau de familles d’accueil d’urgence qui avaient pour objectif de prendre en charge ces enfants le jour de leur arrivée", a-t-il expliqué.
"Si certaines familles ont estimé que, dans l’avenir, elles souhaiteraient garder ces enfants, lancer des procédures d’adoption... c’est un deuxième débat beaucoup plus à long terme qui ne rentre plus dans le cadre de l’Arche de Zoé puisque l’Arche de Zoé a signé des conventions avec ces familles en expliquant bien que notre rôle était d’évacuer ces enfants et ensuite aux familles de les prendre en charge", a-t-il indiqué.

Mise en examen distincte à Paris

Les six Français de l’Arche de Zoé, graciés par le président tchadien après une condamnation à 8 ans de prison pour cette tentative d’exfiltration de 103 enfants, ont été libérés le 31 mars des différentes prisons françaises où ils purgeaient leur peine transformée en droit français.
Dans une procédure judiciaire distincte à Paris, quatre d’entre eux, dont Eric Breteau, ont été mis en examen pour "aide au séjour irrégulier de mineurs étrangers en France", un délit passible d’un an de prison et 15.000 euros d’amende.

Messages

  • Conclusion : l’État était effectivement au courant. C’était une opération organisée par l’État dans le but de faire de la propagande contre la Chine en disant : « voyez, à cause de la Chine ce que deviennent les enfants du Darfour », mais comme Yorongar et d’autres ont dénoncé aussi les trafics d’enfants pour des expériences médicales, les membres de l’Arche de Zoé se sont fait arrêter et l’opération a capoté et s’est retournée contre l’État français qui a fait porter le chapeau à l’Arche de Zoé.

    Il s’agit de la guerre du pétrole au Darfour entre l’impérialisme américain et l’impérialisme chinois. L’impérialisme français étant allié (Sarkozy oblige) avec l’impérialisme américain.

    L’opération enfants du Darfour avait pour but de pouvoir faire la guerre psychologique contre la Chine en montrant des enfants à la télé.

    Mais comme une telle opération coûte cher et ne rapportera que plus tard, si elle rapporte quelque chose, il fallait la monayer. D’où peut-être le trafic d’un certain nombre de ces enfants à transformer en cobayes. On n’a pas oublié les liens entre l’Arche de Zöë et François Sarkozy au travers de je ne sais plus quelle organisme pharmaceutique.

    Pour plus de précision, il faudrait demander à Yorongar, ce député tchadien opposant aussi bien à la françafrique qu’à la dictature d’idriss Déby.

    Mais, comme, pour faire grâcier l’Arche de Zoe par Idriss Déby, l’État français a dû faire croire à l’opposition armée à la dictature tchadienne que la France n’interviendrait pas si ladite opposition armée faisait une révolution au Tchad, afin de faire ensuite du chantage à Idriss Déby :

    « soit tu gracies l’Arche de Zoé soit on laisse se faire la révolution »

    Bien sûr, Idriss Déby a accepté le marché. Et il a mis Yorongar en prison, bien sûr, et on ne sait pas ce qu’il est devenu.

    Bien fait pour lui ! il n’avait qu’à pas dire la vérité sur l’opération Arche de Zoé

    • Effectivement c’est une jolie pelote à dérouler, sauf que ce Breteau est sans doute un peu léger et qu’un tas de ciseaux vont être mobilisés pour couper le fil.

      CN46400

    • Vu que normalement il est arrivé en France(Yorondar)(il a un fils à Paris,je crois)j’ai moi posé la question suivante:réfugié politique ou" prisonnier "politique ?
      Ce serait Sarko qui lui aurait donné titre de transport et visa...
      A condition peut-être qu’il se taise......

    • Breteau dit clairement que c’était une opération politique. Le site de l’arche de Zoé relayait la propagande d’ailleurs des Kourchner et Cie, qui voulaient une intervention armée au Soudan.

      Dans une interwiew à France-Info, Breteau dit qu’il s’agissait de faire un coup médiatique pour faire bouger les choses et avoue que la question du sort des enfants s’est posée après-coup. Pour Breteau et sa bande c’était donc symbolique et c’est pour ça que peu importait que les enfants soient vraiment du Darfour ou en danger, les enfants il en avait rien à foutre finalement.

      (Breteau dit que les enfants qu’il a tenté d’enlever vont retourner "dans l’enfer du Darfour", pourtant ils sont tchadiens à 80% et ne sont pas en danger apparent.)